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Roms : manif le 21 mars 18h à Montreuil

Publie le mercredi 19 mars 2003 par Open-Publishing

Posté par Dissident-media.org

Avec la fin de la trêve hivernale le 15 mars, les familles Roms de la rue Paul Doumer à Montreuil sont menacées d’expulsion.

Manifestation devant la Mairie de Montreuil
vendredi 21 mars à 18h
suivie d’une réunion publique à 20h
à la Bourse du Travail
24, rue de Paris à Montreuil

Venez vous informer !
Venez organiser des actions de soutien et de protestation !

 non aux pressions policières !
 non aux charters !
 non aux expulsions sans relogement !
 pour la libre circulation !
 pour l’accès aux droits fondamentaux !

REGULARISATIONS !

Collectif de soutien aux Roms du 47 rue Paul Doumer c/o LDH - Maison des Associations - 35 avenue de la Résistance - 93100 MONTREUIL
http://romsdemontreuil.free.fr e-mail : roumain.montreuil@laposte.net

 

Urgence sociale !

Le squatt du 47 rue Paul Doumer ne fait pas exception à la règle : la fin de la trêve hivernale, fixée au 15 mars, représente une lourde menace pour la quarantaine de familles roms, dont une dizaine de femmes enceintes et une vingtaine d’enfants de moins de six ans, qui occupent les lieux depuis septembre 2001. En un an et demi, la situation de ces personnes s’est totalement transformée ; la cour, véritable cloaque, a été remblayée de graviers par la mairie, des toilettes ont été installées, les personnes se sont vus ouvrir des droits à l’Aide Médicale d’Etat, les enfants sont scolarisés depuis bientôt un an à l’école primaire, des enfants, des adultes, souffrants de maladies graves ont enfin été pris en charge médicalement, et, dernière victoire en date, les pré-adolescents se sont vus ouvrir le droit de fréquenter le collège, après un an de démarches à l’Inspection académique. Une nouvelle expulsion, après bien d’autres, réduirait à néant tous ces efforts. Pour autant, cette situation n’est pas acceptable. Or, il faut se persuader que les Roms ne retourneront à aucun prix en Roumanie et que si on les y force, ils seront à nouveau amenés à prendre la route de l’exil, comme l’ont démontré toutes les expulsions qui ont eu lieu ces dix dernières années. Tous les rapports européens concluent à des discriminations fortes en Roumanie sur les populations roms : discriminations à l’emploi, à l’accès au travail, aux soins et à l’école. Dans ce contexte violent et xénophobe, les Roms s’exilent depuis la chute du régime Ceaucescu et se heurtent en Europe et plus particulièrement en France, à des conditions d’accueil là aussi très discriminatoires : les expulsions incessantes, la non ouverture de droits à l’AME, le refus par les municipalités de scolariser les enfants, provoquent un stress et développent des pathologies qui ont pour effet de quintupler la mortalité infantile et de réduire la durée de vie à 60 ans
Depuis plus d’un an, la Ddass et la Préfecture, via l’association Emmaüs Alternatives, ont tenté de garantir les droits fondamentaux des personnes, quelles que soient leurs origines. Cependant, les démarches de demande d’asile territorial ont toutes échoué et la plupart des familles se retrouvent dans des situations administratives qui les rejettent dans l’illégalité. Seule une politique d’accueil des demandeurs d’asile est à même de régler le problème de l’immigration clandestine. Les expulsions n’ont jamais endigué ni stoppé l’immigration clandestine. Elles n’ont fait qu’aggraver les conditions de vie des personnes. Or, il est inconcevable de s’acharner de la sorte sur des citoyens roumains, qui deviendront des citoyens européens à l’aube de 2007c’est-à-dire dans quatre ans. Ce qui sera possible de faire dans quatre ans, justifie-t-il qu’on expulse de force des personnes qui ont pour la plupart plusieurs années d’ancienneté sur le territoire français ? D’autant que de l’aveu même d’une ONG roumaine, missionnée par Sarkozy, les autorités roumaines ne sont pas à même de garantir la sécurité, l’intégrité et l’égalité des Roms, aussi citoyens roumains
La fête de solidarité organisée par les Roms et le Collectif de soutien de Montreuil le 8 février dernier a rassemblé plus de huit cents personnes, venues exprimer leur sympathie et leur refus de criminaliser une population dans le dénuement et la précarité les plus absolus. C’est un début de mobilisation que nous devons amplifier afin d’alerter les pouvoirs publics sur leurs responsabilités, en opposant à la répression et au tout-sécuritaire, la détermination des actions solidaires et justes.
L’urgence sociale est absolue : réaffirmons les droits fondamentaux et empêchons l’irréparable de se produire !

Nous vous attendons nombreux !

Texte de la pétition en Word (.doc)