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POUR UN RASSEMBLEMENT ANTILIBERAL DE GAUCHE ET DES CANDIDATURES

Publie le vendredi 9 juin 2006 par Open-Publishing
2 commentaires

rappel

IL Y A URGENCE !

Pour que ça change vraiment, l’heure est venue de passer aux actes :
nous proposons la création d’un collectif national d’initiative pour un
rassemblement antilibéral de gauche et des candidatures communes.

En moins d’un an, à plusieurs reprises, la société française s’est
insurgée contre le libéralisme, destructeur de vies et d’avenir. Le 29
mai 2005, une majorité a sanctionné les choix libéraux des élites
européennes. A l’automne, la jeunesse de nombreux quartiers populaires,
confrontée au chômage, à l’exclusion et aux discriminations, a
manifesté sa révolte. En mars et avril de cette année, c’est par
millions que jeunes et salariés se sont soulevés contre la précarité et
la destruction du code du travail. Depuis, le refus de la loi sur
« l’immigration jetable » s’étend. Ces séismes à répétition et les
luttes appellent une réponse politique à la hauteur. Elle ne peut pas
être le « réformisme de gauche » accompagnant la mondialisation
capitaliste que propose la direction du Parti socialiste. Elle ne peut
pas être la réédition de ces alternances sans changement profond qui se
terminent immanquablement par des désastres, comme le 21 avril 2002.

Notre pays a besoin d’une rupture avec le cadre libéral, et non d’un
aménagement de celui-ci. Ce choix, qui doit être traduit en
propositions précises, correspond à l’attente de millions de femmes et
d’hommes de notre pays. Il a vocation à être majoritaire au sein de la
gauche, à y battre les politique d’adaptation et de renoncement,
ouvrant ainsi la voie à un changement politique et social profond.

Le discours dominant prétend fixer le cadre des prochaines échéances
électorales en les réduisant à la rivalité des deux partis
institutionnellement dominants. Tout juste s’inquiète-t-on de la
capacité de l’extrême droite à troubler le jeu et s’interroge-t-on, en
marge, sur qui décrochera le prix du meilleur second rôle à gauche du
PS au terme d’une dérisoire compétition dans la dispersion.

Mais l’Histoire n’est pas écrite.

Nous étions ensemble contre les offensives de la droite et du patronat,
refusant de nous incliner devant l’inéluctabilité du modèle libéral que
l’on cherche à imposer à tous les pays d’Europe. Dans nos partis,
syndicats, associations, dans le cadre des collectifs unitaires du 29
mai ou d’autres initiatives visant à l’unité, nous avons poursuivi
notre démarche. Nous affirmons que seule une union de toutes les
énergies anti-libérales autour d’un projet commun, seules des
candidatures communes antilibérales de gauche aux élections
présidentielle et législatives peuvent ouvrir la voie à une authentique
alternative : sociale, écologique, anti-discriminations, démocratique.
Faute de quoi l’exaspération et la détresse populaires risquent de se
traduire en abstention et de profiter à la droite extrême ou à
l’extrême droite.

Les obstacles à l’unité peuvent être levés si la volonté politique
prévaut.

Nous nous battons pour gagner. Nous voulons en finir avec le pouvoir de
la droite, en finir durablement avec une politique dont le pays fait
les frais depuis trop longtemps. C’est pourquoi nous avons l’ambition
de changer en profondeur la donne politique, de bouleverser le rapport
de forces à gauche. Nous voulons construire une forte dynamique
populaire et citoyenne, œuvrer ainsi à l’essor des mobilisations
sociales, avec l’objectif d’une majorité et d’un gouvernement qui
appliquent une politique au service du peuple. Une politique en rupture
avec le libéralisme, opérant des choix respectueux du futur de la
planète et des humains qui y vivent. Nous le croyons possible. Si nous
n’accédons pas au second tour de la présidentielle, nous nous
mobiliserons pour battre la droite et l’extrême droite. Mais nous ne
participerons pas à un gouvernement qui serait dominé par le
social-libéralisme.

Des propositions convergentes existent sur nombre de questions
essentielles. Elles fournissent déjà un fondement solide à notre
rassemblement.

Notre campagne commune aux élections présidentielle et législatives
devra s’inspirer de celle menée pour le rejet du traité constitutionnel
européen. C’est la même dynamique unitaire que nous devons donner à
voir dans les entreprises, les quartiers, les meetings, les médias.
Cette campagne devra être portée par les différentes sensibilités
engagées dans le processus et ensemble, partout, par les milliers de
citoyens qui s’y retrouveront.
Un tel cadre collectif permettra d’échapper à la dérive
présidentialiste encouragée par les institutions et de désigner celle
ou celui qui symbolisera le mieux notre unité à l’élection
présidentielle.

Le temps est venu de concrétiser. Nous proposons la création d’un
collectif national d’initiative permettant de discuter de toutes les
questions auxquelles ce rassemblement devra répondre, de lever les
derniers obstacles et de concrétiser cette campagne. Nous convions
toutes les forces, courants, sensibilités de la gauche anti-libérale,
féministe, écologiste, citoyenne à être partie prenante de ce collectif
qui ne sera pas un cartel figé et restera ouvert. Nous invitons toutes
celles et ceux qui partagent notre objectif à créer partout de tels
collectifs d’initiative, unitaires et populaires.

Il nous appartient de délivrer ensemble un message d’espoir. Le temps
presse. Le défi doit être relevé.

Le 11 mai 2006

Signataires de l’appel :

Etienne Adam, Christophe Aguiton, Tony Andréani (professeur émérite de
sciences politiques), Patrick Appéré, Clémentine Autain (féministe,
élue de Paris), Francine Bavay (élue régionale, les Verts) , Tarek Ben
Hiba, Hamida Ben Sadia, Jean-Jacques Boilaroussie, José Bové, Michel
Bourgain (maire, les Verts), Patrick Braouezec, Marylène Cahouet, Eric
Coquerel, France Coumian, Pierre Cours-Salies, Claude Debons , Monique
Dental (militante féministe), Hayat Dhalfa, Bernard Dedeban
(syndicaliste), Michel Dupont, Frédéric Dutoit, Alain Faradji (membre
du bureau politique de le LCR), Jacqueline Fraysse, Bertrand Geay,
David Gipoulou (membre de « Pour la République Sociale » : PRS),
Charlotte Girard (membre du bureau national de PRS), Bernard Guibert
(membre des Verts), Jean-Paul Hebert (économiste, EHESS), Michel Husson
(économiste), Raoul Marc Jennar, Jacques Lerichome (syndicaliste),
Bernard Loche, Céline Malaisé (membre du bureau politique de la LCR),
Roger Martelli, Henri Merme, Roland Merieux, Benoist Magnat (membre des
Verts), Claude Michel (syndicaliste), René Mouriaux (politologue),
Michel Naudy, Michel Onfray (philosophe) , Christian Picquet (membre du
bureau politique de la LCR), René Revol (vice-président de PRS), Yves
Salesse, Patrick Silberstein (médecin, éditeur), François Simon,
Francis Sitel (membre du bureau politique de la LCR), Jean-Pierre
Terrail (sociologue), Philippe Villechalanne (militant d’association de
chômeurs), Claire Villiers (élue régionale, Alternative citoyenne) ,
Pierre Zarka, Malika Zédiri.

ET :
Les Alternatifs, Convergence Citoyenne, Gauche républicaine, MARS
(Mouvement pour une Alternative Républicaine et Sociale), Parti
communiste français.

Messages

  • Qui peut me citer UN parti qui renoncerait à présenter SON candidat au profit d’un candidat unitaire ?
    De la part des partis susceptibles de le faire, je n’ai rien entendu de tel.
    Malheureusement, on entend très bien, sans qu’ils le disent, que le seul candidat unitaire valable, c’est le leur !
    A ce train là, le candidat unitaire ne sera qu’un candidat de plus.
    MC

    • voila une proposition de plan de travail à discuter pour atteindre notre objectif.

      première étape
      la charte antilibérale a été élaborée et amendée par les collectifs du 29 mai en 2006.cette charte constitue un lien entre tous les antilibéraux et une bonne plate-forme pour l’unité.

      deuxième étape
      actuellement des collectifs unitaires se créent un peu partout sur le territoire :paris ;marseille ;lyon ;toulouse ;rennes ;rouen ;nimes ;roanne saint-etienne ;cergy ;montreuil ;grasse ;...
      il faut amplifier ce mouvement dans toutes les villes ,départements et régions.

      troisième étape
      une campagne unitaire à plusieurs têtes par exemple bové besancenot buffet peut démarrer rapidement avec des meetings et rassemblements.

      quatrème étape
      en automne 2006
      le candidat unitaire sera choisi par les collectifs en tenant compte des effectifs de chaque secteur .

      cinquième étape
      campagne unitaire avec un candidat,un porte-parole et un directeur de campagnebové besancenot buffet

      jcb

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