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Marie-George Buffet rappelle la gauche à ses responsabilités

Publie le vendredi 28 juillet 2006 par Open-Publishing
6 commentaires

de Rosa Moussaoui

2007 . La secrétaire nationale du PCF propose aux formations de se rencontrer en septembre pour confronter leurs projets.

Les partisans du "non" de gauche au référendum peinent à dégager un projet et une candidature commune. Ségolène Royal est adoubée par les sondages, avant même le vote des militants socialistes. Les Verts sortent affaiblis d’une désignation interne qui a frôlé la farce. Le PRG et le MRC de Jean-Pierre Chevènement laissent entendre qu’ils n’excluent pas de concourir eux aussi l’an prochain.

"Battre la droite, réussir à gauche"

À huit mois de l’élection présidentielle, les ingrédients d’une victoire de la gauche et d’une alternative durable ne sont pas réunis, loin s’en faut... Cette situation peu engageante a poussé Marie-George Buffet a s’adresser, dans une lettre rendue publique hier (1), à toutes les formations de gauche. « Chacune de nos formations, et la gauche elle-même, est placée devant une responsabilité historique, souligne d’emblée la secrétaire nationale du Parti communiste. Notre peuple a un besoin impératif, vital, d’écarter le danger d’un futur quinquennat de droite, qui serait dévasta- teur. » Et de fixer les objectifs qui sont, à ses yeux, ceux des rendez-vous électoraux de l’an prochain : « Battre durablement la droite, réussir à gauche en ouvrant une période nouvelle, de progrès social et démocratique. » Pas question, pourtant, pour la dirigeante communiste, de taire ou de gommer les désaccords et les divergences de fond. « Tout devra être fait, écrit-elle, pour mobiliser toutes les forces de gauche » afin de « chasser la droite du pouvoir ». Mais, prévient-elle, la gauche, « en l’état, ne peut garantir qu’une nouvelle expérience gouvernementale répondrait aux attentes populaires et ne déboucherait pas une fois de plus sur la déception et sur l’échec ».

Débattre du contenu des projets avancés

La résolution de cette difficile équation passe, selon la secrétaire nationale du PCF, non pas par la création d’une fédération de la gauche avancée par le PS, mais par la confrontation de « choix politiques différents au regard de la question fondamentale posée à la gauche pour toute la période que nous vivons : aménagement des politiques libérales ou rupture avec celles-ci ? ». Une confrontation qui, pour elle, ne peut attendre 2007.

Pour décider de la forme d’une initiative politique permettant aux citoyens d’être - informés précisément et de - débattre du contenu des projets avancés par les différentes formations de gauche et les collectifs nés du débat référendaire de 2005, Marie-George Buffet soumet à ses partenaires l’idée d’une rencontre de tous les partis de gauche en septembre prochain. Après une telle réunion, le 8 février dernier, la tenue de rencontres publiques avait permis, relève-t-elle, « tout à la fois de vérifier la volonté partagée des électrices et des électeurs de gauche d’en finir avec le pouvoir et la politique de la droite, et de mettre en évidence des convergences, mais aussi des différences profondes entre les propositions des uns et des autres ». Un débat qui mérite, selon elle, d’être aujourd’hui approfondi et précisé, par exemple sur des thèmes comme « les services publics, la protection sociale et sur les moyens financiers et démocratiques d’une politique de gauche ».

(1). Lettre adressée à : les Alternatifs, Convergence citoyenne, Gauche républicaine, LCR, MARS, MRC, PRG, Parti socialiste, Régions et peuples solidaires, les Verts.

Messages

  • Encore une reunionite avec les partenaires, puis la grande messe, avec les électeur(trices) de gauche. N’ont-ils pas eu assez d’années
    pour se parler, travailler à un projet collectif. Battre la droite certes, mais le veulent-ils réellement ?
    OU chaqu’un sa chapelle, et distribuons les futurs siéges de "députables". et autres grand futurs électeurs. Les parachutes sont aussi trés confortables en politique. et rejettons sur autrui, si la gôche perd. Les voix ne se disperserons pas, car les électeurs sont aujourd’hui majeurs, c’est eux (nous),qui ferons la différence. et aux grands partis de gôches de se mettre a notre diapason pour une fois. JVincent

    • Ce que je vois arriver gros comme une baraque c’est les titres des journaux aussi unanimes que pendant la campagne référendaire :

       Le Rouge monte au front !

       Au secours Staline revient !

       Les communistes chefs de meute !

       Le grand bond en arrière !

       C’est dans les vieux pots qu’on fait la meilleure soupe !

       ...etc...etc...etc

      Comptez sur l’ensemble des partis, PS compris, pour agiter le chiffon rouge et sur la médiacratie pour nous refaire la prédiction de l’arrivée des chars russe au lendemain de l’élection en cas de victoire d’une gauche de gauche où le PC serait chef de file.

      Comment convaincre l’opinion publique que le PC est un parti "moderne" puisque seul le moderne se vend aujourd’hui ?

      Désolé camarades, mais il va falloir faire le deuil de nos ego politiques si nous voulons que le peuple se reconnaisse dans notre projet antilibéral. Ce n’est pas, ce n’est plus le moment de bramer "ralliez-vous à mon panache blanc" en donnant à voir le spectacle d’une bataille de chiffonnier. Notre société souffre et sait qu’elle va crever à force de subir chaque jour davantage les effets du libéralisme, avant-garde de l’ultra-libéralisme à l’américaine.

      Les partis et leurs appareils doivent s’effacer derrière L’UNION ANTI-LIBERALE pour que le PEUPLE puisse se l’approprier. Sans celà, nos étendards seront autant de repoussoirs, d’épouvantails pour la classe moyenne qui commence à peine à comprendre qu’elle est dans le même merdier que tout le monde. Oui je sais, la classe moyenne n’est pas notre clientèle à nous autres révolutionnaires patentés mais bordel le PEUPLE n’est pas monolithique, il est composé de soixante quatre millions d’individus qui n’ont pas choisi l’heure et l’endroit de leur naissance !!

      Le militant est un soldat occasionnel qui n’entre en action qu’épisodiquement et il a tendance, naturellement, à remettre sur le gril une saucisse déjà cuite. Pendant qu’il répète les mécanismes acquis, il est heureux d’oeuvrer pour un avenir meilleur mais ne se rend pas toujours compte que dix, vingt, trente ans ont passés et que le présent n’attend pas les nostalgique.

      Je le répète, devant le risque de confusion-récupération-instrumentalisation de nos division partisanes, nous devons, pour un temps, oublier d’où nous venons pour nous consacrer à convaincre de ce que nous voulons.

      Pffff... ça fait du bien !

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