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Un espoir de changer la donne à gauche

Publie le jeudi 8 juin 2006 par Open-Publishing
16 commentaires

Voici venu le rendez-vous fixé lors du congrès : une conférence nationale (CN) pour décider de notre orientation électorale pour 2007. C’est-à-dire, l’annonce de la candidature d’Olivier Besancenot à la présidentielle !

Certes, une telle décision, si elle devait être majoritaire, fera grand bruit. Chaque parti n’est-il pas déjà en campagne, ou se déchirant sur cette même question : quel présidentiable propulser ?

Mais ce serait surtout beaucoup de dégâts. Car l’urgence n’est pas à trouver place dans le cirque présidentiel, mais à provoquer l’inédit : un changement de la donne politique. Et ce, par un refus que l’offre politique se réduise à un face-à-face entre une droite dure, ultralibérale, et une gauche sociale-libérale, qui n’hésite pas à reprendre à son compte les thèses sécuritaires. Avec, à l’affût, une extrême droite toujours prompte à rafler la mise de la désespérance sociale.

La LCR doit confirmer le message du congrès : sa volonté de lever les obstacles à des candidatures unitaires dans la continuité du « non » de gauche au traité constitutionnel européen. Une orientation qui fut décidée contre les camarades de la PF2, qui affirmaient que parier sur les acquis du 29 Mai relevait de l’illusion, que le rassemblement opéré à cette occasion était sans avenir autre que réformiste, et qu’il ne restait, avec ou sans Lutte ouvrière, qu’à mener une campagne « révolutionnaire »...

La majorité du congrès et la PF1 avaient alors jugé judicieux d’attendre pour annoncer une candidature 100 % LCR, et proposé l’orientation indiquée ci-dessus qui, à notre sens, n’a pas été mise en application, comme le confirme la réponse hostile faite à l’appel pour des candidatures unitaires.

Pourtant, le mouvement anti-CPE a confirmé la puissance du rejet du libéralisme. Et, donc, la nécessité de construire une alternative au social-libéralisme, seul horizon proposé par le PS. Cette profonde aspiration sociale explique que les collectifs unitaires ont perduré et viennent d’élaborer une charte antilibérale qui témoigne qu’un programme de rupture avec le libéralisme peut être partagé par des forces diverses, bien au-delà de la LCR.

Le PCF lui-même a compris qu’il fallait maintenir un discours unitaire et, donc, surseoir à l’annonce d’une candidature communiste. Il en est venu à soutenir un appel dans lequel est affirmé le refus de participer à un gouvernement dominé par le social-libéralisme. Cela ne suffit pas à dissiper des ambiguïtés importantes, tant sur la question des alliances envisageables avec le Parti socialiste que sur la volonté d’imposer Marie-George Buffet comme candidate unitaire. Mais si rien ne garantit l’avenir, se trouve confirmée une réelle aspiration à ce que se constitue un front antilibéral, porteur d’un programme de rupture avec le libéralisme et de candidatures unitaires pour le défendre.

La LCR ne peut mépriser une telle opportunité. Or, n’est-ce pas ce que vient de faire la direction majoritaire en refusant de signer le texte de l’appel unitaire ? Ce, sous prétexte qu’il n’inclut pas une formule explicite sur le refus de participer à une majorité parlementaire avec le PS, qu’elle ne s’est pas même donné la peine de proposer comme amendement. Et, avec sa décision de ne pas participer de plein droit aux collectifs d’initiative qui se mettent en place, se contentant du statut mineur d’observateur, ce qui n’est pas la meilleure position pour faire avancer ses propositions...

La CN doit redresser la situation et relancer la démarche politique offensive qui aurait dû être celle de la LCR depuis des mois. La CN doit :

décider de poursuivre la bataille pour des candidatures unitaires à la présidentielle et aux législatives, sur la base d’un programme de rupture avec le libéralisme et le social-libéralisme, ce qui exclut la constitution de toute majorité parlementaire avec le Parti socialiste en soutien à un gouvernement social-libéral et, a fortiori, toute participation gouvernementale avec le Parti socialiste ;

décider de participer sur cette base aux collectifs unitaires, national et locaux, avec le souci de clarifier les problèmes politiques qui demeurent et avec la volonté de favoriser une dynamique susceptible de changer radicalement la donne à gauche, pour les mobilisations et dans les élections.

affirmer Olivier Besancenot comme l’un des porte-parole des possibles candidatures unitaires, et comme étant appelé à être le candidat de la LCR en cas d’échec de cette démarche, ce qui implique de récolter rapidement les 500 promesses de parrainage permettant de garantir, en tout état de cause, notre présence à la présidentielle.

Léonce Aguirre, Vanina Giudicelli, Céline Malaisé, Christian Picquet

Messages

  • Ecoutant Besancenot sur A2 face à Hollande, j’ai eu le sentiment qu’il parlait en candidat, ce qui, par ailleurs, ne semblait pas décevoir le culbutot rose. Ainsi vont les choses dans ces petites bureaucraties politiciennes. Chacun viendra, au soir du premier tour, avec son petit panier, faire le compte de ses voix, et on passera aux choses sérieuses, le duel entre séko et sargo.
    La grande majorité des militants et des acteurs du "non" de gauche désire fortement une unité. l’échec d’une telle démarche serait un bras d’honneur fait par les directions à ces aspirations et ceux qui les portent.
    Schizophrénie politique,Il sera temps plus tard de se retrouver pour résister à ce qui se prépare à Bruxelles.
    Léon

    • Dans un scrutin aussi anti-démocratique que l’élection d’un Président à qui le Peuple,sans aucun contre pouvoir, donnerais pour 5 ans, la responsabilité de « conduire le destin de la France », le non du candidat de la gauche anti-capitaliste n’est pas aujourd’hui la priorité.

      Bien sur, il faut un homme ou une femme de conviction à l’honnêteté indiscutable mais qui puisse être compris et accepter par des camarades de sensibilités diverses, mais d’accord sur léssenciel : un programme précis de mesures politiques, sociales et économiques qui rendrons irréversible la fin de la propriété privée des grands moyens de production (énergie, eau, santé, éducation, banques industries agro alimentaires, grandes distribution, médias, transport) ect…..

      A partir de ces règles non négociables, qui rendront impossible tout retour à une société libérale-capitaliste le seul critère à retenir, c’est la capacité de rassembler autour de ces choix de société une majorité de citoyens pour nous permettre d’être au deuxième tour de l’élection présidentielle.

      Dans la situation ou nous à plongé ce régime bipartisme en pleine décomposition tout est possible. La majorité des électeurs du non, tous ceux (30 %) qui n’ont pas encore votés le 29 mai, mais que nous pouvons convaincre peuvent constitués cette force populaire qui vas bouleversée le paysage politique traditionnel.

      Bien que militant de La Ligue et en accord total avec Besancenot, je pense que ni lui ni Marie Georges ne sont les meilleurs candidat pour rassembler le maximum de Citoyens. Bien entendu ils auront ensuite toute leur place dans l’organisation de l’élection constituante qui organisera notre prochaine république. Les Partis politiques, démocratisés, resterons l’endroit privilégié pour débattre del’organisation de notre société.

      Alors tous ensemble au travail sur le programme et la décision sur le choix de notre représentant ne posera plus de problème.

      Raymond LCR

  • Moi j’ai du mal à raisonner dans les termes, les alternatives rhétoriques, les priorités explicites et/ou implicites.. des dirigeants de la ligue (quant à beaucoup de "militants de base", ils ne détonnent pas beaucoup dans ces discussions, si ce n’est, souvent, par la défense, généralement maladroite et mal argumentée, de ce qu’ils ont compris de tel ou tel "courant" de la direction auquel il se raccroche. - ce sont de meilleurs syndicalistes ! fort heureusement.)
    Par exemple, vouloir empêcher - a-priori - par le "seing sous sein privé" d’un accord électoral, le PCF, le cas échéant (alors que ce ne sera pas son intérêt, et quela ne lui sera pas demandé), de partciper à un gouvernement "social-libéral", c’est soit être complètement novice dans ces choses, soit trouver un mauvais prétexte, à pourquoi on déciderait de ne pas s’associer (sous une forme ou sous une autre) au PCF. Je sais qu’il y a la concurrence des deux autres courants qui se revendiquent de la "symbolique trotskyste" - LO, et le courant dit lambertiste du Parti des Travailleurs. Est-il important pour une organisation comme la LCR de se positionner par rapport aux querelles d’héritage, et au respect du sacro-saint programme de transition, élaboré il y a bientôt 70 ans, dans des circonstances certes similaires (il y a toujours régularité cyclique et similarité en histoire), mais tout aussi bien radicalement différentes ? La ligue avait moins fait la fine bouche, quand elle avait soutenu Juquin (et pourtant, lui, s’il avait fait un bon score, vous ne croyez pas qu’il se serait précipité dans un ministère, parce que tonton miterrand l’aurait appelé ?). face au pouvoir, quand celui-ci appelle quelqu’un, en général 1 fois sur 2, il y va. La ligue entre les années 75 et 85 a connu suffisemment de ses dirigeants le faire (Weber, dray etc.), pour savoir que nulle motion de comité central de peut empêcher cà. En faire le procès au PCF, c’est détourner l’attention sur sa propre réalité, de gardiens d’un faux-temple, lui-même traversé de toute sorte de courants opportunistes, et d’instrumentalisation par des forces externes, qui rende parfaitement vaines la pseudo pureté de la liturgie et des article de foi de la dogmatique. C’est le mouvement qui fait l’histoire, pas les appareils, je crois que c’était une intuition forte de trotsky ; le mouvement est lutte, prise de risque, avancées, reculs, défaites cinglantes, victoires partielles...rien ne garantit jamais la réussite, ni le risque de défaite. Il serait bien et important que la LCR soit intelligente, ferme et créative, dans cette histoire de 2007. Réfléchissez sans complexes, soyez un peu diplomate, ne vous égarez pas dans des détails secondaires et superficielles (issus de votre seule problématique intellectualo-émotionnelle interne), ouvrez un peu les écoutilles en direction des militants de base un peu expérimentés du mouvement social (de Barbar du Dal, aux comités CGT chômeurs de Marseille, des faucheurs d’attac aux jeunes CGT de mac do et d’ailleurs), et soyez fins pour neutraliser tous les courantrs les plus bureaucratico-institutionnels des autres mouvances (les technos qui savent tout, les gestionnaires para-étatiques etc.). A partir de ce moment, la LCR pourra conduire une puissante campagne, interne à) une démarche d’union et de coalition populaire, qui reste à bâtir dans les masses (mais ce sont toutes les masses, et donc nous-mêmes, qui sont à repolitiser en profondeur.)

  • Je suis de gauche, je fais partie de ceux qui ont voté non le 29 mai. Et pourtant j’ai du mal à vous rejoindre, car j’ai peur de l’autoritarisme, du sectarisme, du dogmatisme et je tiens à mon libre arbitre. Que pourriez-vous dire à tous les gens qui sont dans le même cas que moi ?

    • Ton message pose probleme !
      lorsque tu as voté non au TCE , n’as tu pas trouvé tous les arguments necessaires pour te determiner librement , n’as tu pas senti qu’au cours de la campagne , les simples gens s’etaient emparé du probleme , l’avaient analysé puis avaient voté !
      Que ce passe t il aujourd’hui , la base de la gauche anti liberale exige une candidature commune par delà les logiques d’appareil , et les calculs boutiquiers des uns et des autres , et nous y arriverons à imposer une candidature commune !
      en quoi l’autoritarisme, le sectarisme, le dogmatisme sont ils attachés à cette démarche ?
      C’est au contraire d’un grand mouvement de liberation des pesanteurs du passé dont nous avons besoin . Bien sur ce mouvement ne peut se construire sans une volonté clairement affirmée de changer de politique et de changer la politique , cette volonté n’est pas dogmatique ,
      elle s’affirmera à travers l’appropriation des problemes par notre peuple . Elle n’est pas autoritaire , il n’est pas et ne sera jamais question de confisquer le pouvoir que le peuple confierait à la gauche antiliberale , enfin si nous réussissons , ce sera bien la preuve que le sectarisme qui nous a fait tant de mal , si longtemps , aura été dépassé .
      Ton libre arbitre serait il plus en danger demain , aprés une victoire populaire , qu’il ne l’est aujourd’hui , ou tout les pouvoirs politiques sont entre les mains d’un meme parti , ou tous les medias à une ou deux exceptions prés sont entre les memes mains , ou l’argent regne en maitre dans toute la société visible , excluant tous les autres en les rendant quasiment invisibles donc inexistants !
      Ton libre arbitre serait il plus garanti par les choix mi chevre mi chou d’une sociale democratie qui lorsqu’elle a été au pouvoir n’a eu comme idée premiere que d’ecraser et de reduire à l’impuissance les forces politiques qui avaient cru pouvoir exercer un pouvoir pluriel .

      je ne sais si j’ai repondu à ton interrogation , j’ai essayé , mais le temps de l’autoritarisme, du sectarisme, du dogmatisme est passé , nous avions des certitudes , nous avons des interrogations , et tout bien reflechi , ce n’est pas plus mal .
      claude de Toulouse .

    • Tu crois reellement qu’ils arriveront à "imposer"une candidature unique ? Vu l’acharnement de chacun à etre candidat à la candidature, cela apparait comme assez irreel.

      de plus le mot "imposer" me parait egalement Autoritaire.

    • quand c’est la base qui impose aux structures censées la representer , ce n’est pas de l’autoritarisme , c’est de la democratie pure et simple

    • Pour répondre à Claude de Toulouse,
      Ce qui me pose problème c’est de ne pas connaître la genèse de Bellaciao. Pourquoi franco-italien ? Et qui êtes-vous, Claude, Jyd, Estéban, Léa, Franca, Arlequin,...
      Ensuite vous prétendez ne pas vous entendre avec le PS. Soit. Mais comment vous entendre avec LO ou LCR quand on sait qu’ils n’ont pas beaucoup d’affinités avec le PCF ?
      Pour ce qui est de la candidature, Marie George Buffet, bien qu’étant une femme à forte personnalité, dotée d’une remarquable intelligence, se trouve à la tête d’un parti affaibli par un passé lourd, et ne pourra vraisemblablement pas fédérer sous son nom. Ensuite Bezancenot, certes intelligent, au style direct, n’a pas de pratique politique, en ce sens qu’il n’a jamais été aux affaires soit comme maire, soit comme député, il ne pourra donc pas rassembler largement car son parti fait autant que le PC. Idem pour LO ou les Verts avec Dominique Voynet qui n’a pas été excellente dans le gouvernement de Jospin.
      Reste José Bové. Il n’a pas été aux affaires de l’état, mais a payé chèrement pour ses idées (prison). De plus il s’avère être un homme très charismatique et de surcroit très intelligent. Le bon sens le caractérise et il est exempt, à ma connaissance, de toute compromission. Il est le plus libre de tous les candidats potentiels.
      Mais voilà, j’ai pas voulu voter pour Jospin au premier tour, (car trop sûr de lui, autoritaire, frayant avec la finance plutôt qu’avec le peuple) et je me suis retrouvée devant un dilemme insupportable au second tour. Je ne veux pas revivre ce scénario en 2007.
      Vous voyez mon problème ?

    • Pas de problème 82 80 ! Nous voterons les "trois B." Buffet - Besancenot - Bové. La triple candidature à l’élection du Président de la République suivant les lois et dispostions de la Constitution de la Vème République. Ce président César, qui dispose de l’article 16. de ladite Constitution. Qui dit en substance, que le Président, de son autorité seule, en cas de "graves périls pour la Nation", peut suspendre le parlement et l’état de droit, se saisir des "pleins pouvoirs", militariser la vie civile, etc. Un président qui a pouvoir de dissolution du corps législatif (assemblée nationale) selon son bon vouloir, et les opportunités médiatico-électorales. Un président qui peut agir par "décret-loi", par "ordonnances", exécutives, sans consultation de l’assemblée des députés du peuple. Un président qui donne pouvoir à son "bouffon" de premier ministre la possibilité d’agir, de légiférer par l’article dit du "49.3", se passant du vote et des possibilités d’amendement des députés et sénateurs de la république. Il faut déjà en finir rapidement avec ce système institutionnel de barbares et de voyous, qui donne l’impunité aux maffias, et condamne l’honnête citoyen. la candidature pluriel des trois B. participe de cette oeuvre de salubrité publique et républicaine Nous ne voyons rien là de liberticide ou d’attentatoire aux droits des gens et aux libertés publiques. Bien au contraire, il s’agit de sauver et de restaurer ces dernières. C’est bien plutôt les intoxiqués mentaux actuels de la propagande mensongère du système, qui croient qu’on vit encore en "démocratie", qui sont à traiter. Soit leur inconscience crasse, soit leur cynisme intéressé et vendu, peut encore les motiver à désigner le noir, par l’adfjectif blanc, le sec par le mouillé... et d’inverser en permanence le sens commun des mots qui désignent les choses ("la liberté c’est l’esclavage", "la paix c’est la guerre", "la fraternité c’est la hiérarchie", "la propspérité c’est la misère" ...).

    • Bonjour ,

      essayons de poursuivre notre dialogue , comme nous l’avons fait jusqu’a présent .
      tu dis , (le vouvoiement est pour moi une prise de distance ) :
      ""Ce qui me pose problème c’est de ne pas connaître la genèse de Bellaciao. Pourquoi franco-italien ? Et qui êtes-vous, Claude, Jyd, Estéban, Léa, Franca, Arlequin,...
      Ensuite vous prétendez ne pas vous entendre avec le PS. Soit. Mais comment vous entendre avec LO ou LCR quand on sait qu’ils n’ont pas beaucoup d’affinités avec le PCF ? "" .
      Pour la genèse de bellaciao , je crois que le plus simple est de s’adresser aux administrateurs du site , ils sauront mieux que moi t’expliquer le projet qui a conduit à sa mise en place .
      Qui sommes nous ? , je ne peux repondre que pour moi , quoique je commence à connaitre un peu mieux les noms que tu cites , et encore d’autres que tu ne cites pas .
      Nos itinéraires sont sans doutes trés différents , mais ce qui nous réunit sans doute , c’est de faire partie de cette france du bas , que l’on consulte tous les cinq ans , et dont on se moque entretemps .
      Le PS , vaste probleme , je crois que la pluspart d’entre nous a souvent voté PS , au second tour nous avons sans doute fait jouer la discipline républicaine pour battre la droite , nous connaissons les militants du PS , nous avons parfois partagé des responsabilités municipales avec eux , nous les voyons ressurgir une année avant une echéance electorale , entretemps calme plat ! Ils passent plus de temps à s’occuper de l’ecurie présidentielle à laquelle ils appartiennent , plutot qu’aux problemes concrets que connait notre peuple , les militants du PS , ils déléguent tout à leurs elus . De ceci , nous n’en voulons plus , cette façon de faire de la politique , produit des masses irresponsables et des dirigeants tout puissants , coupés des réalités et ne songeant plus qu’au renouvellement de leur mandat electif .
      L.O. , je n’en parlerait pas , je ne connais pas , je crois que c’est 2000 militants sur toute la france , ils attendent la révolution , et tout ce qui peut se faire dans l’attente , leur parait sale , presque obscene , pour eux , les gauches et la droite c’est la meme chose , ils se comptent à chaque presidentielle et en matiere de renouvellement du personnel politique ce n’est pas un exemple à suivre , en un mot , pour moi , une Secte .
      Reste la LCR , que nous retrouvons dans tous les combats syndicaux ou associatifs , que nous connaissons , que nous avons encore mieux connu lors du réferendum sur le TCE , et dont nous regrettons qu’elle se fasse un peu attendre pour le moment .
      Pour ce qui concerne le candidat eventuel , ils ont tous leurs avantages et leurs inconvenients , celui qui sera choisi , sera le candidat de tous . (à suivre )

      claude de toulouse .

    • ( suite )
      tu nous dis par ailleurs :
      ""Reste José Bové. Il n’a pas été aux affaires de l’état, mais a payé chèrement pour ses idées (prison). De plus il s’avère être un homme très charismatique et de surcroit très intelligent. Le bon sens le caractérise et il est exempt, à ma connaissance, de toute compromission. Il est le plus libre de tous les candidats potentiels .""
      Je passe sur tes eliminations un peu rapides de MGB et de OB , pour ne retenir que le cas BOVE ,
      comme disait jacques Duclos , un homme qui est allé en prison pour ses idées (surtout si elles sont bonnes ) ne peut etre qu’un honnéte homme , je veux bien reprendre ceci à mon compte ,
      par contre le fait qu’il ne soit jamais allé occuper des postes de responsabilité dans l’etat ne m’apparait pas comme un avantage , je veux bien reconnaitre son intelligence et son charisme , par contre , mais ce doit etre une mauvaise interpretation de ma part , la façon dont tu introduit le fait qu’il soit exempt de toute compromission , laisserait à penser que les deux autres candidats ne le sont pas !
      Quand à sa liberté , je crois qu’elle sera aussi encadrée que celle des deux autres , par les engagements qu’ils auront pris ensemble devant notre peuple .
      Quoiqu’il en soit , je n’aurais aucune difficulté à voter BOVE , s’il etait désigné par tout le mouvement populaire pour etre le representant de ce mouvement .
      D’autant que l’accord pour les présidentielles sera et devra etre couplé avec un accord de candidatures uniques dans toutes les circonscriptions pour les legislatives , ce qui permettrait au PCF de renforcer son groupe parlementaire , a la LCR et aux ALTERS d’entrer à l’assemblée nationale .
      Et plus le nombre de voix rassemblées par le candidat à la présidentielle sera elevé , plus les chances d’avoir des elus du rassemblement seront grandes .
      amitiés et allez le stade toulousain !

      claude de toulouse .

    • à Claude de Toulouse,
      merci pour ces explications que t’as bien voulu me donner, avec tant de convictions. J’y vois un peu mieux. J’espère seulement qu’un grand mouvement unitaire va se dégager à gauche. J’espère aussi que le PS (quels sont ces cris ?) fera le choix de la solidarité, de la générosité, de la tolérance, laissant la droite à son individualisme et à son égoïsme. La frontière est là.
      La France "d’en bas" souffre beaucoup du mépris, de la maltraitance. Elle doit pouvoir se raccrocher à l’idée qu’une vraie politique de gauche innovante, audacieuse, la mènera vers des "terres fertiles" et "paisibles" ou la misère et le mal-être n’existeront plus. ça pourrait donner des idées à toute l’Europe, qui se débat en ce moment dans les mêmes problèmes : chômage, rallongement de la durée du travail, privatisation des facs, manifestations des jeunes etc...
      Ya du pain sur la planche !!!

  • RESISTER, LUTTER ET AVANCER UN PAS APRES L’AUTRE... VOILA LE SEUL ESPOIR !

    J’ai fait un petit malaise samedi dernier au matin, et ils n’ont accepté de me laisser sortir qu’hier après-midi... Ce matin, un peu fatigué, je "fais le tour" de Bellaciao avant de trouver un copain pour m’amener au rassemblement pour la défense des services publics à Reims (80 kilomètres), parce que je pourrai pas conduire.

    Eh bien, mes camarades, j’ai l’impression qu’on n’avance pas sur ce forum !
    On en est encore à discuter sur les sondages, sur les candidatures uniques (!!!), et particulièrement sur le nom du sauveur suprême... Cependant, le programme antilibéral, la seule chose qui peut changer vraiment le quotidien des gens qui souffrent (et je peux vous dire qu’en presque une semaine d’hosto j’en ai vu dans tous les sens du terme !) on n’en parle presque pas.
    De même, la dynamique des Comités Populaires, on n’a pas l’impression que çà monte... Ici, il faudrait moult exemples de comités populaires, de la façon de les mettre en place, de leurs activités, etc.

    C’est pour moi, cela, la priorité des priorités en ce moment.
    Que les partis travaillent leurs programmes, préparent leurs campagnes, désignent leurs meilleur-e-s porte-parole, c’est dans l’ordre normal des choses, et personnellement je ne me suis jamais imaginé qu’ils auraient autre chose à faire... sinon de travailler à se confronter et à dégager des convergences dans les Comités Populaires, et dans les luttes.
    Que les partis se préparent, c’est une bonne chose pour qu’ils soient "en forme" au moment de la campagne, et réactifs.

    C’est nous, les militants du quotidien, les gens des comités, qui ne sommes pas à la hauteur en nous laissant instrumentaliser par les ambitions personnelles des un-e-s et des autres.
    Notre travail, c’est dans les tôles, les quartiers, les campagnes...
    C’est d’expliquer largement comment on peut déranger la machine libérale à broyer nos vies.
    Tracter, prendre la parole, organiser des tables rondes, des discussions, des barbeuks-débats, etc.
    Il n’y a vaiment plus de temps à perdre.

    Mais, avançons un pas après l’autre et ne croyons pas qu’un "grand bond en avant" nous dispensera de pratiquer le b-a-ba du militant pour que la myonnaise monte. Contre le TCE on avait fait ce qu’il fallait, mais on a trop l’impression qu’on sait plus faire.
    On regardait que ce qui nous faisait converger. Maintenant on ne voit plus que ce qui nous fait différent. C’est pas ainsi qu’on s’en sortira par le haut.

    Dans les jours qui viennent, moi je ferai ce que je peux. Pendant les vacances d’été, çà ne va pas bouger beaucoup en largeur, mais çà peut bouger beaucoup en profondeur. Alors, dès le début septembre, il faudra que les comités soient hyperactifs !
    Un peu moins de stratèges et un peu plus de militants !
    Relaçons nos chaussures pour monter à l’assaut du ciel !

    NOSE DE CHAMPAGNE

    • Oui, je suis d’avis que ça ne sert à rien de commenter sans fin les conneries de Royale, les horreurs de Sarkozy.
      On perd notre temps, et pendant ce temps là eux ils rigolent etfont avancer leur idées pourries dans les têtes.

      Il faut se bouger. Et le plus vite : c’est maintenant.

      Si la campagne de 2007 se déroule comme d’habitude, c’est foutu, Bové, Besancenot, Buffet ne changeront rien à rien.

      Il faut que les militants de base épaulent les simples citoyens pour leur apprendre que la politique ce n’est pas un vote tous les 5 ans, que le changement pour une société plus juste ça se mérite, que c’est très dur, et qu’il n’y aque par la particaption de chacun que la rupture aura lieu.

      Claude de Toulouse, Noce de Champagne, j’imagine que vous faites parti des collectifs de l’AU.
      Si ce n’est le cas, je vous en prie rejoignez les. Et faites bougez les choses.
      Plus je vous lis, plus vous correpondez à l’idée que je me fais des personnes qui vont faire que cette foutue élection soit une vraie révolution.

      Sus à la monarchie, et à ses modèles mignatures que sont les partis. Oui à la démocratie, oui aux collectifs.

      xoup

    • MON CHER XOUP,

      Tes réflexions m’intéressent (rassure toi, pas ton argent... surtout si tu en as autant/aussi peu que moi !)... Je ne te connais pas, mais je ne veux pas qu’on se méprenne sur le sens de mon engagement. De toutes mes forces je me bats pour le changement, la rupture, la vraie, depuis quasi 40 ans... Des victoires partielles et des défaites monumentales, j’en ai connues... et il a fallu tenir la distance !

      Je crois pouvoir dire en son nom comme en mon nom propre, que Claude de Toulouse, comme moi, nous sommes membres du PCF.
      Seulement, pour nous ce sont des outils au service du peuple, et non pas des églises où l’on révère tel ou tel dieu-dirigeant.
      Nous ne sommes pas ennemis des partis, et loin de nous ceux qui de droite comme "de gauche", d’ailleurs (?!?!?!) fustigent le "régime des partis"...

      Qu’on ne cherche pas à m’enrôler dans cette mauvaise querelle. Il y a autre chose à faire.
      Notre parti a fait son travail. Il continuera à le faire. Mais, aujourd’hui, les Comités Unitaires doivent faire le leur, car c’est d’eux que viendra la dynamique ou qu’elle ne viendra pas. C’est là que se rencontrent les militants de toutes opinions de gauche, de toutes options antilibérales.
      Moi, c’est ainsi que je vois les choses.

      Et il y a des endroits, comme mon département, en Champagne, où c’est plus que calme plat !
      9 participants au rassemblement pour la défense des services publics à Reims cet après-midi, dont 8 de Reims-même ! Ce n’est pas sérieux... c’est révoltant. Le travail a été mal fait !
      Or je constate, que dans ce département, on n’a pas commencé à se rencontrer pour mettre en place des Comités Unitaires ! On prend trop de retard.

      C’est pas ainsi qu’on remettra en cause la gestion libérale de l’état, du patrimoine national, des rapports entre les peuples de l’Europe, ni qu’on imposera d’échapper à l’AGCS !
      C’est pas de clamer et d’acclamer José Bové qui permettra de pointer du doigt le sort fait à 4 des hôpitaux de notre région, et en particulier celui de ma ville (dont je suis gros utilisateur).
      C’est clair que c’est un programme, des axes revendicatifs mis à jours et adaptés au terrain proche que les comités unitaires antilibéraux peuvent activer... C’est çà qui peut intéresser les gens.

      Voilà comment je vois les choses : une nouvelle démocratie autogestionnaire, c’est ce dont nous avons besoin.

      Bien fraternellement,

      NOSE DE CHAMPAGNE

    • L’autogestion, des entreprises à taille humaine comme les coopératives qui ont de l’avenir si on en croit des expériences par ci par là, un service public réhabilité, c’est bien de ce côté qu’il faut se tourner. C’est fiable et viable. C’est diablement tentant.
      Un rêve de jeunesse.