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Une candidature antilibérale toujours en débat pour 2007

Publie le mercredi 30 août 2006 par Open-Publishing
7 commentaires

En dépit des divergences, les partisans d’une candidature unitaire antilibérale en 2007 veulent croire qu’un accord est toujours possible entre les amis de José Bové, Marie-George Buffet et Olivier Besancenot.

Ces militants, souvent minoritaires au sein de leur propre parti, devraient savoir le 10 septembre, jour du rassemblement de 400 collectifs locaux à Saint-Denis, près de Paris, si des avancées sont possibles.

Les délégués doivent définir "un programme et une méthode" en vue de parvenir à un candidat unique, idée lancée après la victoire du "non" au référendum de mai 2005 sur le projet de Constitution européenne.

"Un consensus émerge pour que cela ne soit pas le représentant d’une organisation", déclare Clémentine Autain (apparentée PCF) dans Libération daté du 30 août.

Elle a souligné que le militant altermondialiste José Bové et Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF, se disputaient toujours le leadership d’une éventuelle candidature unitaire et qu’Olivier Besancenot, candidat désigné de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), venait de lancer sa campagne.

Alain Krivine, dirigeant de la LCR, a cependant réaffirmé que son organisation était prête à retirer son champion de la course électorale si un accord était trouvé.

Selon lui, les discussions buttent moins sur des questions de personnes que sur le fond, à savoir l’engagement exigé par la Ligue que le candidat désigné refuse de participer à un gouvernement ou à une majorité parlementaire avec le Parti socialiste.

BOVE SE DIT PRET

Selon Libération, une dernière mouture négociée mardi soir a permis de rapprocher les positions.

Tout en proclamant son désir de candidature antilibérale, le Parti communiste peut difficilement couper les ponts avec le PS sous peine d’avoir d’énormes difficultés à avoir des élus aux législatives de 2007.

En outre, Marie-George Buffet a repris au bond l’idée d’un sommet de la gauche lancée par le Parti socialiste début juillet et qui devrait se tenir en septembre.

L’idée serait d’écarter à tout prix "le risque d’un futur quinquennat de droite", position laissant la porte ouverte à un accord de gouvernement dont la LCR ne veut pas.

De son côté, José Bové presse les partis trotskistes et le Parti communiste de le choisir comme candidat unique en se disant capable de remporter la présidentielle.

"Je suis prêt à assumer ce rôle dans une dynamique de victoire et pas seulement de témoignage, en menant une campagne collective qui tranche avec la logique de personnalisation", a-t-il récemment déclaré au Monde.

"Si c’est quelqu’un d’autre qui est choisi, cela ne me pose pas de problèmes, je participerai à ses côtés à la campagne", a-t-il ajouté en fustigeant "la gauche qui n’a comme ambition que d’aménager la logique libérale".

Pour leur part, les Verts ont déjà investi Dominique Voynet, qui a promis d’aller jusqu’au bout et pour laquelle José Bové a eu des mots durs. "Elle a choisi de faire de la thématique écologiste un sous-produit du social-libéralisme", dit-il.

Un courant minoritaire des Verts, "Alter Ekolo", défend toutefois le principe d’une candidature unitaire de l’ex-porte-parole de la Confédération paysanne.

Messages

  • A la lecture de l’article, on ne constate pas une successions de débats, mais une accumulation de désaccords (qui s’accentuent, semble-t-il).
    Cette candidature semble plus que jamais surréaliste tant les avis sont divergents.

    Bastien

    • Non, ça n’est pas du tout mon impression...

      Il faut rester calme, les éléments se mettent en place.
      Rapproche toi d’un comité unitaire, il y en a certainement dans ton département, et tu verras que la dynamique unitaire est irrésistible.

      Seulement, on assiste à une véritable mutation de la gauche, de la LCR, et du PCF, la fin de l’union de la gauche, et le début d’une nouvelle alliance.
      Ca n’est pas simple, mais crois moi, ça avance bien.

      Procure toi le texte "ambitions, stratégies, candidatures" du Collectif National (29 aout) et tu verras que "ça converge".

      Boudine, Marseille

    • Quand on voit ce qui se passe à Bordeaux avec l’alignement d’une partie de la gauche du Non derrière une oui ouiste de choc pour soit disant battre Juppé (!) on peut dire que le rassemblement est bien mal parti.
      Une liste anti Juppé de la Gauche anti libérale à quelques mois des présidentielles ça donnerait un signal fort à ceux qui aspirent à une candidature unitaire.Bref, ça aurait de la "gueule". Cependant la volonté de sauver quelques élus semble plus forte.Décourageant.
      Paul.

  • Il faut avoir l’ambition de gagner... si l’objectif c’est juste de donner des consignes de votes au second tour où est l’intérêt ???
    Tout le monde part chacun de son côté et les moutons seront bien gardés...
    Par contre si on poursuit la dynamique unitaire pour les législatives ça donnera la possibilité de réliaser localement l’unité des forces anti-libérales y compris dans les luttes au quotidien.

  • Dire que les militants favorables aux candidatures unitaires sont minoritaires à la LCR et très minoritaires au PC me semble exagérer et ne pas vraiment correspondre à la réalité...

    En effet pour la LCR on a les chiffre et c du 52-48 on peut donc dire que les militants unitaires y sont quasi majoritaires... et si on leur rajoutait les ex-LCR présents dans les collectifs et qui ont quitté la LCR suite à son union avec LO et à son discours "pas d’alliance possible avec le PS" alors ils seraient largement majoritaires...

    Avec le PC les calculs sont plus difficiles à faire... mais si on tient compte du dernier congrès seul 50% sont allés voter sur un texte qui disait que la candidature communiste serait un plus..
    Sur ces 50%... 30% voulait une candidature communiste coûte que coûte...
    Sur ces 50%l... 70% sont pour une candidature unitaire communiste et 30% sont pour une candidature apartidaire....
    Ce qui donne au final...
    50% dont on sait pas ce qu’il pense mais qui ne sont pas allés voter ni pour une candidature communiste ni pour une candidature unitaire communiste...
    20% pour une candidature unitaire communiste
    15% pour une candidature communiste
    15% pour une candidature apartidaire
    Et donc sur ceux qui ce sont exprimés trois tiers quasi équivalent...
    Il reste à savoir combien sur les 20% qui sont pour une candidature unitaire communiste mettrait en deuxième choix une candidature communiste ou une candidature unitaire... rien n’est joué...
    Et surtout reste à savoir ce que pense les 50% qui n’ont pas voté...

    En résumé les communistes unitaires encore minoritaires au PC sur ceux qui se sont exprimés mais on vocation à devenir majoritaire... et dans ce cas là une majorité de militants unitaire au PC + LCR apparaîtrait...

    Pas trop alambiquée ma démonstration...

    EMENEM... communiste free lance

    • Les stats et la politique !
      c’est pas toujours si simple , il y a des communistes qui ont peur que le parti disparaisse , et il y a aussi des communistes qui pensent que le role premier du parti est d’accoucher d’une societé nouvelle , je fais partie de ces derniers , meme si je comprend les camarades qui à force d’en prendre plein la gueule à tout propos et souvent hors de propos , ont une tendance au repli sur soi .
      Dés que la dynamique sera lancée , je crois que le parti tout entier se retrouvera derriere et avec le candidat unitaire , à une condition , cependant , que cesse le raisonnement qui à priori exclut la candidature communiste , parceque !
      claude de toulouse .

    • Pour la LCR, les chiffres sont erronnés, le dernier vote à la CN de juin (celle qui a décidé de la candidature d’OB) a donné 58 % contre 42 %.

      Cela dit, pour une analyse plus fine :
      100 % des militants de la LCR sont pour l’unité (c’est à dire qu’il n’y en a pas un assez naïf pour s’imaginer que la LCR est une réponse à elle toute seule).
      Mais :
       environ 12 % sont pour une unité "pure et dure" entre révolutionnaires (bref, avec LO)
       environ 35 % sont pour une unité anti-libérale "souple"
       environ 50 % sont pour une unité anti-capitaliste "claire et ouverte"
      (ce qui est entre guillemets est personnel et totalement subjectif !)

      Attention aussi aux racourcis : les minoritaires qui poussent à s’engager totalement dans l’AU sont eux aussi très opposés à un compromis avec le PS. La différence avec la majorité, il me semble, c’est sur le fait de croire ou non qu’une ligne acceptable pourra sortir de tout ça d’ici 2007.

      OC