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Faut-il s’adresser au PS ? A propos du débat initié par le comité du Tarn-et-Garonne

Publie le dimanche 11 juin 2006 par Open-Publishing
7 commentaires

Chers voisins du Tarn-et-Garonne (et copie à quelques autres),

Votre participation au débat sur le site Alternative unitaire (voir votre message ci-dessous) permet de préciser des questions que tout le monde se pose !

Notre comité en Gironde existe depuis deux mois, mais nous allons le refonder le 8 juin prochain, car l’“ancien comité” était sur la base de l’ “ancien appel” !

Nous avons eu jusqu’à présent une activité modeste (d’autant que l’essentiel de nos efforts restaient tourné vers les comités du 29 Mai) mais nous avons notamment mené une série de rencontres avec des courants politiques, dont la LCR. Concernant cette dernière, nous avons évidemment discuté entre nous de la possibilité de faire un pas vers la LCR sur la fameuse question d’accord avec le PS. De votre côté, plusieurs d’entre vous pensent qu’on pourrait inclure un amendement du type : “nous ne participeront pas à une alliance parlementaire ou de gouvernement avec le parti socialiste” afin de décider la LCR. De notre côté, il nous semble que la formulation actuelle (refus de participation à un gouvernement "dominé par le social-libéralisme") est la meilleure, pour les raisons suivantes :

1°) Notre campagne ne vise pas à présenter un candidat de témoignage, qui fera 5-10% des voix et, au mieux avivera la crainte de l’électorat de gauche que ne se reproduise le 21 avril 2002 (assurant un score dominant à Ségolène Royal), voire reproduisant le 21 avril 2002 aux présidentielles (aucun candidat de gauche ne dépassant le score de Le Pen) et plombant complètement les législatives immédiatement consécutives.

2°) Nous nous sommes donc fixés un pari considérable : une candidature de vocation majoritaire et pour gagner. Gagner, cela veut dire deux choses : battre les droites, et casser l’hégémonie social-libérale sur la gauche. Cela signifie tout simplement faire basculer la majorité de l’électorat socialiste vers la candidature antilibérale. Nous l’avons réussi pour le référendum TCE, mais c’était bien plus facile car à ce scrutin, on n’élisait personne. Là, il s’agit de faire en sorte que des électeurs socialistes ne votent plus socialiste si les candidatures de ce parti sont social-libérales aux présidentielles et législatives [en revanche, on pourra parfaitement considérer, aux législatives, comme notre candidat dans une circonscription, un socialiste de gauche clairement antilibéral ; on le pourrait aussi aux présidentielles, mais nulle candidature socialiste de gauche ne semble se profiler à l’horizon et Fabius ne peut en aucun cas en tenir lieu].

3°) Ceci implique de savoir s’adresser à l’électorat socialiste, aux militants socialistes (et écologistes aussi, c’est la même problématique). L’histoire montre que des adresses du type "Camarades socialistes sincères, votre direction vous trahit, rejoignez la Vraie Gauche !", ne marchent pas, ou très marginalement. L’histoire montre à l’inverse que, pour s’adresser à la base d’un parti (base électorale et base militante), il faut le faire sous la forme d’adresses à l’ensemble du parti, et donc à sa direction. Pour s’adresser à l’électeur socialiste du coin de la rue, il faut aussi s’adresser à François Hollande. C’est vieux comme Engels (le premier à théoriser sur les “partis ouvriers-bourgeois”), Lénine, Trotski, etc...

4°) Dans un appel pour des candidatures communes antilibérales de la gauche (qui ne se restreignent pas à la "gauche antilibérale" des organisations qui, en tant que telles, sont totalement antilibérales : LO, LCR, PCF, MARS, AREV et divers petits groupes), indiquer à l’avance "nous ne participerons pas à une alliance parlementaire ou de gouvernement avec le parti socialiste" signifie dire à l’avance que, par principe, on ne veut pas discuter avec le PS en tant que tel (de quoi pourrait-on discuter d’autre, à l’approche d’une campagne électorale décisive ?). Ce serait tout à fait catastrophique. On peut être 100% convaincu qu’une telle discussion mènera à l’échec, que les sociaux-libéraux ne deviendront jamais antilibéraux, mais il faut, à l’inverse, demander systématiquement, publiquement, cette discussion au PS et aller dans tous les lieux où on peut la mener (forums locaux de la gauche, etc.). Et naturellement, notre discussion ne portera pas seulement sur le nom du ou de la candidat(e) mais sur les propositions. Il faut demander publiquement à Ségolène si elle va renationaliser GDF, révoquer les lois scélérates de la droite, demander une rénégociation de tous les traités européens (en conformité avec le refus populaire du TCE qui condensait les traités précédents), etc.
Bien sûr, certains nous rétorquent : “vous répandez des illusions sur la capacité du PS à évoluer, alors qu’il faut le dénoncer”. Sauf que nous ne “répandons” rien, nous partons simplement de la constatation élémentaire que 65% de l’électorat de gauche a cette “illusion”. Et pour que cette “illusion” soit (ne serait-ce que partiellement) perdue, il faut que nous soyons ceux qui demandent le débat et à qui le PS le refuse ou répond de travers, et non pas ceux qui refusent de discuter avec un parti reconnu par 65% de l’électorat de gauche !

5°) Dire à l’avance qu’on ne discute pas avec le PS, c’est en fait pencher pour une simple candidature de témoignage, programmatiquement clean, mais accessible seulement à ceux des travailleurs qui sont déjà en rupture avec le PS. Il ne s’agit pas du tout de "modérer" nos propositions pour "ratisser large", pas du tout ! Les travailleurs qui votent socialistes ont les mêmes intérêts de classe que ceux qui votent LCR ou PCF ! On ne touche pas à la radicalité antilibérale de nos propositions, mais on les propose à l’ensemble du peuple de gauche et de manière à être saisies par lui (attention au “jargon” !), sans sectarisme sur les fidèlités électorales antérieures de chacun, sans tabou. Concernant l’électorat socialiste, il faut aboutir à une situation où c’est NOTRE candidature qui leur paraîtra comme la meilleure candidature SOCIALISTE, la candidature “la plus socialiste” (mais pas “à gauche du socialisme”) ! Et on peut parfaitement y arriver sans "droitiser" nos propositions, en convainquant qu’elles sont les meilleures et les mieux à même de mobiliser les travailleurs tentés par l’abstentionnisme. Nous devons dire que Ségolène Royal met en danger toute la gauche (n’en déplaise aux sondages dont les pourcentages ne concernent que ceux qui sont déjà décidés àvoter) car ses propositions blairistes ne donneront pas envie aux abstentionnistes ouvriers de descendre de leurs tours HLM pour aller voter pour elle. Or, pour gagner contre la droite, il faut que des gens qui ne votaient plus depuis 20 ans le refassent : c’est ce qui s’est produit pour le référendum, scrutin bien spécial où on n’élit personne ; il faut le refaire pour ce scrutin de type normal.

6°) La constitution de la Ve République imposant que seuls les deux candidats les mieux placés au 1er tour (eussent-ils respectivement 19 et 18 % des voix !) restent au second, il va y avoir une pression TERRIBLE en faveur du “vote utile”. Il ne faut pas lutter contre le vote utile, c’est normal et sain que les gens veuillent voter utile ! Le seul moyen de s’en tirer est donc que notre candidature soit la candidature utile, c’est-à-dire qu’elle puisse apparaître, de manière crédible, comme pouvant réussir à avoir plus de voix que celle de Ségolène Royal (il n’y a, mathématiquement, pas d’autre solution !). Au début, cela paraîtra impossible et fera sourire nos ennemis. Mais au fur et à mesure que nous ferons une excellente campagne avec le travail de fourmi de milliers de comités unitaires locaux, et au fur et à mesure que Ségolène Royal sera obligée de parler politique et multipliera donc ses bourdes néolibérales (on ne peut pas tout masquer), les intentions de vote s’inverseront petit à petit, et cela jusqu’à la toute dernière minute ! Jusqu’à la toute dernière minute, il faudra donc s’adresser au PS.
Dans tous les cas il faut dire que la candidature que nous préparons est une candidature pour toute la gauche : c’est pourquoi, d’ailleurs, il ne faut pas dire “candidature commune de la gauche antilibérale”, mais bien, comme le fait l’Appel, “candidature commune antilibérale de la gauche”. Le clivage entre libéralisme et antilibéralisme passe au sein du PS et au sein des Verts et il faut l’activer au maximum au lieu de rejeter ces partis en bloc dans le camp néolibéral alors que leur électorat est à 90% antilibéral. Il ne doit pas y avoir “une candidature pour chacune des deux gauches”, mais “deux candidatures pour toute la gauche” (social-libérale, antilibérale, le but étant d’amoindrir la première au maximum). Ce n’est pas jouer avec les mots, c’est une posture complètement différente dans la manière de se comporter durant la campagne.

7°) L’actuelle et composite majorité de la LCR veut empêcher la discussion avec le PS parce qu’elle considère que le PS en entier est néolibéral et elle ne fait pas de différence (en tout cas pas au point de modifier son approche) entre sa base et son sommet. Certains militants de la LCR considèrent que le PS est un parti bourgeois comme l’UDF et font commencer la gauche au PCF. Pourtant, il y a au sein du PS des militants, et des gens dans son électorat, tout aussi à gauche que ceux qui se reconnaissent dans le PCF ou même la LCR. Refuser de fait de les inclure dans la grande union antilibérale, c’est prôner une candidature de “petite union” de la gauche de la gauche, autominorisée et faisant le jeu de Ségolène Royal.

8°) Il n’y a pas besoin de changer une virgule à l’appel, et pas cette phrase en tous cas : ce que nous gagnerions (quelques milliers de personnes), nous le perdrions en millions d’électeurs, en refusant de nous adresser à l’électorat le plus important de la gauche. La LCR, ou bien viendra toute seule à nous en avalant les couleuvres qu’elle s’est elle-même forgées, ou bien opèrera un violent tournant sectaire et aura bien du mal, en présentant Besancenot seule, à justifier de l’utilité d’une telle candidature par rapport à celle, inévitable, d’Arlette Laguiller. Elle le paierait très cher, comme l’ont montré ses résultats désastreux aux régionales et aux européennes. Il est donc très probable que la LCR va nous rejoindre, il nous suffit presque d’attendre sans rien faire pour cela ! Car on peut faire bien des reproches à la LCR, mais c’est un parti vivant, soumis à la pression du mouvement social, contrairement à LO qui s’en est totalement “hermétisé”.

Le débat est donc bien plus large que de savoir ce qu’il faut faire pour attirer la LCR : on souhaite tous que la LCR nous rejoingne. Mais le débat est sur la nature même de la candidature que nous souhaitons. Une candidature de “propagande programmatique” s’adressant aux travailleurs déjà en rupture, ou une candidature d’agitation de masse fondée sur des valeurs exigeantes, tout aussi de gauche, mais entièrement tournée vers l’unité la plus large, et en particulier vers l’électorat qui reste amjoritaire dans la gauche, l’electorat socialiste ?
Pour la même raison, la question du désistement ne se pose pas : on peut considérer que Ségolène Royal est politiquement de droite, mais elle est dirigeante d’un parti dont l’électorat est de gauche. On ne négocie rien avec elle, on ne demande rien, on n’attend rien d’elle : on se désiste inconditionnellement contre la droite (et pas seulement contre l’extrême-droite) parce que la lutte que nous menons n’est pas une lutte contre un secteur du peuple de gauche, mais une lutte au sein de la gauche tout entière contre l’hégémonie social-libérale. Nous ne coupons pas en deux le peuple de gauche, nous voulons dresser le peuple de gauche tout entier contre les dérives droitières de son élite politique social-libérale. Un point quand même : nous demandons publiquement un accord réciproque de désistement, nous exigeons que le PS, aux présidentielles comme aux législatives, s’engage à se desiser si c’est lui qui n’est pas le mieux placé. Ainsi, nous nous mettons sur le même pied que lui (on ne considère pas à l’avance qu’on aura moins de voix que lui !) et c’est une autre manière de s’adresser à son électorat en pointant le danger d’accord PS-UDF, de “bloc central”.

Très cordialement,

Michel Cahen, en son nom personnel mais en pensant représenter le sentiment du collectif de Gironde

Messages

  • Militant socialiste, j’ai aussi un cerveau pour reflechir et voir si ma direction me ment ;
    Arretez de croire qu’en dehors du trotskisme il n’ya rien. On sait ou cela nous a mené.
    Je combattrai de toute mes forces vos derives staliniennes.
    Vous ne vous complaisez que dans l’opposition.
    Restez-y

    André Massol

    • Cette contribution commence par une connerie monumentale. Oser, quand on se dit de Gauche, que le candidat de la gauche radicale ferrat entre 5 et 10% des voix il faut le faire.........

      En réalité c’est notre candidat, mais surtout notre programme qui seront au deuxième tour. et c’est le Ps qui ferrât un score ridicule, éclaté enter ses militants vraiment de gauches qui voterons avec nous et les plus droitiers qui vont rejoindre Bayrou.

      Alors camarade "socialistes"revenaient enfin sur terre, et laisser tomber cette vieille maison qui s’écroule de toute part.

      A bientôt dans les luttes et dans les urnes

      Raymond LCR

    • Je ne doute pas de votre honnêteté intellectuelle, mais votre direction vous méne en bateau,
      Je ne doute pas de votre sensibilité de gauche, mais votre direction vous fera avalé des couleuvre (réferendum)
      entre autre. Il faut réflechir, si tous les médias, nous martéle que le PS, est fashion avec Ségo.
      Mais réellement réflèchissez, pourquoi Hollande, a voulu culpabliser Olivier lors de son dernier passage à la télè
      Nous sommes responsable, les mots d’ordre de voter pour un autre candidat est obsoléte.
      Vous obéissez sans le savoir, et vous votez avec vos pieds, et non avec votre intelligence.J Vincent
      Qui sont les troskistes, voire les stalinien. Mais eux sont plus sournois. J Vincent
      .

  • En tout cas, ne négligez rien. Ne soyez pas sectaires, ni englués dans les idées reçues. Aujourd’hui les électeurs votent plus avec leur tête qu’avec leurs pieds. Ils ont pris trop de coups. Plus de chèque en blanc. Ils sont matures croyez-le. Ils ne se tromperont pas.

  • Nous avons gagné le 29 mai car nous n’avons pas hésité à nous opposé frontalement et clairement au PS. Plus exactement à la direction du PS et non aux militants et sympathisants et électeurs du PS. Il faut faire venir à nous et voter pour nous les adhérents et sympathisants et électeurs du PS. Discuter avec la direction du PS est faire le contraire du 29 mai. Pourquoi ne pas l’écrire clairement ?
    Daniel Dauphiné.

  • POURQUOI EXCLURE ?

    Le Comité doit faire connaître l’appel, mais il ne peut pas empêcher qui que ce soit de le soutenir.
    Le 29 mai, c’était tout à fait la même démarche de rassemblement ; elle n’excluait personne ; elle voyait grand ; elle donnait sa chance à tout le monde.
    C’est à ceux qui ne sont pas d’accord avec le fond, de rupture avec le libéralisme, de s’exclure.
    C’est suffisant.

    NOSE DE CHAMPAGNE

  • Je pense qu’il faille dissocier deux choses dans ce qui vient d’être dit. Le fait de vouloir associer le Parti Socialiste à notre démarche et le fait de vouloir que s’instaure un véritable débat politique dans le pays afin de montrer que le social-libéralisme n’aboutira a rien de bon. La LCR n’est pas opposée à la deuxième proposition et de fait Besancenot s’est déjà rendu à nombre de débats télévisés où il a du faire face à des DSK et autres dirigeants du PS.

    Mais proposer d’incorporer le PS à cette démarche n’est pas possible. On voit bien quelles sont les orientations adoptées lors du congrès du Mans qui ne font que confirmer l’évolution de celui-ci vers le "blairisme".

    Je pense que si le PS a un fort électorat c’est du en majeure partie au fait qu’il représente la seule machine politique à gauche capable de battre la droite. nombre de travailleurs votent pour le PS non par adhésion à ses idées mais afin de dégager la droite, et pour cela ils votent pour la force qui parrait la plus crédible pour le faire.

    Le vote NON à la constitution européenne démontre cet état de fait. N’ayant personne à élire les travailleurs ont voté par conviction et rejetté la constitution réactionnaire. Cela montre que l’opposition au libéralisme est majoritaire dans le pays.

    Ce projet de candidature unitaire est la possibilité d’avoir une alternative crédible, aux yeux des travailleurs à gauche du PS. Car là justement il ne s’agirait plus d’une campagne séparée mais unie comme nous l’avons été lors du 29 mai avec toute la force qui accompagne cette unité. Un récent sondage du CSA, pourtant pas très favorable à l’antilibéralisme, montre très clairement qu’une majorité de travailleurs sont favorables à une candidature à gauche du PS :

    Seriez-vous favorable ou opposé à ce qu’il y ait un candidat unique à gauche du Parti Socialiste à l’élection présidentielle de 2007 ?

     Favorable 59 %
     Opposé 24 %
     Ne se prononcent pas 17 %
     TOTAL 100 %

    Je ne suis absolument pas contre que des courants et des militants du PS qui se reconnaissent dans la lutte contre le libéralisme joignent à la campagne pour la candidature antilibérale unitaire. Un certain nombre ont d’ailleurs déjà signé l’appel. Je pense que cela est positif et que notre rôle est de tirer ces militants à mener cette campagne même s’il s’agit de faire face au candidat officiel du PS. Certains sont déjà prêt a faire ce pas. Je ne suis ni obtu ni sectaire et je sais bien que la ligne de démarcation entre social-libéralisme et antilibéralisme passe à l’intérieur du PS. Nous devons pousser ce que cette ligne deviennent une ligne de séparation, que les antilibéraux convaincus du PS quittent cet appareil que l’on ne fera pas changer de l’intérieur. Si nous faisons quelque chose de crédible c’est possible. Et la direction du PS n’est pas prête de changer, il suffit de voir les nouveaux adhérants à 10€ qui sont à genoux devant Ségolène Royal. Je connais personnellement des militants du PS qui serait prêt à quitter leur parti s’il se construit un véritable bloc de rupture avec le capitalisme libéral.

    Je suis signataire de l’appel en l’état mais s’il devait évoluer vers le fait d’inscrire clairement “nous ne participeront pas à une alliance parlementaire ou de gouvernement avec le parti socialiste” je pense que cela serait positif. Il me parrait inconciliable de défendre un projet de rupture avec le capitalisme libéral et ensuite de faire un gouvernement commun avec ceux qui le soutiennent ou même un bloc parlementaire commun. Cela n’empêche pas qu’il peu parfois y avoir des votes semblables comme cela serait le cas sur la loi affirmant le rôle positif de la colonisation française. Ce n’est pas pour autant que nous devons être allié. Jospin avait clairement dit, lors de la période de cohabition, en s’adressant au PCF qu’il ne pouvait y avoir deux orientation au sein du même gouvernement. On voit donc que cette expérience n’a mené à pas grand chose de bon. Les licenciements boursiers massif chez Michelin auquel Jospin à repondu qu’il ne pouvait rien, juste parceque pour lui il est inconcevable de remettre en cause les logiques libérales et capitalistes.

    Le fait de refuser de s’associer au PS dans un cadre électoral, gouvernemental et parlementaire ne signifie pas non plus qu’il est impossible de faire des fronts uniques lors de mouvements sociaux comme ce fut le cas contre le CPE. La LCR a toujours accepté de lutter sur le terrain avec toutes les forces se revendiquant du mouvement ouvrier.

    J’espère qu’a l’issue de la conférence de juin la LCR prendra part à cet appel et que les discussions entre nous se poursuivront. Si cela n’est pas le cas je pense que se serait assez dramatique. Il faudrait dans ce cas tout faire pour réaliser par la suite cette unité aux législatives...

    Amicalement
    Laurent, militant LCR et JCR, signataire de l’appel pour des candidatures unitaires de la gauche antilibérale (http://www.alternativeunitaire2007.org/spip/)