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Ne nous trompons-nous pas de chemin ?

Publie le lundi 4 septembre 2006 par Open-Publishing

Voici une contribution qui s’adresse en priorité à toutes celles et ceux qui sont dans la mouvance communiste, membres d’un parti comme le mien (PCF),ou d’autres comme la LCR, sympathisant(e)s ou apparenté(e) et à toutes celles et ceux qui la liront. Hasta la victoria ! Siempre !
Libre propos (envoyé au COP, journal départemental du PCF 15, et à L’Humanité pour parution ; au site « Alternative à gauche en 2007 » pour information)

"NE NOUS TROMPONS-NOUS PAS DE CHEMIN ?

Cet article est le fruit d’une réflexion personnelle.
En voulant, comme nombre de camarades le préconisent, que la candidature antilibérale à la présidentielle soit, à tout prix, issue du PCF, donc celle de Marie-George Buffet, ne nous trompons-nous pas de chemin ?

Pouvons-nous alors reprocher à la LCR de présenter Olivier Besancenot qui se retirera si le camp antilibéral parvient à un accord qui satisfasse son organisation ? à José Bové de se dire disponible hors partis ? à Lutte Ouvrière de présenter Arlette Laguiller ? Pour moi les trois premières candidatures sont recevables ; le cavalier seul d’Arlette l’éliminant de la candidature antilibérale. Mais aucune de ces 3 candidatures ne nous permettra, dans la situation actuelle, de sortir de l’impasse qu’elles créent dans la mouvance antilibérale. Les dirigeants socialistes (et beaucoup de commentateurs politiques) font l’analyse qu’à l’extrême gauche il y aura une multitude de candidats et s’en réjouissent, quand ils ne sont pas à l’origine, par en-dessous, avec leurs sous-marins et leurs réseaux, de la zizanie dans notre camp que nous ne pouvons, ou alors nous serions aveugles, que malheureusement constater.

Ne sommes-nous pas, au PCF aussi, en train de marcher sur la tête ?

Pour moi ni MGB, ni OB, ni JB ne sont en position de rassembler le camp antilibéral. Pour Marie-George, j’ai pu le constater parmi les jeunes anti CPE.
Oui ! notre camp peut marquer des points importants pour l’avenir, voire créer la surprise, à la présidentielle. Mais cette élection à 2 tours, truquée démocratiquement, est-elle la plus importante ?

N’a-t-on pas intérêt au PCF aussi de revenir plus sur le fond de notre démarche antilibérale, pour moi limpide ; à mettre en avant l’union populaire pour un rassemblement antilibéral et contre le capitalisme destructeur ; à privilégier partout la recherche de ce qui justement rassemble et à bannir ce qui divise ; à redonner la primauté aux comités locaux ; à favoriser la prise de parole du plus grand nombre, la conscience du maximum d’antilibéraux ; à re-venir à la base d’alternatives crédibles qui permettraient de sortir de la crise actuelle du politique ; à contribuer ainsi qu’une majorité de notre peuple, de nos concitoyens, se retrouvent derrière ce qui pourrait être un raz-de-marée salutaire ?

Le 10 septembre, les collectifs unitaires et populaires de tout le pays vont se retrouver lors d’une réunion nationale, qui devrait faire date, à la Bourse du Travail de St-Denis. C’est à eux et à eux seuls de décider de la méthode pour désigner les candidates et les candidats aux différentes échéances électorales (dont la présidentielle) et à construire avec les organisations et les individus concernés une véritable alternative antilibérale crédible et rassembleuse.

Le chemin que je propose ici n’est pas facile. Je suis conscient des enjeux et des différences entre-nous. Mais n’est-il pas urgent que chacun mette un peu d’eau dans son vin pour que la récolte soit belle ?
Ne pensons pas qu’à notre nombril ! Créons l’espoir et la dynamique de la victoire !
Tous ensemble ! les antilibéraux et les anticapitalistes, nous nous devons de choisir, au plus près des préoccupations de notre peuple, celui ou celle qui sera à même de porter haut et fort sa parole, avec le collectif de tous les antilibéraux ; de faire gagner notre camp face à l’armada de tous les libéraux qu’ils soient blancs, bleus, bruns ou même roses !

A ce sujet, je pense que le PCF contribuerait grandement à ce grand espoir en disant clairement que les orientations sociales-libérérales de la direction du PS sont incompatibles avec nos options, donc à aller jusqu’à la rupture avec la direction du PS et son projet qui n’a rien à voir avec nous.

Au sujet de la candidature antilibérale à la présidentielle, on va me dire, comme hier, mais qui proposes-tu ? J’ai ma petite idée là-dessus mais je la réserve à mon orga et à mon collectif local [1]. Innovons pour qu’une candidature, disons plus « consensuelle », permette de marquer des points voire de gagner ; avec des tribunes de campagne où l’ensemble des orgas antilibérales seront représentées à l’exemple de ce qui s’est passé pour le NON au référendum européen ; et où les communistes apparaîtraient dans toute leur modernité : disponibles, rassembleurs, dynamiques, humanistes, jouant à fond pour l’avenir, pour la démocratie."

Post Scriptum :
Gérard CASTEL, militant communiste cantalien ; ANARCOCO syndicaliste - ANAR tendance Léo Ferré ; COCO tendance "Pif le Chien" car quand j’étais à la JC et qu’un stalinien nous faisait "caguer", nous lui chantions ce refrain : "Pif ! Pifou ! Tonton ! Tata ! Hercule ! ça c’est d’la dialectique !" ; syndicaliste hier à la FEN tendance Unité et Action, puis au SNUipp-FSU et depuis le 1er mai de cette année au SDEN-CGT ou FERC-CGT - ; militant pour la défense et la promotion des langues régionales (l’OCCITAN pour ce qui me concerne).
[1] Je tiens également à préciser que, dans mon esprit, nous pourrions présenter CLEMENTINE AUTAIN, qui dernièrement a fait un carton antilibéral dans les médias et, qui plus est, est jeune, dynamique et féministe. Place aux jeunes miladiou !