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Collectif girondin d’initiative. Meeting le 27 juin à Cenon Palmer

Publie le samedi 24 juin 2006 par Open-Publishing

Le collectif unitaire pour des candidatures communes aux élections de 2007
et 2008 organise un meeting le 27 juin, salle polyvalente de CENON Palmer 20h le 27 Juin à Bordeaux.
Avec la participation de :
Francine Bavay - (Les Verts) - Marie Georges Buffet - (PCF) -
José Bové - Eric Coquerel - (MARS) - Christian Piquet - (LCR) -
Francois Revol - (PRS) - Yves Salesse - (Copernic).

De la privatisation de Gaz de France, en passant par la suppression de
milliers de postes dans la fonction publique, de rebondissements
scabreux en délits d’initiés dans l’affaire d’ EADS ( groupe SOGERMA) ceux
qui nous gouvernent veulent imposer à la hussarde le modèle néo-libéral
qu’une majorité de citoyens ont pourtant massivement refusé lors du
référendum de l’an passé.

En moins d’un an, à plusieurs reprises, la société française
s’est insurgée contre le libéralisme, destructeur de vies et d’avenir. Le 29 mai
2005, une majorité a sanctionné les choix libéraux des élites européennes. A
l’automne, la jeunesse de nombreux quartiers populaires, confrontée au chômage, à l’exclusion et aux discriminations, a manifesté sa révolte. En mars
et avril de cette année, c’est par millions que jeunes et salariés se sont
soulevés contre la précarité et la destruction du code du travail. Depuis, le
refus de la loi sur « l’immigration jetable » s’étend. Ces séismes à
répétition et les luttes appellent une réponse politique à la hauteur. Elle ne peut pas être le « réformisme de gauche » accompagnant la mondialisation
capitaliste que propose la direction du Parti socialiste. Elle ne peut pas être la
réédition de ces alternances sans changement profond qui se terminent
immanquablement par des désastres, comme le 21 avril 2002.
Notre pays a besoin d’une rupture avec le cadre libéral, et non d’un
aménagement de celui-ci. Ce choix qui doit être traduit en propositions
précises, correspond à l’attente de millions de femmes et d’hommes de notre
pays. Il a vocation à être majoritaire au sein de la gauche, à y battre les
politique d’adaptation et de renoncement, ouvrant ainsi la voie à un
changement politique et social profond.
Le discours dominant prétend fixer le cadre des prochaines échéances
électorales en les réduisant à la rivalité des deux partis
institutionnellement dominants. Tout juste s’inquiète-t-on de la
capacité de l’extrême droite à troubler le jeu et s’interroge-t-on, en marge,
sur qui décrochera le prix du meilleur second rôle à gauche du PS au terme
d’une dérisoire compétition dans la dispersion. Mais l’Histoire n’est pas écrite.

Nous étions ensemble contre les offensives de la droite et du patronat,
refusant de nous incliner devant l’inéluctabilité du modèle libéral que l’on
cherche à imposer à tous les pays d’Europe. Dans nos partis, syndicats,
associations, dans le cadre des collectifs unitaires du 29 mai ou
d’autres initiatives visant à l’unité, nous avons poursuivi notre démarche.
Nous affirmons que seule une union de toutes les énergies anti-libérales
autour d’un projet commun, seules des candidatures communes antilibérales
de gauche aux élections présidentielle et législatives peuvent ouvrir la voie
à une authentique alternative : sociale, écologique, anti-discriminations,
démocratique. Faute de quoi l’exaspération et la détresse populaires risquent
de se traduire en abstention et de profiter à la droite extrême ou à l’extrême droite.
Les obstacles à l’unité peuvent être levés si la volonté politique prévaut.
Nous nous battons pour gagner. Nous voulons en finir avec le pouvoir de
la droite, en finir durablement avec une politique dont le pays fait les
frais depuis trop longtemps. C’est pourquoi nous avons l’ambition de
changer en profondeur la donne politique, de bouleverser le rapport de forces à gauche. Nous voulons construire une forte dynamique populaire et citoyenne, œuvrer ainsi à l’essor des mobilisations sociales, avec l’objectif d’une majorité et d’un gouvernement qui appliquent une politique au service du peuple.
Une politique en rupture avec le libéralisme, opérant des choix
respectueux du futur de la planète et des humains qui y vivent. Nous le croyons possible. Si nous n’accédons pas au second tour de la présidentielle, nous nous mobiliserons pour battre la droite et l’extrême droite. Mais nous ne participerons pas à un gouvernement qui serait dominé par le social-libéralisme.
Des propositions convergentes existent sur nombre de questions essentielles.
Elles fournissent déjà un fondement solide à notre rassemblement.
Notre campagne commune aux élections présidentielle et législatives devra
s’inspirer de celle menée pour le rejet du traité constitutionnel européen.
C’est la même dynamique unitaire que nous devons donner à voir dans les
entreprises, les quartiers, les meetings, les médias. Cette campagne devra
être portée par les différentes sensibilités engagées dans le processus et
ensemble, partout, par les milliers de citoyens qui s’y retrouveront.
Un tel cadre collectif permettra d’échapper à la dérive présidentialiste
encouragée par les institutions et de désigner celle ou celui qui symbolisera le
mieux notre unité à l’élection présidentielle.
Le temps est venu de concrétiser. Nous proposons la création d’un collectif
national d’initiative permettant de discuter de toutes les questions
auxquelles ce rassemblement devra répondre, de lever les derniers obstacles
et de concrétiser cette campagne. Nous convions toutes les forces, courants,
sensibilités de la gauche anti-libérale, féministe, écologiste, citoyenne à
être partie prenante de ce collectif qui ne sera pas un cartel figé et
restera ouvert. Nous invitons toutes celles et ceux qui partagent notre objectif
à créer partout de tels collectifs d’initiative, unitaires et populaires.
Il nous appartient de délivrer ensemble un message d’espoir. Le temps presse.
Le défi doit être relevé.

Pour mettre en place une autre politique. Il y a urgence.