Les intermittents répondent à TF1

Un communiqué de la coordination des intermittents et précaires d’Ile-de-France. Vous pouvez le reproduire sous forme de tract et le diffuser largement autour de vous. Particulièrement destiné aux clients des émissions type Star Ac’ ou Pop Stars.

AU PUBLIC DE LA STAR AC’ !

Nous tenons à expliquer le sens de notre action visant Endemol, société productrice de la Star Academy, et répondre aux accusations mensongères de TF1. Nous faisons appel à votre esprit critique pour que vous puissiez faire la part des choses, entre les affirmations de TF1 et les informations que nous vous donnons ici (d’autres éléments sur notre site internet : http://cip-idf.ouvaton.org/)

LES FAITS Nous récusons les accusations de violences physiques, et verbales. Nous avons organisé des centaines d’actions depuis plus de trois mois. Aucune n’a fait l’objet de la moindre plainte pour violence. Les seuls responsables des incidents sont les vigiles et les policiers, qui ont agi avec une brutalité hors de propos. Cette violence s’est intensifiée lorsque les vigiles ont entrepris, de force, de confisquer les appareils de prise de vues des manifestants afin de les vider de leur contenu.

Contrairement à ce qu’a dit Claire Chazal, la propagandiste en chef de TF1, six intermittents ont été blessés. L’un souffre d’une fracture du péroné.

POURQUOI LA STAR ACADEMY ? Derrière la Star Ac’, il y a la société internationale Endemol, co-dirigée par Arthur. Les nouvelles règles d’indemnisation chômage vont éliminer de façon injuste (en introduisant un côté "loterie") les salariés les plus fragiles. Tandis que les sociétés comme Endemol continueront de faire d’énormes profits en utilisant de nombreux "faux intermittents" payés par les ASSEDIC. Dans ces boîtes de production, des chauffeurs ou des secrétaires sont salariés en tant qu’intermittents du spectacle.

POURQUOI ENVAHIR LES PLATEAUX ? La censure des télés, c’est la première des violences. Les journalistes subissent des pressions pour ne pas évoquer la question des intermittents. Pas étonnant : ceux qui font les poches de l’UNEDIC ne vont pas spontanément nous donner la parole pour dénoncer leurs arnaques. Nous continuerons donc à mettre le pied dans la porte tant que les directions des chaînes ne lèveront pas leurs consignes de boycott.

NOUS SOMMES TOUS CONCERNÉS Nous ne nous battons pas pour défendre des petits intérêts particuliers. Nos parents et grands parents se sont battus pour conquérir des droits sociaux pour tous (Sécurité sociale, retraite, congés payés). La défense de ces droits collectifs nous concerne tous.

Un mot, pour finir, aux candidats de la Star Academy (auront-ils le droit de nous lire ?). Une véritable démarche artistique n’a rien à voir avec la compétition. Les créateurs, les professionnels du spectacle, confrontés aux difficultés de la vie, ne tirent pas profit d’affrontements artificiels pour progresser dans leur art ou dans leurs métiers.

Les intermittents et précaires d’Ile-de-France