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Rejet des propositions syndicales

Publie le jeudi 11 septembre 2003 par Open-Publishing

Les syndicats de GIAT Industries ont provoqué mercredi une suspension du comité central d’entreprise pour dénoncer le rejet de leurs propositions destinées à atténuer l’ampleur des suppressions d’emplois prévues par le groupe public d’armement, a-t-on auprès de la CFDT.
"La direction nous a dit qu’aucune de nos six propositions n’était retenue", a expliqué à l’Associated Press Gérard Coignac, délégué central adjoint CFDT (majoritaire), qui a participé au comité central d’entreprise (CCE) organisé mercredi à Versailles, dans les Yvelines. Le CCE a donc été suspendu à la demande des syndicats, après près de trois heures de réunion.

Le projet de restructuration "GIAT 2006" prévoit la suppression de 3.750 emplois au sein du groupe, mais les syndicats affirment qu’il est possible de réduire ce chiffre. "D’après les deux cabinets d’experts, nous pourrions sauver une centaine d’emplois supplémentaires par rapport à ce que préconise le ’plan Vigneron’, qui est inacceptable", a expliqué à Toulouse Gilbert Lenfant, élu CGT au CE, soulignant que des possibilités de diversifications et d’accords avec la direction centrale du matériel de l’armée de terre (DCMAT), étaient possibles pour sauver un maximum d’emplois.

En parallèle, plusieurs centaines de salariés du groupe se sont mobilisés mercredi à l’occasion de cette réunion. Selon des sources syndicales et policières, entre 200 et 300 salariés ont manifesté mercredi matin à Toulouse, tout comme 450 autres à Tarbes (Hautes-Pyrénées) et 500 à Roanne (Loire). A Saint-Chamond (Loire), un des sites les plus touchés par la restructuration prévue, 250 employés ont cessé momentanément leur travail pour aller distribuer des tracts dans les rues de la ville, et à Versailles, entre 200 et 250 salariés se sont rassemblées devant le siège du groupe, selon la préfecture des Yvelines.
Les salariés du site toulousain d’armement se sont rendus jusqu’à la préfecture, où une délégation de représentants a été reçue par le nouveau préfet de la région Midi-Pyrénées, Jean Daubigny.

Le "projet GIAT 2006" prévoit la suppression de 3.750 emplois d’ici juin 2006 au sein du groupe, dont plus de 1.500 dans le seul département de la Loire. Après le plan de restructuration, le site toulousain doit quant à lui compter 105 postes, alors que 420 salariés y travaillent aujourd’hui. Et il ne devrait subsister qu’environ 150 emplois à Tarbes. PARIS/TOULOUSE/ROANNE (AP)