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Pourquoi la gauche antilibérale peut et doit vaincre les résistances au changement pour battre la droite

Publie le mercredi 5 juillet 2006 par Open-Publishing
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Qu’on le veuille ou non, le monde actuel est en pleine mutation sociétale, certains diraient « révolution de civilisation »

Depuis quelques décennies s’opère un changement, certes pas suffisamment perceptible par toutes et tous, car totalement passé sous silence par les médias, incompris par manque d’informations par les classes moyennes, pour le moins ignoré des plus démunis et des précaires tentant de survivre et de sortir de la désespérance.

Cette mutation est en marche et les ultra-libéraux l’ont bien compris, car la main-mise qu’ils ont sur le marché n’est plus dans l’esprit de l’industrialisation du 19ème siècle, pas plus que de celle de l’après-sortie de guerre 39/45. La création, l’esprit d’entreprise pour le nécessaire et les besoins humains, le progrès pour la société ont fait place à la captation de dividendes avec comme unique pensée « amasser des fortunes ».

Ils l’ont si bien compris, qu’aujourd’hui, ils pillent ressources naturelles et humaines en engageant mercenaires et aventuriers des grandes écoles. Bien plus grave encore pour l’avenir, alors que la démographie populaire se réduit, la démographie bourgeoise augmente et si nous n’y prenons garde, toutes les volontés de changement populaire seront anéanties par assimilation comme le processus mis en place au Tibet par la Chine.

Face à cette situation, s’est levé une volonté farouche d’opposition, réprimée par les lois, les règlements, les circulaires liberticides et dévastatrices du lien social.

Ce que ne perçoivent pas encore nos « économistes », c’est que la transmutation commencé, par les « Lip », le Larzac, l’économie sociale et solidaire, le commerce équitable, les combats au Chiapas, la montée du mécontentement et du changement en Amérique du Sud, dans les pays de l’Est (après la chute du mur), ce qui se produit en France et en Europe depuis 2000, la liste est longue, etc... c’est une expression de révolte face à la volonté de ne pas vouloir changer, c’est un besoin d’être respecté comme humain, cela devient une nécessité de vouloir vivre décemment.

C’est une révolution qui prend son temps car pacifiste et non violente. Mais nous sommes aujourd’hui dedans et nous ne pouvons en sortir sous peine d’être rejeté au rang de bêtes de somme. Aujourd’hui tout est fait pour briser un changement inéluctable.

En France le socialisme absorbé pour partie par le capitalisme, fusionné pour l’autre, a perdu pied. Ses représentants se retranchent derrière une unité partidaire qui n’a plus de sens, que celui de quelques caciques qui veulent exister aujourd’hui, alors qu’ils n’ont pas su agir hier.

Droite et gauche classiques, n’ont pour seule ambition de « ne pas perdre la place qu’elles occupent ». Leurs représentants sont prêt à tout pour que rien ne soit partagé avec qui ne pense pas comme eux.

Les plus démunis, les sans « emploi, sans toit, sans papier, sans nourriture, etc... », les précaires, les classes moyennes ont deux choix pour qu’un jour une répartition plus juste voit le jour et qu’une régulation égalitaire émerge. C’est de prier ou de croire dans la gauche antilibérale, alors ne les laissons pas tomber !

Un changement de civilisation a pris naissance il y a quelques années et nous devrons en passer par là, pour que les générations futures puissent vivre autrement que ceux qui survivent aujourd’hui. Les élections ne sont qu’un point d’injonction dans ce système et pour ne pas faire mentir l’histoire, celles et ceux qui ont les clés de la réussite ne peuvent pas décevoir. Les partis quels qu’ils soient, pour des querelles de boutiques d’abord, d’égo et de chefs ensuite ont une obligation. Réussir ce changement sous peine de disparaître définitivement.

Il en est de la vie comme de l’occasion : l’une et l’autre une fois perdues, ne peuvent plus se retrouver.

(Calderon de la Barca), Bruno Malvezin.