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Les réalisateurs rejettent la réforme

Publie le mardi 11 novembre 2003 par Open-Publishing

La Société des Réalisateurs de Films demande à l’UNEDIC de ne pas signer le
protocole d’accord réformant le régime d’indemnisation des intermittents.

Manifestation d’intermittents à Paris cet été (AP)
La Société des Réalisateurs de Films (SRF) demande aux partenaires sociaux
de ne pas signer le protocole d’accord réformant le régime spécifique
d’indemnisation du chômage des intermittents du spectacle.
Dans un communiqué rendu public lundi, la SRF qualifie de "pitoyables,
pathétiques, misérables les dernières man¦uvres du Medef et du gouvernement
afin d’éviter que le protocole de réforme du régime d’assurance chômage des
intermittents ne soit recalé par le conseil d’Etat".

Le 6 novembre, le juge des référés du tribunal de grande instance de Paris
s’est déclaré incompétent pour statuer sur la demande de la CGT qui
souhaitait la suspension de l’application du dispositif d’assurance chômage
des intermittents du spectacle résultant des accords du 26 juin 2003.
La CGT faisait valoir que des modifications relevant du "faux et de l’usage
de faux" avaient été effectuées sur les documents initiaux, entre la
signature du protocole d’accord le 26 juin dernier et l’avenant du 8
juillet. L’avis du Conseil d’Etat devrait être rendu le 17 décembre.
Appel à manifester

Une réunion est prévue jeudi au siège de l’Unedic à Paris entre organismes
patronaux et syndicats pour entériner le protocole d’accord qui sera ensuite
soumis pour signature définitive au ministre des Affaires sociales, du
Travail et de la Solidarité.
La coordination des intermittents et précaires d’Ile-de-France et la CGT
appellent le même jour à une série de manifestations en France, que la SRF
appuie également à son tour.

La SRF "appelle les syndicats signataires de l’accord du 26 juin (CFDT,
CFTC, CGC) à ne pas se prêter à cette mascarade et à ne pas signer une
nouvelle fois ce protocole auquel tout le métier s’oppose".
Les réalisateurs appellent "les ministres de la Culture et du Travail à ne
pas risquer de voir s’amplifier la colère et la contestation et à demander
aux partenaires sociaux d’ouvrir maintenant de vraies négociations qui
seules permettraient de sortir de cette impasse".