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A propos de la candidature Besancenot

Publie le lundi 26 juin 2006 par Open-Publishing
19 commentaires

Afin de mettre les pendules à l’heure et de mettre fin aux procès d’intentions, aux attaques personnelles aux malentendus qui, depuis quelque jours empoisonnent le climat politique, voici le texte intégral de la déclaration finale de la Conférence Nationale de la LCR adoptée par 81% des délégués, 19% s’abstenant.


Déclaration de la conférence nationale de la LCR des 24 et 25 juin 2006

Après les mobilisations antilibérales massives et répétées qui ont montré la force des résistances existant dans le pays, que ce soit sur le terrain social - notamment le mouvement victorieux contre le CPE -, électoral ou à l’occasion du référendum constitutionnel européen, la droite de combat -libérale et populiste- au pouvoir est totalement illégitime.

Il s’agit d’œuvrer à la convergence de ces résistances et mobilisations, dans l’unité la plus large, sans sectarisme pour reprendre l’offensive. Faute de quoi l’extrême droite pourrait paradoxalement être le bénéficiaire de la situation de crise sociale et politique si les dérives sécuritaires, d’où quelles viennent, s’imposaient dans le débat électoral à la place des questions sociales. Pour lutter pied à pied contre la droite et l’extrême droite, il ne faut pas craindre la confrontation directe. Il faut au contraire défaire ce que la droite a fait depuis qu’elle est au pouvoir : privatisations, réformes de la sécurité sociale, des retraites, de l’assurance-chômage, du régime des intermittents, de la recherche, de l’éducation, augmentation du forfait hospitalier, baisse des impôts des plus fortunés, etc. Et, pour se débarrasser des méfaits qui s’abattent sur nous en cascade, il faut en finir avec toutes les politiques libérales, menées par la droite comme par la gauche.

Changer de politique, c’est avancer une politique antilibérale conséquente, c’est-à-dire anticapitaliste, pour défendre et populariser un plan de mesures d’urgence :

 Interdiction des licenciements et CDI comme seul contrat de travail, réduction de temps de travail, partage du travail entre tous
 37,5 annuités pour tous pour la retraite, dans le public comme dans le privé ;
 Annulation des privatisations réalisées par la droite comme par la gauche ; création d’un service public de la petite enfance ; extension du service public à de nouveaux domaines, comme l’eau, le logement, l’industrie pharmaceutique ou le 4e âge, l’accueil des femmes victimes de violence ;
 Smic à 1500 euros net tout de suite et relèvement de tous les salaires de 300 euros en prenant sur les profits ;
 Abrogation de la Loi pour "l’égalité des chances" ; Allocation d’autonomie pour tous les jeunes en formation ou à la recherche d’un emploi ; pas un revenu en dessous du SMIC ; transformation des emplois précaires en CDI ; réelle égalité salariale et professionnelle entre hommes et femmes ;
 Droit à la formation au cours de sa vie, sans rupture de contrat, au même niveau de rémunération, et à la charge du patronat ;
 Réforme fiscale radicale taxant les profits et la fortune en allégeant l’impôt sur les revenus du travail et en supprimant la TVA sur les produits de première nécessite ;
 Rupture avec les institutions de la V° république, dissolution des institutions existantes, élection d’une assemblée constituante permettant la mise en place d’une nouvelle démocratie sociale et politique ;
 Sortie du nucléaire civil et militaire ; interdiction des OGM en plein champ ; développement d’une réelle priorité aux énergies renouvelables, limitation effective des gaz à effet de serre.
 Droit au logement pour tous et toutes et application de la loi de réquisition des logements vides ;
 Régularisation de tous les sans-papiers, refus des expulsions ; droit de vote des immigrés à toutes les élections ;
 Lutte contre les violences faites aux femmes, notamment par une loi-cadre alliant prévention et accompagnement des victimes...
 Égalité des droits pour tous et toutes quelle que soit l’orientation sexuelle ;
 Abrogation des traités constitutifs de l’Europe libérale de la « concurrence non faussée », pour une autre Europe sociale et démocratique ;
 Sortie de l’Otan et arrêt des interventions militaires impérialistes en Afrique et en Afghanistan, l’annulation de la dette ;

En finir avec les politiques libérales de droite comme de gauche, c’est s’appuyer sur les mobilisations et les luttes sans lesquelles il ne sera pas possible d’imposer ces revendications au patronat. C’est agir dans le sens d’une réelle démocratie qui permette à la population d’exercer son contrôle sur la marche de l’économie et de l’Etat.

Après la synthèse social-libérale du Mans, et la deuxième synthèse constituée par l’adoption du projet présidentiel du PS, plus que jamais la gauche du oui et les aspirations populaires portées par la gauche du non sont irréconciliables.

Il est impossible d’entreprendre une politique de justice sociale et d’initier un nouveau partage des richesses en faveur des salariés, des précaires, des exclus, sans s’attaquer résolument a la dictature des actionnaires et des marches, sans briser les carcans de Maastricht et du pacte stabilité. Par le vote du 29 mai 2005, une large majorité populaire dont une majorité des électeurs de gauche a rejeté le traite constitutionnel européen. Ce vote a valeur de mandat. Pour nous, il interdit toute synthèse du oui et du non. La LCR, avec tous ses militants, a contribué au succès et à la dynamique de la campagne contre le TCE, à la construction des collectifs unitaires et au débat sur la charte antilibérale. Cette campagne a une nouvelle fois fait apparaître la nécessité d’œuvrer à la construction d’une force politique anticapitaliste porteuse de ces espoirs populaires et de ces exigences. C’est dans le même sens que nous avons avancé la nécessité d’arriver, pour les prochaines échéances électorales, à la construction des candidatures unitaires.

Les débats menés depuis un an avec les autres forces politiques engagées dans la bataille du non n’ont pas abouti, pour le moment, à un accord sur ces points qui nous semblent essentiels.

La majorité des militant-e-s la LCR a décidé de lancer sa campagne dès cette conférence nationale et de présenter la candidature d’Olivier Besancenot. C’est désormais la décision de la LCR. Les conditions antidémocratiques qui érigent pour les petites formations un barrage difficile à franchir de 500 parrainages d’élus imposent de tout faire, le plus rapidement possible, pour garantir que ces propositions politiques puissent se faire entendre lors de cette échéance électorale.

Cette candidature cherchera à faire écho aux aspirations et aux exigences du monde du travail et de la jeunesse. Intransigeante dans son combat contre la droite et l’extrême droite, elle contribuera à la recherche d’une alternative réellement anticapitaliste et indépendante du social-libéralisme.

Candidature ouverte à tous les soutiens se situant sur une orientation unitaire et anticapitaliste, elle s’adresse à toutes celles et tous ceux qui aspirent à mener ce combat politique, à construire une véritable alternative politique.

Pour autant, la LCR entend poursuivre la bataille pour des candidatures unitaires anti-libérales conséquentes, donc anti-capitalistes, issues des forces ayant participé à la campagne du non de gauche.

La volonté d’aller dans ce sens est légitime et nous la partageons. Pour la LCR, ce qui empêche le processus d’avancer et d’aboutir porte sur le fond politique. Les points qui permettraient un accord sont connus, nous les avons rappelés ci-dessus : battre la droite et sa politique ; défendre un programme de mesures d’urgence sociale antilibérales conséquentes ; ne pas reproduire la stratégie de la gauche plurielle ; renoncer à toute alliance gouvernementale ou parlementaire avec la direction socialiste.

Il y a désormais quatre candidatures issues de mouvements qui ont milité, chacun à leur façon, pour que le « non » l’emporte le 29 mai : Arlette Laguiller, José Bové, Marie-George Buffet et Olivier Besancenot.

Nous le répétons, pour la LCR, c’est une question de scénario, pas de casting

Si un accord était trouvé sur le fond, elle retirerait la candidature d’Olivier Besancenot et il ne devrait y avoir aucune difficulté à se mettre d’accord sur un nom apte à incarner cette perspective, sans aucun préalable. La LCR, elle, n’en met aucun. Elle soutiendrait la candidature décidée en commun dès lors qu’elle se ferait en toute clarté, c’est-à-dire en refusant toute alliance parlementaire et gouvernementale avec le parti socialiste

La CN de la LCR décide de poursuivre les débats et toutes les initiatives qui permettront de lever les obstacles qui demeurent dans cette voie. Elle invite d’ores et déjà M-G Buffet, J.Bove et A. Laguiller à venir débattre ensemble lors de son université d’été. Dans le même esprit, elle propose de tenir localement des meetings unitaires.

La divergence principale qui a empêché la signature par la LCR en tant qu’organisation de l’appel de mai 2006 (celle concernant une éventuelle alliance gouvernementale ou parlementaire avec la direction socialiste) n’a pas pu être levée pour l’instant, ce qui empêche aujourd’hui d’engager la mise en œuvre des candidatures unitaires. La nécessité de le faire est toujours là. La LCR poursuivra son investissement dans toutes les structures unitaires à la base qui veulent œuvrer à lever les obstacles. Elle continuera à mener ce débat et, participera, sans signer l’appel pour les raisons indiquées précédemment, au comité d’initiative national sur les candidatures unitaires antilibérales avec la volonté d’aboutir.

Reprenons vite notre sang froid et dans la confiance retrouvée au travail

Il est indispensable et urgent que les forces et partis qui soutiennent ces quatre candidats se rencontrent et prennent à bras le corps l’ensemble des problèmes à résoudre, comme il est urgent que le débat se développe sur ces questions à tous les niveaux parmi les militant-es et structures mobilisées pour ce même objectif, notamment au sein des collectifs issus du 29 mai.

Il est également urgent que se construise un front social et politique à même de construire les mobilisations nécessaires pour riposter aux attaques de ce gouvernement

A partir de ce texte officiel ,je voudrais que nos camarades communistes m’expliquent ce qu’ils peuvent trouver inacceptable. Ceci n’étant bien entendu qu’une base de discutions

Tout reste donc possible et Olivier est tout à fait d’accord pour se retirer en faveur d’un candidat qui semblerait à l’ensemble des militants des collectifs mieux placer pour être au deuxième tour, et pour s’investir avec enthousiasme dans la campagne unitaire.

Raymond LCR

Messages

  • On va nous refaire le coup du resto., à quatre autour d’une table avec Olivier qui paie.
    Cela nous sommes nombreux à ne plus en vouloir.
    Créons partout des comités populaires pour une politique antilibérale et écrivons le programme qui permettra une vraie politique de gauche. Emergeront alors les personnalités les plus à mêmes d’incarner cette politique. Une dynamique populaire est à enclencher pour laquelle les partis organisés seront nécessaires. Pas d’interdits donc, visant les militants ou les dirigeants de ces organisations. Assez de divisions, des actes concrets pour avancer.

  • "Afin de mettre les pendules à l’heure et de mettre fin aux procès d’intentions, aux attaques personnelles aux malentendus... "

    JE SOURIS !

    Collectifs populaires partout avec ou sans la LCR (tant pis pour eux)

  • Je l’ai déjà posté ailleurs aujourd’hui, mais comme je découvre Trotsky, vous m’excuserez, jamais je n’aurai pensé que c’était aussi bien, Trotsky ;o))))

    "Bien entendu, la classe ouvrière a aussi ses casuistes, simple critiques qui forment des sectes qui restent pendant des années à la périphérie du mouvement ouvrier et qui se contentent d’une critique impuissante, hors de toute tâche ou perspective large. Ces rejetons de l’ultra-gauchisme se réjouissent de chaque échec du parti communiste et espère qu’à partir des échecs de l’avant-garde prolétarienne, ils vont miraculeusement arriver à agrandir leur influence."

    http://www.marxists.org/francais//trotsky/oeuvres/1930/09/300917a.htm

    Jean-Michel (PCF)

  • "Il s’agit d’œuvrer à la convergence de ces résistances et mobilisations, dans l’unité la plus large, sans sectarisme pour reprendre l’offensive."

    Ca ça vaut le mur du çon ou la noix d’honneur ?

    • Oups
      Oubli de signer ; Jean-Michel (PCF)

    • Bien entendu, la classe ouvrière a aussi ses casuistes, simple critiques qui forment des sectes qui restent pendant des années à la périphérie du mouvement ouvrier et qui se contentent d’une critique impuissante, hors de toute tâche ou perspective large. Ces rejetons de l’ultra-gauchisme se réjouissent de chaque échec du parti communiste et espère qu’à partir des échecs de l’avant-garde prolétarienne, ils vont miraculeusement arriver à agrandir leur influence."

      C’est bien mon ami, mais il faut un peu comparer ce qui a lieu d’être en utilisant des citations.
      En l’occurence il est tout à fait hasardeux de penser, par exemple, que le PC ait plus de voix que la LCR aux presidentielles....

      Ce qui signifie que la LCR comme LO ne sont pas des courants qu’il faille négliger et les traiter de courants ultra-gauchistes en peripherie c’est aller un peu vite en besogne et surtout bien mal utiliser un texte de Trotsky.

      Il vaut mieux, plutôt que de continuer à sortir toutes les conenries qui vous passent par la tête, repondrent aux questions que vous posent la LCR, questions qui ont empêché la LCR de s’allier à vous.

      Et si cette organisation n’est qu’une secte péripherique vous n’avez donc pas besoin d’eux ... Et il vous importe donc peu ce qu’ils font. Il faut être un peu logique. Si j’apprends à contrario que c’est leur faute si la gauche anti-liberale n’est pas au deuxieme tour des présidentielles je me dirai :
      "Santé ! Ils ont beaucoup de divisions les besancenoux pour faire en sorte que d’un PC à 3% on passe aux 18 à 20% pour être au deuxieme tour ! Pas mal pour une secte !"

      Donc retour au fond.

      Au delà du n’importe quoi que je lis, faut-il vous rappeler que les courants politiques correspondent à une expression normale de sensibilités et de vêcus dans la population ?

      Pour simplifier.

      Ainsi la LCR, comme LO , auront quelques centaines de milliers de voix (ou millions) aux elections parceque leurs discours rentrent en résonnance avec une sévérité importante vis à vis de partis de gauche qui ont été au gouvernement et ont fait des politiques contre les travailleurs.

      A tort ou à raison , ces influences, en termes électoraux, correspondent à un désir de rupture bien précis dans une partie de la population et des travailleurs. Dans ces couches sociales, il existe une recherche de clarté et la revendication de la LCR de s’allier avec des gens étanches vis à vis du PS correspond bien à celà.

      Ils se sont déjà alliés à d’autres (comme Juquin ou LO ou d’autres) ils peuvent le refaire. Il s’agit donc de les convaincre et nous ne l’avons pas fait.

      Essayer de réduire celà à une secte c’est vouloir faire croire que ce genre d’inquiétudes et de défiances sont exogenes à la société.

      Peut-être devons-nous ne pas tenir compte de cette défiance , ou qu’elle est exessive, ou penser qu’elle va se résorber (j’en doute car celà dure et s’étend) mais penser que son expression politique n’existe pas (c’est une secte) ce n’est pas très bon et indique une faille profonde dans la logique.

      Retours aux débats et à la discussion....

      Copas

    • On monte dans l’argumentation.....

      Copas

    • Bien entendu, la classe ouvrière a aussi ses casuistes, simple critiques qui forment des sectes qui restent pendant des années à la périphérie du mouvement ouvrier et qui se contentent d’une critique impuissante, hors de toute tâche ou perspective large. Ces rejetons de l’ultra-gauchisme se réjouissent de chaque échec du parti communiste et espère qu’à partir des échecs de l’avant-garde prolétarienne, ils vont miraculeusement arriver à agrandir leur influence."

      C’est bien mon ami, mais il faut un peu comparer ce qui a lieu d’être en utilisant des citations.
      En l’occurence il est tout à fait hasardeux de penser, par exemple, que le PC ait plus de voix que la LCR aux presidentielles....

      ==> C’est un fait, même s’il ne s’est produit qu’en 2002 pour UNE élection. Un communiste digne de ce nom, et mon parti en premier lieu, a toujours pensé qu’en passer par une élection personnalisée à outrance, d’un homme providentiel, est au fond une négation complète de notre identité. Hormis donc pour Jacques Duclos en 69, les résultats à une élection présidentielle, ont toujours été moins bons pour le PC que lors d’élections de candidatures plus locales et surtout de listes ou pour constituer des groupes (on compare avec LO et la LCR ?).
      A titre personnel, pour la réflexion du PCF sur une sixième république, j’ai soumis l’idée à Nicole Borvo que non seulement le régime présidentiel était mauvais et qu’un régime parlementaire favorisant les expressions collectives était souhaitable, mais qu’il fallait rompre avec cette élection personnalisée même pour un pouvoir executif limité ; en clair élire un conseil constitutionnel, garant des institutions, de la conformité des lois et de l’éxécution des décisions.
      Pour l’élection présidentielle :
      La LCR depuis Besancenot joue le jeu de la médiatisation de son porte-parole. C’est son choix. Les sondages de la presse bourgeoise semble la combler d’aise, parfait.
      Je continue l’humour de ma première intervention en disant que décidemment la LCR anti-stal’ joue le jeu du culte de la personnalité, il n’y avait qu’à voir les tracts distribués par les camarades de la LCR sur les manifs anti-CPE : la demi-tronche d’OB sur le verso d’un A4.
      Tu vas certainement me dire que c’est un détail... Que MGB fait pareil... Regarde les photos ; ce n’est pas pareil.

      Ce qui signifie que la LCR comme LO ne sont pas des courants qu’il faille négliger et les traiter de courants ultra-gauchistes en peripherie c’est aller un peu vite en besogne et surtout bien mal utiliser un texte de Trotsky.

      ==> Je ne trouve pas, personnellement. Lis l’entière page en lien sur l’écrit de Trotsky, un véritable communiste, tu t’apercevras qu’il prône la lutte pied et à pied MAIS EN INTERNE contre les staliniens. Se regrouper en dehors ne conduit qu’à la création de factions rivales, affaiblissant durablement la défense de la classe ouvrière jadis, salariée dirions-nous aujourd’hui.
      Réfléchis un peu avant de balancer des jugements bien superficiels à des phrases de Trotsky dans ce même courrier comme :
      "Les résultats de la dernière élection ont de nouveau prouvé que l’influence du parti peut grandir en dépit de l’incompétence de sa direction actuelle. Une direction juste est la condition indispensable d’un succès durable - et encore plus - de la victoire totale du prolétariat."
      "Aussi faibles que nous soyons encore organisationnellement, nous sommes néanmoins prêts à devenir un facteur sérieux dans la vie interne du parti communiste et un facteur de sa consolidation."

      Les temps ont changé, le PCF a changé, moi qui y suis depuis peu mais ayant toujours été un sympathisant pour cette unique raison et malgré toutes conneries faites : je préfère lutter en interne sur des idées plutôt que de cracher de l’extérieur. Evidemment ça s’appelle le centralisme démocratique. Ca fait frémir certains. Mais l’idée de départ est bonne selon moi.

      "Et je persiste
      Il vaut mieux, plutôt que de continuer à sortir toutes les conenries qui vous passent par la tête, repondrent aux questions que vous posent la LCR, questions qui ont empêché la LCR de s’allier à vous."

      ==> Les questions de la LCR n’en sont pas. Ce sont des assertions qui ne souffrent d’aucune contestation.
      Le PS est pourri, êtes-vous, oui ou non, pour dire merde au PS ? Nous nous disons clairement, l’affirmant à chaque intervention, qu’un projet social-libéral ne recevra pas notre soutien. c’est clair, c’est net c’est tout aussi précis et surtout, contrairement à la LCR, nous oeuvrons pour rallier la majorité des adhérents PS et leurs sympathisants au projet unitaire antilibéral (non-utopique au regard de ce qui s’est passé pendant le référendum). Plus nous serons fort et plus la rupture sera au rendez-vous.
      Les rodomontades de la LCR sont de la poudre aux yeux et une patate chaude qui s’appelle "prendre ses responsabilités" que ce petit parti ne veut absolument pas entendre parler.

      Et si cette organisation n’est qu’une secte péripherique vous n’avez donc pas besoin d’eux ...

      ==> Bien sûr que si nous avons besoin de tout le monde ! Tu crois franchement qu’on est assez nombreux pour nous payer le luxe de la division, même avec des petits partis comme la LCR ?

      Et il vous importe donc peu ce qu’ils font. Il faut être un peu logique. Si j’apprends à contrario que c’est leur faute si la gauche anti-liberale n’est pas au deuxieme tour des présidentielles je me dirai :
      "Santé ! Ils ont beaucoup de divisions les besancenoux pour faire en sorte que d’un PC à 3% on passe aux 18 à 20% pour être au deuxieme tour ! Pas mal pour une secte !"

      ==> franchement ces hypothèses d’école primaire, tu pense vraiment que toi, citoyen en 2007 avec Sarko/Royal/Lepen comme choix tu trouveras intéressant de te dire cela d’abord ? Sois un peu sérieux, sinon pour toi du moins pour la classe salariée.

      Donc retour au fond.

      Au delà du n’importe quoi que je lis, faut-il vous rappeler que les courants politiques correspondent à une expression normale de sensibilités et de vêcus dans la population ?

      ==> Oui. Et puisqu’un seul parti défendant la classe salariée n’est pas possible, peut-on parler de ce qui nous unit et non de ce qui nous divise ?

      Pour simplifier.

      Ainsi la LCR, comme LO , auront quelques centaines de milliers de voix (ou millions) aux elections parceque leurs discours rentrent en résonnance avec une sévérité importante vis à vis de partis de gauche qui ont été au gouvernement et ont fait des politiques contre les travailleurs.

      ==> tu parles d’une ambition !

      A tort ou à raison , ces influences, en termes électoraux, correspondent à un désir de rupture bien précis dans une partie de la population et des travailleurs. Dans ces couches sociales, il existe une recherche de clarté et la revendication de la LCR de s’allier avec des gens étanches vis à vis du PS correspond bien à celà.

      Ils se sont déjà alliés à d’autres (comme Juquin ou LO ou d’autres) ils peuvent le refaire. Il s’agit donc de les convaincre et nous ne l’avons pas fait.

      Essayer de réduire celà à une secte c’est vouloir faire croire que ce genre d’inquiétudes et de défiances sont exogenes à la société.

      ==> Tu parles de choses distinctes. "Secte" correspond à leur poids d’appareil organisé.
      Inquiétudes et défiances exogènes...
      Pfff tu lis l’Huma régulièrement ?
      Tu as lu le discours de Bocquet à l’assemblée le jour de la motion de censure ?

      Peut-être devons-nous ne pas tenir compte de cette défiance , ou qu’elle est exessive, ou penser qu’elle va se résorber (j’en doute car celà dure et s’étend) mais penser que son expression politique n’existe pas (c’est une secte) ce n’est pas très bon et indique une faille profonde dans la logique.

      ==> Les prémices étant faux, il est normal d’arriver à une conclusion erronée.

      Jean-Michel (PCF)

  • Une base indispensable sur laquelle construire une unité antilibérale doit bien comporter le refus de toute alliance avec la direction du PS.

    • Six commentaires pour ne rien dire c’est un peut limite comme débat.

      Oui ou non un camarade du PC va il me répondre sans langue de bois à ma question précise :

      que pouvait vous refuser dans la déclaration finale de la conférence nationale de la Ligue.

      A partir de la une discussion intéressante pourrait s’ouvrir

      A bientôt et cordialement Raymond LCR

    • A RAYMOND LCR

      si la position de la direction de la LCR , consiste , par mefiance , à prendre une assurance pour le proche avenir , mais à continuer la bataille pour un candidat unitaire antiliberal , je n’ai rien à lui reprocher , encore que cette annonce risque de freiner l’enthousiasme de beaucoup , mais nous saurons vite si cette annonce n’est que cela , si nous voyons les camarades de la LCR quitter les comites d’union populaire , sous quelques noms qu’ils existent ici et là , alors nous comprendrons que la LCR aura décidé de tuer l’espoir .

      amicalement ,
      claude de toulouse .

    • Claude,

      Je ne suis pas de la LCR, mais il est clair que si ça n’avance pas et que des pas ne sont pas faits, de part et d’autre, les supers collectifs ou comités de tartempion me sembleront également des coquilles vides de sens.

      J’ai accompagné la démarche unitaire (très tôt d’ailleurs) je suis navré du deferlement de n’importe quoi qui existe .

      Tout le monde sait parfaitement ce qui empêche la LCR de s’allier là :

      Une demande d’expression explicite de non alliance avec le PS .

      C’est de celà dont il faut parler clairement, crier à l’unité pour faire taire les questions n’avance à rien. Faire la sourde oreille c’est se soumettre à ce qu’il ne faut pas : Des collectifs où, serieusement, il n’y aura que le PC, avec des candidatures LO et LCR.

      Et devines ce qui se passera ?

      Il faut donc discuter et pousser la LCR dans ses retranchements en disant : "Oui, on ne s’alliera pas avec le PS".( Evidemment, tout le monde sait qu’on parle du PS tel qu’il est .).

      ON pourra dire alors qu’on a fait ce qu’il était possible de faire.

      Ensuite ? Ben ensuite le processus ne s’arrête pas à des elections mais doit aller vers une bataille permanente pour une puissante force politique à gauche, elections ou pas.

      Copas

    • ha enfin quelqu’un d’autre que moi qui pose la question cyril ferez, sarko nous a promis la vérité, ça doit être pour cela qu’elle est cachée ! j’ai tellement peu d’espoir qu’une gauche antilibérale et non maffieuse vienne au pouvoir ! pourquoi ne s’unissent t’il pas, est-ce qu’il sont tout aussi assoiffés de pouvoir que les autres ?! malheureusement je le crois !
      MINICHILIUS

  • Beau programme, totalement suréaliste, magnifique utopie pour une France qui hélas pour la LCR n’est pas seule au monde... et au bout du chemin une énorme catatstrophe pour tous et à commencer pour les plus faibles ! Merci.
    Gégé.

    • La LCR, comme d’habitude refuse de prendre ses responsabilités face à un moment de l’histoire ou la gauche antilibérale peut être majoritaire dans notre pays.

      Oui, il est largement possible d’envisager de faire bouger les lignes à gauche.

      Oui, nous avons constater que nous pouvins, dans l’union, battre les thèses libérales portées entre autre par le PS (mais pas par sa majorité des dirigeants et encore moins par ses électeurs).

      Oui, en 2007, un(e) candidat(e), portée par l’élan militant des collectifs qui se mettent en place pourrait créer la surprise à l’élection présidentielle.

      Lors des législatives, un large groupe antilibérale pourrait faire entendre sa voix et imposer d’autres choix politiques.

      Mais la LCR ne veut pas, elle ne sait pas, pose des préalables, en gros à peur en réalité des changements possibles politiques et qui bousculerait sa vision des choses. Par sa démarche, elle sert bien les libéraux car les antilibéraux n’arriveront pas a peser fortement.

      Tant pis donc, sans vous, camarades de luttes ontre le TCE et le CPE, nous tenterons de gagner et de répondre à la détresse des gens. Vous resterez à côtés, c’est dommage. J’espère donc que vous allez vous réveillez, et rejoindre ce mouvement, ce souffle qui peut créer la surprise de 2007, comme nous avions créé la surprise contre le TCE en 2005

      Ton de la Loire

    • Est-ce que quelqu’un peut m’expliquer rationnellement en quoi le fait d’écrire dans l’appel " nous ne participerons pas à une alliance gouvernementale ou parlementaire avec la direction du PS" réduit l’ouverture de l’Alternative Unitaire aux militants du PS ?

      Moi cela ne m’apparait pas refermer le rassemblement (que nous tous désirons le plus fort possible) des forces anti-libérale, écologique et démocratique.

      xoup.

    • c’est facile à expliquer.
      si tu met cela et que le pc signe, il perd 90% de ces élus.
      et comme il n’a pu assez de militant pour ce financer et que il ne pèse que 3%dans les sondages
      il lui reste 2 choix
      il signe et il regagne de la crédibilité mais perd ses élus
      il ne signe pas , s’allie avec le ps , garde ses élus,

      dans le 1er cas il peut rebondir
      dans le second la plupart de ses élus pourront toucher leur retraitre mais au élections suivantes le ps pourra le lacher car le pc ne représentera plus personne
      franck

    • Le problème, c’est que ce choix divise le PCF.
      Partout en France, pour des milliers de militant-e-s du PCF, la réponse est claire : première solution.
      Pour la direction, et quelque part c’est normal, il ne s’agit même pas de trahison, simplement de préserver un appareil et leur propre avenir professionel (après, on diverge sur le rôle de la politique comme métier...certes).

      Donc, le PCF à la croisée des chemins, mais sur le bon chemin malgré tout...

      (signé : toujours un militant LCR, de la majo en plus...)