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Comment le PS a bouclé son projet pour 2007 ? Vu de l’intérieur...

Publie le jeudi 8 juin 2006 par Open-Publishing
28 commentaires

de Gérard Filoche

Le Bn s’est tenu de 16 h à 1 h 30 du matin. Nous y étions invités, Marc Dolez et Gérard Filoche pour défendre notre point de vue. Dés le début François Hollande a voulu interdire Marc Dolez de parole. Présent oui... Mais sans droit d’expression.

Personne ne s’est opposé à cet interdit, personne.

Il a fallu attendre une vingtaine de minutes pour que lors de son tour de parole, DSK en profite pour préciser que si nous étions invités nous devions pouvoir parler.

Cela a fait reculer François Hollande qui nous alors laissé parler ensuite. Ce que Marc Dolez a fait en expliquant le sens de notre démarche, un “contre projet”, mais puisque il nous était refusé de le soumettre au vote des militants, nous avions fait dix amendements.

François Hollande a dit "pas de contre projet".

Personne n’a rien dit.

Ensuite on est passé à l’examen des 34 pages du projet une à une. Nous découvrions le projet au fur et a mesure, les autres l’avaient eu la veille.

Nos amendements écrits n’ont pas été distribués aux 100 camarades présents. Pas plus que aucun autre amendement de quiconque n’a été communiqué par écrit a l’assemblée de ce BN pendant les 9 h 30 de débat.

Nous sommes intervenus les premiers pour dire
 qu’il fallait rejeter la "retraite à la carte" mot d’ordre du medef ;
 qu’il fallait défendre la retraite à 60 ans ;
 refuser le temps partiel dit choisi mais subi ;
 rapprocher la durée réelle du travail des 35 h en abaissant la durée maxima de 48 à 44 h, en majorant le taux de sheures supplémentaires et en diminuant le nombre, le contingent, le compte épargne temps, les deux jours de repos consécutifs, etc.
 contrôler les licenciements abusifs et boursiers.

On a sauvé le parti (et le peuple français) de “la retraite à la carte”... et fait ré introduire le chiffre de 60 ans dans la partie retraite, mais pas l’indexation sur les salaires, ni les 10 meilleures années, ni le taux de remplacement à 75 %, ni fait revenir le nombre d’annuités de cotisations au nombre moyen réel d’années travaillées par les salariés français (37 annuités).

On a fait quelques amendements de sauvegarde ( la date des élections prud’hommes, le doublement des effectifs de l’inspection du travail, etc.).

A la fin, il n’y a toujours pas les modalités de la retraite à 60 ans, rien sur le droit du licenciement, rien de correct sur les 35 h, (on a fait revenir faiblement le mot "loi"), rien de substantiel sur les salaires...

Bon voilà...

A la fin, vers 1 h, Francois Hollande a encore refusé que nos amendements non intégrés soient soumis au vote des militants pour le 22 juin.

Personne n’a rien dit. Aucun courant, aucune sensibilité, aucune personnalité présente n’a demandé la démocratie. A la fin il y eu trois abstentions ( Francois Delapierre, Mariane Louis, Arnaud Montebourg) et nous étions deux à voter contre : mais François Hollande a déclaré que nos voix ne comptaient pas.

Pas de démocratie, pas de liberté de choix, pas de droit de décider, pas de possibilité de proposer des amendements aux militants... ce, en dépit des statuts et traditions de ce parti : il avait toujours été possible de déposer des amendements au “projet”, différents, aussi bien en 1980 qu’en 1988...

Le projet qui nous est soumis là sera le projet de “tout” le parti s’il est voté par les militants.

Il est un des textes les plus modérés que le parti ait voté depuis plus de dix ans.

Pas de mesure phare, que des demies mesures !

Pas de transformation sociale pour redistribuer les richesses, pas question de reprendre aux profits les 10 points qu’ils ont pris aux salaires, donc pas de financement, donc peu d’avancées in fine.

Tous les artisans de la synthèse du Mans se sont donc retrouvés sur un texte en retrait même de ladite synthèse. Non seulement rien n’a avancé vers la gauche, mais c’est plutôt de façon droitière que des mois de discussion, d’états généraux internes, se concluent !

Nous allons attirer l’attention de tous les militants, anciens et nouveaux, par tous les moyens possibles de communication, certes limités par la volonté de François Hollande et de tous les membres présents qui n’ont pas levé le petit doigt pour défendre le droit de déposer et de faire voter des amendements...

Nous allons demander partout ou c’est possible à nos camarades de faire circuler les amendements et de le soumettre au vote de leurs fédérations, des militants et appeler a rejeter le projet en l’état.


Apres le premier compte rendu de cette nuit, deuxième impression sur le Bn d’hier soir.

Les articles de presse reflètent assez bien la réalité de cette longue réunion du Bn du 6 juin, excepté Arnaud Montebourg, (et nous, Marc Dolez, Gérard Filoche) il y avait en gros, consensus de type synthèse, (mais encore moins gauche, encore plus en retrait... Si le congrès de Dijon, c’était celui de l’invitation de Thibault, le congrès du Mans, cela se vérifie, c’était Chérèque qui était sous la table... )

Nps n’avait pas d’amendement sérieux et était acquis d’avance à refaire la synthèse même si celle -ci est en retrait de celle du Mans... Cela devrait prouver à ceux de leurs jeunes qui réfléchissent, qu’il n’y a plus là une résistance de gauche dans le parti, mais un “accompagnement” de ce que fait la direction. Nps a “frimé” en prétendant déposer 53 pages d’amendements (sur un texte de 42 pages) mais finalement n’a fait que suivre ou répéter en moins bien, en plus flou, quelques uns des nôtres d’ailleurs pas acceptés dans leur essence par François Hollande !

Laurent Fabius, lui, à quelques détails prés (rompre avec le centre droit, pas de “militaires”pour encadrer les jeunes) l’a joué “de haut”, désabusé, comme si ce texte n’avait pas d’importance.
Dsk paraissait lui aussi très désabusé... Jack Lang aussi papillonnait.

Arnaud Montebourg est isolé dans cette assemblée, il a essayé de se battre sur les questions institutionnelles, tout comme nous, on a essayé de se battre sur la retraite à 60 ans, les 35 h, les salaires, les licenciements, le droit du travail, ... Mais il n’a pas eu gain de cause, c’est un compromis entre parlementarisme et présidentialisme qui en est sorti.Il s’est abstenu.

Les deux autres abstentions etaient François Delapierre et Marianne Louis, (Jean Luc Mélenchon était parti...). Il y eut peu de bataille de leur part, c’était les points de Laurent Fabius, symboliques, (pas d’alliance au centre droit, pas de militaires pour encadrer les jeunes...) qui faisaient seuls “repères”

Tout se jouait dans et avec le couple Ségolène et François Hollande :

 ce dernier qui traitait ce projet comme “son projet” celui de tous les socialistes et de son premier secrétaire- candidat potentiel, avait souci de ne surtout pas “charger la barque” des promesses... On est de gauche, mais faut pas exagérer dans les propositions de changement, faut chiffrer, on aura des déficits, on aura peu de moyens de tout faire, donc modération, voilà ce qui résume ses multiples interventions pendant 10 h de débat..
D’où les impasses multiples et les flous... Il refuse aussi, et c’est le coeur de tout, toute politique offensive pour redistribuer les richesses du capital vers les salaires, tout cela est absent... Il est même question un moment de “ré équilibrer les pouvoirs entre le capital et le travail”, sans dire dans quel sens.Les mots sont prudents, la soupe est clairette.

 Ségoléne, elle, à la fois, dans les articles de presse, car elle n’a quasiment pas parlé au Bn, réaffirme que “sa parole est libre”, “qu’elle se retirera devant un candidat “mieux placé”, que “le projet socialiste est son projet”, et cherche à ne pas trop reculer sur les déclarations les plus droitières qu’elle a faites, (sécurité, militaire, 35 h) (d’ailleurs celle sur les 35 h n’est pas si fausse que cela, au pied de la lettre, même si elle brouille encore plus les choses). Elle occupe le terrain de Lang, Dsk, d’autres droitiers, rocardiens, les empêchant de progresser.. en attendant le vrai choix.

Il faut noter une vraie “sortie” - un événement - vive et insistante de Bertrand Delanoé expliquant qu’en 34 ans de parti il n’a jamais eu autant de malaise devant les méthodes, de (celles) qui parlent dehors, tandis qu’on fait mine de parler dedans d’un “projet”. Il ne fut pas seul, les jospiniens étaient très mécontents aussi de la paralysie devant lequel tous se trouvent placés par la situation créée par Ségolène.

Un grand enjeu était de savoir si Ségolène allait “perdre ou non” la face sur “l’appel aux militaires pour encadrer les jeunes” (disons même que ce fut le point le plus important de la soirée : François Hollande, à l’aise, répéta plusieurs fois que lui, n’était absolument pas pour cette histoire de militaires...) Aussi chacun veillait au passage “sécurité” du texte, il y eut même une commission spéciale pour le ré écrire !

A la fin, Il fut même écrit, un moment qu’il y aurait pour les jeunes délinquants des “centres d’éducation et des chantiers d’insertion”. Patrick Menucci triompha aussitôt en affirmant qu’il y avait déjà des “chantiers d’insertion militaires” ! il y eut dispute entre certains (Malek, Sabban ?) dehors devant la presse (ça communiquait dans tous les sens, minute par minute, Sms, portables, etc...) la question majeure (sic) pour tous les médias étant : “Ségolène est elle battue ou non ? ”, elle, elle ne disait rien d’ailleurs en réunion.

A la toute fin, comme certains avaient communiqué en affirmant que “Ségolène avait gagné”, il y eut même un rectificatif (Bloche, Hollande) qui donna finalement : “centres d’éducation et chantiers d’apprentissage et d’insertion”. François Hollande insista sur le fait que seule sa version du débat et du projet serait officiel et qu’il ne fallait pas s’étonner de tous les coups fourrés, bavardages devant la presse, ça n’avait pas d’importance, c’était ce qu’il dirait qui compterait. En effet à deux heures du matin, il y avait encore des dizaines de journalistes et de caméras présents.

En conclusion :

On a le sentiment que François Hollande, par sa position centrale a tout en main, avec Ségolène. Avec Menucci, Dray, Boutih, Rebsamen, Le Foll, et tout le coeur de l’appareil.

Les néo-rocardiens et les droitiers ne savent comment faire face à cela. Dsk semble ne plus y croire, ni J-C Cambadélis.

Nps, Emmanuelli, Peillon, Hamon ne mènent que des combats de forme sans conviction la synthèse les a noyé, ils sont d’ailleurs surtout à surveiller que cela n’apparaisse pas et ne se bougent que pour faire semblant de ne pas nous laisser à nous, la voie ouverte, il s’agit de dire à leurs militants qui en doutent de plus en plus qu’ils servent à quelque chose... A un moment ils ont dit d’ailleurs clairement, franchement, qu’ils avaient imposé la synthèse au Mans contre la grande majorité de leurs militants et qu’ils entendaient bien un effort en retour de la part de la majorité de Hollande... C’était un appel au marchandage à la réciprocité, en fait dans le cadre d’un deal ouvert.

Arnaud est isolé, seul dans une position pas facile à tenir. Il ne peut se battre sur la seule VI° République, ça ne tient pas, d’autant que maintenant ils l’enferment dans le choix entre pas d’élection du président au suffrage universel, ou alors ce président doit avoir des pouvoirs.

Les fabiusiens sont minoritaires mais attendent le grand choix et ne veulent pas d’écran gênant avant cela. Donc, ils ne contestent pas le projet mais seulement ce que font Hollande-Ségolène.

Sans nous vanter, il n’y a que nous, FM D&S, courageusement, qui avons un projet politique cohérent, complet, pas sectaire ni gauchiste, justifiable, et qui a l’épreuve de ces 10 h de discussion tient la route à tous les moments. Relisons, diffusons ce projet alternatif car il servira longtemps de base, y compris pour le prochain congrès.

Mais... nous sommes (Fm D&S) et nous serons les seuls, à le savoir, avec ceux que nous convaincrons et influencerons.Car il n’est pas question pour tous ceux-là de nous laisser un espace pour débattre, on nous écoute quand même, car nos arguments, ils le savent portent sur les militants, on ne nous méprise pas sur le fond de ce que nous disons, mais sur le rapport de force, on nous écrase le plus possible.

Tout ce que nous pouvons faire, c’est faire savoir, dans l’opacité de l’ininformation des militants, dans le refus que nos amendements soient publiés, là où nous sommes, diffusons les, demandons dans les quelques Ag fédérales qu’il y aura à ce qu’ils soient publiés, faisons-le nous mêmes au besoin (photocopies) appelons à voter pour (faire faire des bulletins ad hoc dans les fédérations ou cela sera possible...) et à voter contre le projet... Même si c’est dur, c’est la voie pour préparer les batailles ultérieures.

Il y aura des rebondissements sur ce “projet”, au delà, dans la vie, dans le peuple, dans la gauche, ce n’est pas fini... Une campagne droitière sera difficile à mener... Et une campagne droitière cela fait perdre l’avance énorme qu’a la gauche aujourd’hui. Même un canasson battrait Sarkozy aujourd’hui, mais on n’a pas intérêt à un canasson. On aurait intérêt à un bon candidat du “non” et vraiment de gauche sur une alliance de gauche.

Nous FM D&S avons été dignes et avons mené à fond ce combat, je crois, en nous faisant reconnaître : on ne lâche jamais, on s’impose, et on s’imposera, Nps est inconsistant politiquement et tôt ou tard ce qui leur reste de base (surtout les jeunes) le verra. Arnaud, hésite, mais on peut espérer qu’il revienne a de meilleurs sentiments et qu’on travaille mieux ensemble. (si c’est à égalité et avec respect mutuel), quand à l’opposition actuelle au cours droitier, elle est avec nous et... Laurent Fabius. (Prs n’est pas très en forme, grand écart entre unité à l’extrême gauche et la synthèse, ça paralyse). Cela éclairera les choix que nous devrons faire en octobre.

http://www.democratie-socialisme.org/index.php3

Messages

  • Et après de tels comportements, le ps va oser donner des leçons de démocratie ...

    JP

  • Ben oui mais tu y restes quand meme au PS Gérard .... et quelque soit le candidat tu te rangeras derrière lui comme tous tes potes contestataires. Certes tu ronchonneras bien un peu pour donner le change.
    C’est incroyable quand meme qu’au sein d’un parti soit disant de gauche, il faut se battre pour demander la retraite à 60 ans ! Et ce n’est qu’un exemple : j’ai entendu hier sur France 3, Anne Hidalgo déclarer que la tendance la plus à gauche avait obtenu "des avancées sur le logement" (sans préciser ce dont il s’agit). Ce qui veut dire en creux qu’au sein du PS un certains nombre de gens sont contre "ces avancées sur le logement" ! Est-ce possible dans un parti de gauche ?

    Alors Gérard cesse donc tes gesticulations : tant que tu resteras fidèle au parti socialiste tu ne seras pas crédible et sera infidèle au peuple.

    Jips

  • Vous êtes "maso" ou complice des bouffoneries des Hollande ?

    soyons optimistes : vous êtes honnètes et cela fait des années que vous vous acharnez à faire bouger à gauche un parti "social-démocrate", faites leur des discours : ils adorent ! mais laisser les berner le peuple ; cela dure depuis le Congrès de Tours !

    d’un autre côté je reconnais que si vous rester à l’intérieur mais continuer d’informer les citoyens, les électeurs du PS...c’est pas mal non plus, sauf que vous serez de plus en plus isolé et privé d’informations utiles...

    il fait beau, la mer est belle....ne rester pas coincés dans une filiale "cool" du MEDEF !

    ah ! au fait quand la ségolène va dénoncer la retraite ? bientôt j’espère.

    bon courage

    ARLEQUIN

  • Pourquoi s’illusionner encore sur le PS ?
    N’oublions pas non plus les nouveaux "adhérents" qui viennent d’être recrutés par internet !
    Cela rappelle la "promotion Lénine" recrutée après la mort de ce dernier, qui ne connaissant rien à l’histoire du Parti Bolchevique fournit les troupes pour la prise de pouvoir de Staline et la bureaucratie.
    Comme quoi l’histoire se répète, même si la répétition est toujours bouffonne !
    A quand un véritable parti représentant les travailleurs et les pauvres puisqu’il faut bien appeler les choses par leur nom ?

  • AU GROLAND !

    cher gerard , viendez au groland vous serez plus utile qu’au PS !

    claude de Toulouse .

  • Cher Gérard,

    Il y a au PS 2 tendances lourdes qui se dégagent, mises en lumière lors du référendum de 2005.

    Quand l’aile réellement socialiste du PS se décidera-t-elle à se déparer du corps droitier-bien pensant-réactionnaire du parti pour créer, avec d’autres, un grand parti alternatif au libéralisme ?

    Cela pourrait faire bouger la gauche du PS en créant la masse critique nécessaire à une victoire de gauche en 2007.

    Sinon, et bien continuez à vous plaindre du manque de démocratie au sein du PS, ce dont on se fout complètement.

    RC de Toulouse.

    • Je propose de redessiner la représentation traditionnelle de l’hémicycle de l’assemblée nationale : en bleu et en partant de la droite : le FN, L’UMP, le PS, l’UDF (à moins que ce ne soit : le FN, le PS, L’UMP, L’UDF ?), en rouge et à gauche : le PC...vous voyez qu’il y a de la place à gauche, ils sont pas serrés nos députés sur les bancs de ce côté là !!

      Alors c’est le moment de s’unir autour d’un programme commun, (au cas où il y en a qui auraient pas suivis...), de se faire élire et de remplir un peu les bancs tous rouges...sans quoi, vous allez vous les cailler les miches, cet hiver, messieurs les députés du PC, à 3 pingouins sur les strapontins...

      Allez pensez à l’avenir, au moins au votre si ce n’est au notre...

      Leclodo

    • Tout à fait d’accord avec RC de Toulouse ; le PS : on l’adopte ou on le QUITTE et on vient avec nous.

      Ils nous prennent pour des cons ? faisons un liste commune ! De GAUCHE, cette fois-ci.

      Valens

    • Droitier-bien-pensant-réactionnaire ? On fait mieux en la matière qu’un parti qui propose le mariage et l’adoption pour les couples homosexuels. C’est réactionnaire et bien-pensant que de proposer cela ?

  • Il faut sortir du PS !

    D’abord, parecque à l’évidence le PS est de nouveau sous contrôle après des moments d’égarements au referendum, l’opposition a été morcelée, brisée, pulvérisée, absorbée, digérée, en ne laissant en opposition que quelques personnes courageuses incorruptibles au liberalisme, là où on aurait pu s’attendre à une homogénéisation de l’opposition de gauche et une montée en puissance.

    Il n’y a plus d’opposition sérieuse de gauche dans le PS et le combat est dont fini.

    Mais il existe une autre raison pour sortir du PS. C’est que nous avons besoin du talent de Filoche et de ses potes .

    Qu’ils sortent et ils seront bienvenus, leurs propositions écoutées, diffusées très largement dans la population et ils prendront naturellement leur place comme une composante à part entière de la coalition anti-liberale anti-capitaliste.

    Qu’ils restent au PS et ils seront inaudibles, du dedans car ils se feront censurer (ça se passe déjà), et du dehors car personne ne les écoutera.

    Fifi, Dolez, Montebourg, etc, sortez et faites un centre d’accueil pour rassembler les "réfugiés" du PS ! Gageons que dehors , le petit ruisseau qui les abreuvera deviendra vite un puissant torrent !

    Si vous restez, vous perdrez tout !

    Copas

  • Mais que faites vous encore au PS ! à désespérer le peuple !
    Sortez de là Mr Filoche ,créez un nouveau parti avec Dolez et Montebourg ; que vous soyez dignes et insistants tant mieux pour votre égo mais je m’en fous... convaincre à l’intérieur des fédérations , c’est de la consolation.
    Tout le monde a compris que la séparation entre la gauche et la droite passait à l’intérieur du PS. Qu’est ce qui est le plus important ? Que vous conserviez une place dans l’appareil ? ou qu’enfin l’un d’entre vous fasse preuve de courage politique ?
    A tergiverser vous êtes vous aussi de moins en moins crédibles....

  • Le projet socialiste est, sans surprise, un catalogue de promesses étatistes et dirigistes. Et il est authentiquement socialiste, en ce qu’il commence par répéter, de façon même caricaturale, l’idéologie qui a partout et toujours échoué : celle qui fait du "social" la valeur première, sans s’occuper de l’économie.
    Ainsi n’y a-t-il dans ce projet aucun chapitre économique. La première partie s’intitule Réussir le plein emploi dans un développement durable. Certes, les premiers mots sont : "relancer la croissance". Mais la relancer comment ? Par l’investissement et le pouvoir d’achat. L’investissement par des mesures étatiques très floues, le pouvoir d’achat "par la négociation sociale". On s’occupe de redistribuer sans savoir s’il y aura quelque chose à distribuer. Les entreprises sont une pompe à finances automatique. Dans ces conditions, on peut augmenter le pouvoir d’achat autant qu’on veut, autant que le voudront les syndicats, et bien sûr on peut mettre le SMIC à 1.500 euros. Et pourquoi pas 2.000 ?
    Tout le reste est un exposé de la pensée unique, qui égrène des mesures "généreuses" pour différentes catégories de la population (contrat EVA pour les jeunes avec une allocation de 2.500 à 3.000 euros par an, financement par l’Etat d’une partie des loyers des foyers les plus modestes, etc.). Avec une nouveauté : pour la première fois, le parti socialiste s’engage à légaliser le "mariage" homosexuel et l’adoption d’enfants par les paires homosexuelles.
    L’immigration est bien entendu "un atout pour notre pays", et il faut "relancer la dynamique européenne" notamment par l’élaboration d’un nouveau traité qui donnera un président à l’Europe. Tandis que le président de la République française perdra encore un peu plus de pouvoir au sein d’une république parlementaire...
    C’est un projet de destruction de la substance française, et d’effacement de la France. On n’en attendait pas moins d’un parti qui se dit socialiste et qui en cela est cohérent avec lui-même, mais on ne voit pas comment il pourrait rencontrer l’adhésion des citoyens. Le coup de l’avalanche de promesses fondées sur du vent a été fait trop souvent pour qu’il puisse encore fonctionner.
    Du reste on a l’impression que les ténors du parti n’y croient pas trop. La déclaration de Dominique Strauss-Kahn, hier sur LCI, est même stupéfiante. Alors qu’il a lancé sa campagne en grand et s’agite beaucoup pour être le candidat socialiste, le voilà qui dit que "si la présidentielle se joue sur le terrain de l’immigration et de la sécurité, la droite a de fortes chances de gagner", mais que ce sera la gauche si l’élection se joue sur les questions "de l’emploi, de la précarité et du pouvoir d’achat". DSK fait semblant de se rassurer en affirmant que ce sont ces questions-là qui priment, et que donc la gauche l’emportera. Il ne voit pas que les problèmes sociaux dépendent eux-mêmes des problèmes d’immigration et de sécurité. Les Français, eux, le voient.

    • Il faut des décisions énergiques qui auront valeur de contribution concrète au débat européen pour permettre la reconstruction puis la consolodation de ce qui nous a été pris au profit du Capitalisme financier international qui court à la catastrophe. Le manque de crédibilité que vous évoquez me rappelle ce débat dépassé qui exigeait que la Gauche pour réussir devait rester sagement devant le feu rouge et ne s’engager au signal vert, que sur l’étroit passage concédé par les Capitalistes. Les socialistes l’ont fait, et le passage se rétrécissant chaque jour davantage, ils se sont fait les défenseurs (en concurrence avec la Droite) du Pouvoir d’achat des Multinationales jusqu’à produire et mettre en avant des grands serviteurs de ce capitalisme au langage de "gauche", tel LAMY parmi tant d’autres.
      Ce programme n’est que de la poudre aux yeux et nous commençons à sentir la moutarde qui nous monte aux yeux.
      Le nous , c’est le Peuple qui souffre, les "dénationalisés" employés et usagers, qui n’ont pas perdu la mémoire, ceux qui paient encore et toujours plus sans gagner davantage, ceux qui voient leur sécu , leurs retraites, leur éducation etc. partir un peu plus chaque jour, ceux des familles qui vivent avec 500 euros à quatre par mois, ceux qui s’empoisonnent de mal bouffe chez LIDL ou autre.
      Tout cela bouillonne comme pour le CPE, mais tout cela aussi fermente et le PS continue avec les tromperies...

    • Merci Gérard pour ton texte et ta franchise.Mais maintenant si il y avait une seule raison qui te faisait rester au PS là...il n’y en a plus.Du moins je l’espère car je te sais sincère.En 68 tu tenais un tout autre discours.tant sur le PS que sur le PC ?TU LES MAUDISSAIS,tu étais Pabliste et moi Lambertiste, je travaillais chez Renault-Cléon et c’est grace à des mecs comme toi que les travailleurs se sont battus et ont continué de le faire malgré la trahison des accords de Grenelle !! oui Gérard c’était toi !!! Alors laisse tomber cette saleté et rejoins-nous.La IVeme t’attend.
      François.

  • Vous n’avez pas compris que votre place est au PC ?
    N’est-il pas temps de clarifier ?
    Qu’espérez vous une place dans un gouvernement de gauche ’république de camarades" ?

  • Très honettement Gérard, ne préfères tu pas le programe du PCF ?

    Ne serais tu pas inspirer de rejoindre le PC aujourd’ui débarrassé de ses tares pro staliniennes du passé ?

    Arretes de nous faire croire que le PS est un parti de gauche, c’est presque pluds le cas..

    1/ Le PS est pour la retraite à 65 ans
    2/ Aumenter le temps de travail des profs
    3/ Systématiser lapayer au mérite et faire exploser le statut des fonctionnaires
    4/La concurrence libre et non fausséE qui broie les hommes et les femmes...

    Ca suffit ...Moi j’en ai ras le cul de ce parti qui n a plus qu’un vernis de gauche et dont la direction n’est presque plus qu’un ramassis de faux culs arrivistes..

    Serge, toulouse

    PS : Moi je viens de faire le pas, j’ai quité le PS pour le PC.