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"Le rassemblement est souhaitable, et possible"

Publie le jeudi 22 juin 2006 par Open-Publishing
7 commentaires

de Olivier Mayer

Le Collectif national pour un rassemblement antilibéral a tenu hier sa première conférence de presse.

"Nous ne sous-estimons pas la difficulté de la tâche", indique d’emblée Claude Debons en présentant le collectif national d’initiative "pour un rassemblement antilibéral de gauche et des candidatures unitaires".

Autour de la table, les représentants des partis et organisations signataires de l’appel publié le 13 mai dernier, les Alternatifs, Mars, la Gauche républicaine, Convergence citoyenne et le Parti communiste français, des signataires représentant des courants d’autres organisations tels Christian Picquet de la LCR et René Revol de PRS, ou Francine Bavay des Verts et des signataires comme le syndicaliste Claude Michel, Yves Salesse ou la féministe Monique Dental, des responsables de collectifs locaux comme France Coumian.

La condition indispensable

L’objectif du collectif ? « Nous voulons maintenant bâtir un rassemblement de toutes les énergies antilibérales autour d’un projet commun et de candidatures communes. C’est la condition indispensable pour ouvrir la voie à une authentique alternative ». Selon la vice-présidente de la Région Île-de-France Claire Villiers, il s’agit « d’un projet de longue haleine, avec des échéances, celles de 2007. Un projet qui mette les réponses politiques en adéquation avec ce que nous pensons être les exigences populaires ». Premier objectif donc 2007, l’élection présidentielle où, selon Claude Debons, « nous ne partons pas pour témoigner.

Nous voulons changer la donne à gauche pour y faire prévaloir une orientation de rupture avec le capitalisme libéral ». L’accord des participants est général sur la stratégie pour cette élection : d’une part, ils affirment qu’ils se mobiliseront « pour battre la droite et l’extrême droite » au second tour et en même temps, qu’ils « ne participeront pas à un gouvernement qui serait dominé par le social libéralisme ». C’est précisément sur ces questions que la direction de la LCR a jusqu’à présent refusé de s’associer à la démarche commune. Elle soupçonne le PCF et certains signataires de travailler à « une gauche plurielle numéro 2 » et s’apprête, à la fin de la semaine, à lancer dans la course la candidature d’Olivier Besancenot.

Pour Christian Picquet « rien n’est écrit d’avance. Même si une majorité de la LCR se prononce pour la candidature d’Olivier Besancenot, j’espère qu’elle saura délivrer un message de poursuite de la présence de la Ligue dans les processus unitaires. Parmi les militants de la LCR, l’aspiration unitaire s’est montrée extrêmement forte. Nous ne sommes qu’au début d’un film dont le scénario n’est pas écrit d’avance car le rassemblement n’est plus seulement souhaitable, il est désormais possible ».

Processus populaire et unitaire

Difficulté sur laquelle beaucoup sont tentés de se polariser, la question de la candidature à la présidentielle. La déclaration de candidature de José Bové la semaine dernière a précipité les interrogations sur ce point. « Il n’y a pas un nom mais plusieurs qui circulent, explique Yves Salesse, et nous n’en avons pas discuté parce que ce n’est pas le moment et que ce n’est pas la question majeure pour nous. La question est de se mettre d’accord sur le fond politique, battre la droite et ne pas participer à un gouvernement à dominante social libérale, et sur le contenu des propositions. Nous ne tomberons pas dans le piège de la personnalisation de la vie politique, quel que soit le nom, la campagne sera portée par un collectif représentant toutes les sensibilités politiques. »

« Nous ne voulons pas reproduire le choc des ego, renchérit Olivier Dartigolles représentant du PCF. Tout dépendra de notre capacité à créer un processus populaire et unitaire très large. Il y a un énorme travail à accomplir pour que cette dynamique se développe. » « Je suis en province et je multiplie les réunions sur le terrain, annonce pour sa part René Revol membre de PRS. On dirait que plus on est loin du centre et plus la dynamique est forte. Nous devons tenir compte de cette attente qui s’exprime. Nous avons été capables de gérer ensemble la campagne pour le "non" et nous serons capables de mener ensemble cette campagne. »

http://www.humanite.fr/journal/2006...

Messages

  • Certes le contenu du programme est très important, mais le nom du candidat aussi. Vous comprenez bien qu’on ne peut pas choisir un illustre inconnu pris au hasard, dans la rue tant qu’à faire. Cela n’aurait aucun sens.

    Il me semble que ce candidat doit être déjà connu du plus grand nombre. Il doit avoir une aura, un charisme. Ne négligez pas le lien "affectif" existant déjà entre le candidat et le public.
    Et puis il est important de connaître son passé politique, ses actions, sa personnalité. Se sont des garanties pour les électeurs, car voyez à droite l’exemple de Sarko, personnage insignifiant il y a 15 ans, et comment il a tourné.
    La tache n’est pas simple, c’est vrai, mais pas d’hypocrisie s’il vous plaît.

    • « Il n’y a pas un nom mais plusieurs qui circulent, explique Yves Salesse, et nous n’en avons pas discuté parce que ce n’est pas le moment et que ce n’est pas la question majeure pour nous. La question est de se mettre d’accord sur le fond politique, battre la droite et ne pas participer à un gouvernement à dominante social libérale, et sur le contenu des propositions. Nous ne tomberons pas dans le piège de la personnalisation de la vie politique, quel que soit le nom, la campagne sera portée par un collectif représentant toutes les sensibilités politiques. »
      Ou se cache donc l’hypocrisie dans ce texte ?
      claude de toulouse .

    • totalement d’accord avec Claude de Toulouse : il y a comme une recherche éperdue d’un Homme ou Femme providentiel(le) ! une recherche du Père...

      Et si la démocratie participative c’était de laisser les "forums d’union populaire" choisir librement le ou la candidate ou mieux le "collectif de candidat" qui les représenteront ?

      c’est nouveau, plus difficile mais les "raccourcis" ne correspondent pas à la situation de ceux qui veulent, aussi, promouvoir une sixième république ou l’Assemblée Nationale retrouvera ses pouvoirs !

      arlequin

  • Je suis un peu fatigué par les discussions mégoteuses à n’en plus finir sur le sujet de cette union "anti-libérale"*.

    S’il vous plaît, arrêtez de tergiverser sur le nom du candidat, d’essayer de gagner du temps en mettant en avant le problème du "programme". Le programme "anti-libéral" ou "social" du nouveau "Front populaire", il tombe sous le sens, tout le monde le connaît, reste juste à préciser les détails.

    N’empêche, qu’on le veuille ou non, pour appliquer ce programme, il faut d’abord un candidat, une personnalité qui ait le temps de s’imposer. C’est comme ça et pas autrement !

    Et les personnalités possibles ne sont pas si nombreuses : j’avais un temps pensé à Montebourg, très charismatique, mais il s’est exclu de lui-même. Reste José Bové. Loin de moi l’idée de tomber dans le culte de la personnalité, mais c’est le seul capable de s’imposer et vous le savez bien.

    Ce que je suggèrerais, c’est :

    1 - qu’on ouvre un blog officiel au nom du candidat sur lequel on peut discuter, suggérer des idées

    2 - qu’on forme dès à présent une ébauche d’équipe gouvernementale avec les intéressé(e)s : Besancenot, Buffet, Onfray (à l’Education !), etc.

    Le Yéti

    * "anti-libérale" : quelle mot moche ! Il place ceux qui l’emploient en situation défensive d’opposition. Pourquoi ne pas employer des expressions clairement offensives comme "union sociale" ou, mieux, "Front populaire" ?

    • Oui, le Yéti, tu as raison. Il ne faut pas se contenter d’être anti ci ou anti ça. C’est facile et réducteur. Si l’on veut vraiment créer une dynamique, il faut surtout être pour ! Pour élaborer et présenter un programme, pour apporter des propositions constructives (politiques,sociales et écologiques) et réellement alternatives, pour une union des forces de gauche afin de renverser le régime en place, pour ne pas se disperser, ce qui ferait le jeu de la droite et de la social-démocratie, pour s’engager à fond dans les combats qui sont les nôtres et qui nous rapprochent, car c’est bien connu : l’union fait la force, pour dessiner et préparer l’avenir... Oui, pour un autre monde, un monde plus humain, un monde plus juste et égalitaire, un monde plus solidaire, un monde pluriel dans l’échange des cultures, un monde enfin où la vie reprend pleinement du sens. Alors oui pour un front ou une union populaire avec un candidat qui incarne le mieux ce rassemblement de toutes les forces de gauche.

      William

    • Bon à tous ceux qui attendent de discuter du programme, des candidats, etc...
      Le site nouveau de l’AU est en construction. Normalement celui ci permettra les debats, la diffusion de l’info entre les collectifs, etc, etc...
      Pour clamer votre impatience, et reclamer que le site ouvre plus vite ses portes et que chacun puisse contribuer au mouvement, allez donc gueuler sur le site actuel de l’AU
      C’est là bas normalement que la liaison avec les collectifs locaux se fait, bien que ce site (AU) soit bien moins vivant que bellaciao, il faut que le nouveau le soit (vivant et interactif), soutenez donc ces idées devant le CIN et les webmasters actuels de l’AU.
      D’ailleurs si le nouveau nom ne vous plait pas et que vous trouvez vous aussi que ce nom n’est pas en adequation avec la conclusion du CIN, faites le savoir !

      xoup

    • OK avec le Yeti, il y va de la crédibilité de ce mouvement.
      J’ai lu quelque part en dessous M. Onfray à l’éducation ! mm, je commence à planer joyeusement.