TF1 refuse le dialogue aux intermittents

TF1 refuse le dialogue aux intermittents

Trois cents d’entre eux ont fait le pied de grue hier devant la chaîne.

Par Bruno MASI

Trois cents intermittents se sont retrouvés hier après-midi devant le siège
de TF1, à Boulogne. Ce rassemblement intervient deux jours après leur
intervention sur le plateau de Star Academy. Les intermittents protestaient
contre la garde à vue de quatre d’entre eux, interpellés à la suite des
échauffourées de samedi soir (lire Libération d’hier).

La direction de la chaîne faisait savoir qu’elle estimait à 2 millions
d’euros le préjudice causé par l’arrêt de l’émission. Des membres de la
CGT-Spectacle et de la coordination parisienne ont été reçus par Patrick Le
Lay et Etienne Mougeotte, président et vice-président de TF1. Ils ont
demandé le retrait de la plainte, un droit de parole lors d’un journal
télévisé et la participation à un débat contradictoire sur l’intermittence.
Patrick Le Lay a catégoriquement refusé toute intervention télévisée.

Il s’est ensuite donné quarante-huit heures pour éventuellement retirer la
plainte de la chaîne, tout en précisant que cinq autres plaintes avaient été
déposées, émanant d’Endemol, de l’entreprise assurant la sécurité, de deux
vigiles et de l’hôtesse blessée. En début de soirée, le juge d’instruction
du tribunal de Bobigny a signifié à deux des intermittents interpellés leur
mise en examen pour dégradation, menace de mort et voie de faits. Les deux
autres étaient toujours en garde à vue.