Accueil > Pompiers : les raisons de leur colère

Pompiers : les raisons de leur colère

Publie le lundi 18 septembre 2006 par Open-Publishing
4 commentaires

de Arnaud Mouillard

Le 11 septembre dernier, pour le triste anniversaire des attentats de New York, Nicolas Sarkozy remettait des médailles d’honneur aux pompiers New-Yorkais alors que dans le même temps, les pompier français sont très mécontent.

En effet, l’intersyndicale CGT, FO, FASPP et CFDT des sapeurs-pompiers professionnels relevant de la Fonction publique territoriale appelle à une manifestation nationale à Paris le 25 septembre afin de dénoncer la suppression d’une prime ainsi la demande d’avoir la reconnaissance de profession "dangereuse et insalubre" avec une retraite à taux plein à 55 ans.

La grogne des pompiers professionnels sur la question de la retraite dure depuis la fin 1999. La loi de modernisation de la Sécurité civile du 13 août 2004 reconnaît le caractère "dangereux et insalubre" de la profession de pompier, mais les principaux syndicats dénoncent une reconnaissance "symbolique", sans conséquence sur les retraites en matière de bonifications.

Les syndicats dénoncent aussi le blocage des discussions tout en faisant le constat de la situation actuelle : "Aujourd’hui, un pompier de 25 ans devra partir à la retraite à 65 ans, constate un sapeur. Pas besoin de vous dire qu’à cet âge-là, on a moins la forme physique. Certains dits "inaptes" au travail sont reclassés dans des bureaux. Pour un homme qui a donné 30 ans de sa vie pour sauver d’autres vies, c’est très dur d’être foutu à la casse."

De plus, les pompiers dénoncent la suppression de la nouvelle bonification indiciaire (NBI) qu’un projet de décret du gouvernement avait prévu mi-juillet pour le 1er août dernier puis retirée le 31 juillet "sous la pression de certains présidents de conseil d’administration en région qui estiment que les pompiers coûtent de plus en plus cher", selon les syndicats. Ainsi, la bonification de 16 points d’indice (près de 72 euros par mois) dont les pompiers chefs d’équipe, d’agrès ou de groupes, devaient bénéficier, a été supprimée. Et les adjudants-chefs qui bénéficiaient de cette bonification depuis 1991 se la voient retirer également. Cela a été vécu comme une injustice.

Après la réunion du 18 septembre avec Brice Hortefeux, ministre délégué aux Collectivités territoriales et proche du président de l’UMP, les syndicats se réuniront après cette rencontre pour décider s’ils maintiennent leur mot d’ordre de manifestation nationale à Paris le 25 septembre prochain.

Arnaud Mouillard - http://hern.over-blog.com

Messages