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La vérité sur la manif du 20 mars à Paris.Les CRS ont chargé

Publie le vendredi 21 mars 2003 par Open-Publishing

Le déclenchement des hostilités en Irak a radicalisé la protestation de tous.
Chacun avait la rage au coeur en ce jeudi 20 mars, pendant que les civils Irakiens étaient assassinés.
La manifestation partie de concorde a mobilisé plus de 50 000 personnes.
Il y avait les traditionnels partis de gauche (marchant bien en rang avec leurs drapeaux, chacun voulant récupérer le mouvement citoyen spontané un peu plus que les autres), les anonymes révoltés et surtout un cortège important de jeunes, d’étudiants, entraînés par le collectif ACG (Agir Contre la Guerre). Des jeunes de 16 à 20 ans nombreux, entraînés par un sentiment commun de revolte et criant du plus profond de l’âme : RESISTANCE ! Ces jeunes qui tiennent des discours plein de vérité devant l’ambassade de l’armée, et celui des affaires etrangère.

Arrivés à Montparnasse par la rue de Rennes, nous passons avec le milieu du cortège devant le Mac Donald...
Les violents en profitent pour casser quelques vitrines. Les CRS interviennent pour protéger ce symbole du néo-libéralisme. Lacrymo, matraque. C’est pas méchant (même si une jeune photographe en a pris plein la gueule). Deux rangées de CRS prennent place devant le Mac Do. Le cortège continue à défiler.
Huée pour les CRS, renfort. Des manifestants s’improvisent service d’ordre et se placent entre les CRS (qui défendent un Mac DO tout cassé...) et le cortège, afin que les traditionnels énervés ne puissent pas jeter de bouteille (et courir dans le sens inverse après).

Finalement il est aux alentours de 21h30 lorsque la fin du cortège arrive sur la grande "place" de Montparnasse. Djembé, saxo, derbouka, sitting, cracheurs de feu. Ca finit en fête. On danse, et les CRS nous encerclent presque.

Mais nous on ne veut pas bouger. Les violents qui jettent des bouteilles sont repoussés par les manifestants eux-meme ! On est là pour protester et danser sur les carences d’esprits des dirigeants. On est la volonté du peuple ! On veut rester le plus longtemps possible.
Malgré l’avance des CRS qui essaient de nous impressionner, on reste et on continue de danser. Certains vont même parler avec les CRS pour leur dire que nous sommes tous frères.
Il ne reste alors qu’environ 300 personnes, pour la plupart de moins de 25 ans.

22h30, la lance à eau anti-émeute (comme si c’était un mouvement violent) arrive et arrose sans hésitation. Les CRS chargent gentillement, mais chargent quand même avec leur matraque sur la jeunesse pacifique. Je crois qu’une dizaine de personnes s’est fait arrêter.
Les derniers manifestants se retrouvent éparpillés, on discute rue de la Gaite ou Edgard Quinet. Que des jeunes, avec la même rage qu’au début, l’incompréhension et la haine des forces de l’ordre en plus...

Espérons que samedi et pour les prochaines manifs, cette fois nous serons plus à rester pour danser pacifiquement. Que nous resterons plus longtemps. Que nous seront plus à retenir dans nos rangs les plus radicaux pour les empêcher de jeter des bouteilles sur la police. Les CRS sont des hommes, en uniforme peut-être , mais souvent père de famille.

"En opposant la haine à la haine, on ne fait que la répandre, en surface comme en profondeur. "
Gandhi


Notre lutte est neuve, elle sera faire ses preuves, si de ces mots tout le monde s’abreuvent !

PEACE