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Militants italiens emprisonnés

Publie le jeudi 16 octobre 2003 par Open-Publishing

Soyons nombreux à manifester notre soutien devant le Palais de justice de
Paris à 11 heures le Vendredi 17 octobre.

Communiqué à la presse

POUR LA LIBÉRATION DES MILITANTS POLITIQUES ITALIENS MAJ ET CZEPPEL,
EMPRISONNÉS SANS MOTIF

Le 16/10/03, le Juge Thiel doit entendre les prévenus italiens Giuseppe Maj
et Giuseppe Czeppel. (Il a demandé par ailleurs au Juge des libertés de
prolonger leur détention provisoire).
Maj et Czeppel ont été arrêtés le 23/06/03 à Villejuif et Paris, suite à une
Demande d’entraide judiciaire formulée par le parquet de Naples. Ce dernier
prétend que Maj et Czeppel, membres de la Commission Préparatoire du congrès
de fondation du (nouveau) Parti communiste italien, seraient entrés « en
discussion avec l’association subversive nommée Cellule pour la constitution
du Parti Communiste Combattant qui a pour objectif des actes de violence à
finalités terroristes et de subversion de l’ordre démocratique ».
Les perquisitions effectuées par la police aux domiciles de Maj et Czeppel
n’ont mis à jour aucune preuve de ces accusations. 36 caisses de documents,
de recherches et d’études en cours, du matériel informatique et des faux
papiers d’identité ont été embarqués. Une enveloppe contenant 6000 euro, non
mentionnée sur la liste de perquisition, est également disparue.
Cette arrestation intervient après 6 précédentes en Italie depuis 1980,
ayant toutes aboutis à un non-lieu, malgré plus d’une année d’incarcération.
Pour ces brimades injustifiées, l’Etat italien a été condamné par la Cour
des Droit de l’Homme de Strasbourg.

Dès lors, qui pourrait lui reprocher de s’être réfugié en France sous une
fausse identité afin de pouvoir travailler à l’abri des poursuites ?
Alors qu’il réside en France depuis plus de 4 ans sans aucun problème, cette
7e persécution intervient dans le cadre d’une accélération des politiques
répressives, coordonnées au niveau européen, contre les communistes, contre
les militantes syndicaux et politiques, contre tous les mouvements sociaux
et démocratiques, contre les pauvres qui se révoltent.

•Qu’en est-il des accusations du parquet de Bologne et de Naples ?
Leurs avocats du barreau de Milan font remarquer les contradictions,
l’illogisme et les anomalies des accusations portées par la magistrature
italienne.

•Qu’en est-il du dossier français du juge Thiel ? Leurs avocats du
barreau de Paris ayant connaissance du dossier sont unanimes : en dehors
des faux papiers, il est vide.
Le juge Thiel se substituera-t-il aux magistrats italiens qui seraient bien
en peine d’inculper et de garder en détention provisoire Maj et les autres
une septième fois sans aucun élément ?
Cette décision tiendra-t-elle compte des 1 500 signatures de la pétition en
faveur de la libération de Maj et Czeppel qui seront présentées à cette
occasion ? Mais elle sera éminemment significative des rapports de M.
Berlusconi avec le gouvernement Raffarin et de l’indépendance de la justice
vis-à-vis de notre exécutif.

Le Juge des libertés défendra-t-il ses propres prérogatives et souveraineté,
qui prévoient une indépendance de jugement face à une pression, même
indirecte, de la raison d’Etat ?
Nous demandons la libération immédiate de Maj et Czeppel ! Que la
magistrature française poursuive l’enquête commencée depuis 22 ans par la
magistrature italienne si nécessaire, mais qu’un procès public rende justice
 !

Manifestons devant le Palais de justice de Paris, Vendredi 17 à 11 heures
Comité contre la criminalisation de la lutte pour la reconstitution d’un
parti communiste en Italie

Paris, le 09 octobre 2003