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LE TRISTE COW BOY DE DIEU

Publie le mardi 27 mai 2003 par Open-Publishing

REPRISE
DE LA PIECE DE THEATRE "GOERGE W. BUSH OU LE TRISTE COW BOY
DE DIEU"


La troupe a décidé de reprendre les représentations de "George
W. Bush ou le Triste cow-boy de Dieu", brutalement interrompues
après l’agression du directeur du théâtre.

Dans la matinée du 4 mai, Attilio Maggiulli avait été agressé par
deux individus qui l’avaient laissé inconscient après l’avoir
passé à tabac et lui avoir tailladé le visage au cutter.

George W. Bush ou le Triste Cow-Boy de Dieu est un pamphlet
joyeux et rageur, écrit et mis en scène en quelques jours
par Attilio Maggiuli dans la double lignée de la commedia
dell’arte et du théâtre politique italien des années 1970,
représenté notamment par Dario Fo.

On y voit deux gamins jouant à la guerre dans leur chambre.
Le premier est un parfait crétin, manipulé par le "dieu Dollar",
sorte de Méphistophélès à la cape rouge et noir. Cet enfant
gâté, c’est évidemment George W. Bush, et il a bien du mal à apprendre
la leçon que "DD" lui explique pourtant avec beaucoup de
patience : Georgie confond "éradiquer le terrorisme" et "terroriser
les radicaux", et, pour lui, le 11 septembre, "c’est le jour
où Elvis est mort".

Le dieu Dollar et George Bush senior, qui tire les ficelles
dans l’ombre, s’arrachent les cheveux. Heureusement qu’il
y a cette grande folle de Tony (Blair), qui, elle, fait docilement
ce qu’on lui dit... Tout y passe, Monica Lewinsky, les bretzels,
Lady Di, la "pax americana", Silvio Berlusconi qui hésite à venir
jouer à la guerre avec ses copains parce qu’il a envie de"rester
tranquillement devant -sa- télé pour compter le fric qu’-il
a- piqué aux Italiens".

Les dialogues crépitent, truffés d’expressions directement
empruntées aux discours du président des Etats-Unis, il y
a une idée de mise en scène par minute, les acteurs sont
excellents. C’est vif, drôle, enlevé, politiquement pertinent.
Excessif, pas toujours très subtil. L’art de la farce, face
aux mauvaises farces de la guerre et de l’intolérance.

Fabienne Darge

George W. Bush ou le Triste Cow-Boy de Dieu, texte et mise
en scène d’Attilio Maggiuli. avec Nicolas Tarrin, Olivier
Solivérès, Candido Temperini et Roberto Armini.

Théâtre de la Comédie italienne, 17-19, rue de la
gaîté, paris-14e.
mo gaîté ou edgar- quinet. tél. : 01-43-21-22-22.Parking
 : Boulevard Edgar Quinet a 19 heures, du mardi au samedi.
20 € . durée : 1 h 10.


" Cachée dans un coin de Paris qu’écrase l’ombre de la tour Montparnasse, c’estle
seul théâtre italien en France.
Elle programme exclusivement des pièces d’auteurs italiens
classiques et contemporains, qui sont toutes jouées en français.
Attilio Maggiuli, son fondateur, ancien élève du Piccolo
Teatro de Milan, butine dans les canevas oubliés de Goldoni,
Gozzi, Gherardi pour continuer la tradition de la commedia
dell’arte. Arlequin, Colombine, Pantalon nous transportent
dans cette atmosphère magique.
Certains costumes, tricornes, perruques ayant appartenu au
spectacle "Arlequin valet de deux maîtres" ont été donnés à la
Comédie Italienne par Giorgio Strehler.
Les masques en plumes véritables de toutes les couleurs sont
d’une grande beauté, tout comme les costumes.
Attilio Maggiuli et sa femme Hélène Lestrade ont réussi à recréer
la comédie italienne d’antan." Source www.pariscope.fr

27.05.2003
Collectif Bellaciao