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L’IMAGE DÉCHIRÉE

Publie le lundi 30 octobre 2006 par Open-Publishing
20 commentaires

de Le Yéti

Alors voilà, les mouvements de révoltes resurgissent en banlieues. Et à chaque fois, ce sont les mêmes réactions de désarroi et d’effroi, les mêmes tourbillons d’incompréhension, de colère, de condamnations sans appel.

Pourquoi ? Oui, pourquoi s’attaquer ainsi à son propre territoire, s’en prendre à ses propres services publics, faire des victimes parmi la population de sa propre communauté, comme cette malheureuse jeune fille gravement brûlée dans l’incendie criminelle d’un autobus à Marseille ? Pourquoi ?

Je suis étonné de cet étonnement. Ces explosions de violences, qualifiées de "gratuites" par d’aucuns, ont toujours été endémiques à tous les ghettos du monde, des favelas brésiliennes au Bronx américain, en passant par les Soweto sud-africains et bien d’autres. Nul n’y échappe jamais.

Quand le tissu social est pulvérisé, quand l’image sociale gratifiante que chacun peut renvoyer de lui-même est déchirée, alors l’être humain quel qu’il soit cède à une pulsion d’autodestruction, d’automutilation. C’est le locataire qui urine et défèque dans la cage de son propre escalier. C’est le SDF qui se ronge au mauvais alcool. C’est le jeune des cités qui hurle sa haine et se répand en gestes irréparables. C’est le désespéré qui s’immole en recherchant les caméras. Dernières manifestations spectaculaires d’existences massacrées. La recherche d’un mobile logique, "raisonnée", à ces manifestations de désespoir est tout à fait vain.

Qu’on soit bien clair : il n’est ici question que d’expliquer, de comprendre. Certainement pas de justifier, encore moins d’absoudre. Ce qui est arrivé à la jeune fille brûlée de l’autobus marseillais est totalement dégueulasse, insupportable, condamnable.

Mais la multiplication des déclarations vengeresses, les anathèmes définitifs, les fatwas bien-pensantes contre ces "sauvageons" insurgés suscitent tout autant le malaise. Quand elles ne témoignent pas de l’effarement de populations dépassées par l’évènement, ces réactions de rejet dissimulent souvent de sombres manœuvres de récupération politicienne, comme celles entreprises sans le moindre scrupule par l’actuel ministre de l’Intérieur.

Car les voies démagogiques de la répression aboutissent toujours à l’effet inverse de celui recherché. En permettant toutes les surenchères dans la provocation, elles deviennent l’ultime moyen pour les naufragés des ghettos de se confronter, j’oserais dire enfin d’égal à égal, à ce monde "civilisé" qui les rejette. Et ils en rajoutent autant que faire se peut.

Pour étouffer l’incendie, d’aucuns préconisent une solution financière, un apport de moyens donnés à ceux qui essaient tant bien que mal de gérer une situation périlleuse (éducateurs spécialisés, associations impliquées dans la vie des "quartiers"...) Solution nécessaire, mais insuffisante.

L’argent ne fait d’ailleurs pas toujours défaut dans ces ghettos. Car la nature a horreur du vide. Et sur ces quartiers désertés par l’économie officielle, s’est enracinée une économie parallèle faite de trafics en tout genre. On y retrouve souvent les signes de richesses habituels, les grosses BMW ou assimilées, le Perfecto tout cuir et la paire de Nike dernier cri.

Mais vous pouvez multiplier tous les signes de richesses possibles et imaginables, tant que vous les cantonnerez dans des ghettos, vous fermenterez les mêmes frustrations, les mêmes rancœurs, les mêmes colères, les mêmes explosions.

La situation actuelle est d’autant plus périlleuse que le désarroi ne se cantonne plus aux "quartiers". Où est-elle l’image valorisante de l’ouvrier que structurait autrefois un Parti Communiste et des syndicats tout puissants ? Où sont-elles les raisons d’exister du RMIste, du chômeur culpabilisé à longueur de journées, du travailleur en contrat précaire, du cadre surexploité ?

La vérité est que nous marchons sur des brûlots. Que ces brûlots peuvent déboucher à tout instant sur des déflagrations incontrôlables, irraisonnées.

Les solutions politiques, économiques ou financières existent. Elles passent par l’école, une politique de la ville suffisamment ouverte, une redistribution des richesses, une restauration de l’équité sociale... Les 119 propositions de la Gauche sociale en offrent une ébauche intéressante. Mais elles ne suffiront pas. Il faut aussi une prise de conscience individuelle de chacun d’entre nous pour que soient recollés tous ces fragments d’images déchirées, que soient décloisonnés ces ghettos asphyxiants.

Messages

  • Salut Yéti !

    Pourquoi ? Oui, pourquoi s’attaquer ainsi à son propre territoire, s’en prendre à ses propres services publics, faire des victimes parmi la population de sa propre communauté, comme cette malheureuse jeune fille d’origine sénégalaise gravement brûlée dans l’incendie criminelle d’un autobus à Marseille ? Pourquoi ?

    Si on modifiait ce paragraphe ainsi :

    Pourquoi ? Oui, pourquoi s’attaquer ainsi à son propre territoire, s’en prendre aux services publics, faire des victimes parmi la population, comme cette malheureuse jeune fille gravement brûlée dans l’incendie criminelle d’un autobus à Marseille ? Pourquoi ?

    On ne prendrait pas le risque d’imiter - je sais bien que ce n’est pas ton cas, mais mieux vaut mille précautions en la matière - ceux qui cherchent à dresser les communautés les unes contres les autres. Et puis, je ne vois aucune raison de faire comme Sarkozy, le malfaisant, en citant systématiquement l’origine ethnique des français dès qu’ils ne sont pas "réels", comme disait son maître à penser, un certain Maurras de triste mémoire.

    Cette jeune fille est française un point c’est tout.

    Sinon, d’accord avec cet article. Les démagogues et autres marchands de promesses portent une lourde responsabilité dans cette situation pourrie.

    Quant à l’agitateur provocateur de l’Intérieur qui a soufflé sur les braises, il serait scandaleux de le retrouver demain Président de la République. On sait ce qu’il nous reste à faire, il faut juste que l’on se dépêche de le faire.

    • Oui, c’est vrai, tu as raison. Je vais demander de supprimer la mention "d’origine sénégalaise". Mais je laisse le mot "communauté", parce qu’hélas, c’est un fait : un ghetto oblige toujours à un repli communautaire.
      Salut à toi,

      Le Y.

    • Salut le Yeti ,
      j’ai bien aimé ton article , cependant et bien qu’il s’agisse d’un point tout a fait secondaire dans l’horreur qu’elle subit , les informations diffusées sur I télé , indiquait bien que cette jeune femme de nationalité sénégalaise , etait arrivée en france à vingt ans pour poursuivre ses etudes .
      qu’elle soit sénégalaise ou française ne change rien au fait qu’entre la vie et la mort , elle n’est pas tirée d’affaire !
      amicalement ,
      claude de Toulouse .

    • Ne jamais se fier à Itélé uniquement !

      Ici http://fr.news.yahoo.com/31102006/2... et ici http://fr.news.yahoo.com/30102006/3... on dit qu’elle est française.

    • Il faut aussi une prise de conscience individuelle de chacun d’entre nous pour que soient recollés tous ces fragments d’images déchirées, que soient décloisonnés ces ghettos asphyxiants.

      Merci de l’écrire. Vu ce que j’ai pu entendre dimanche, je peux te dire que c’est pas gagné.

      Francesca

    • C’est le propre des situations discriminatoires : que tu gommes l’origine de la personne, ou que tu la mentionnes, ça fait réagir.
      Comme les handicapés : tu fais attention de ne pas les regarder, et du coup ils ne rencontrent plus que des regards qui fuient.
      Ben, elle est noire ou pas, cette jeune femme ?
      Et le gamin qui dit à sa mère "Elle est jolie, la dame marron" (à propos de la présentatrice des "Maternelles"), il est raciste ? communautariste ? ou il a simplement de bons yeux et le sens des couleurs pas encore faussé par notre langue de bois ?
      MC

  • Banlieues ; veut on anticiper ? :
    “Si les grandes villes seront durement touchées par le déclin à venir de la production de pétrole, les banlieues le seront encore plus. Les habitants de banlieues mal conçues doivent non seulement tout importer, mais ils sont aussi souvent isolés géographiquement, loin de leurs emplois et des magasins. Ils doivent utiliser leur voiture pour se procurer la moindre denrée, comme du pain ou du lait. Les banlieues ont engendré une culture de trajet quotidien pour se rendre au travail, trajet qui prend près d’une heure par jour en moyenne aux États-Unis. Alors que les grandes villes européennes étaient déjà presque à maturité avant l’arrivée massive de l’automobile, le développement des grandes villes américaines, beaucoup plus jeunes, a été dicté par la voiture. Tandis qu’en Europe les limites de la ville sont généralement clairement définies et que les Européens ne convertissent pas des champs fertiles en lotissements sans rechigner, les Américains n’y voient pas d’objection car les terres arables ont longtemps été considérées comme excédentaires.

    Ces étendues inesthétiques et décousues de banlieues et de centres commerciaux ne se voient pas qu’aux États-Unis. On les trouve en Amérique Latine, dans le sud-est asiatique et, de plus en plus, en Chine. En allant de Shanghai à Pékin en avion, on peut voir une ligne de bâtiments, habitations et usines se dessiner le long des nouvelles routes et autoroutes, en contraste total avec les villages serrés qui ont caractérisé le mode d’utilisation des terrains à usage d’habitation en Chine pendant des millénaires. Les centres commerciaux et les immenses magasins discount, symbolisés par le groupe Wal-Mart, ont tous été subventionnés par un pétrole à un prix artificiellement bas. Isolées par des prix pétroliers élevés, les banlieues pourraient s’avérer écologiquement et économiquement impossibles à soutenir.

    Lors de la transition énergétique à venir, il y aura des gagnants et des perdants. Les pays qui ne se préparent pas pour l’avenir, qui traînent à investir dans des technologies plus rentables en termes d’utilisation du pétrole et dans des sources d’énergie nouvelles, pourraient connaître un déclin de leur niveau de vie.”
    Le monde après le pic pétrolier
    http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=36123

    Le pic petrolier est en cours,il est dissimulé vu les echeances electorales americaines,comme le prix du petrole maintenu a
    un prix politique qui va commencer a grimper apres novembre 2006.
    Un plan marshall pour les banlieues europeennes doit partir de ce constat .Le grand chantier de notre avenir proche est la reconversion de ces espaces en lieux de vie ce qu’ils ne sont pas, par l’implication active des habitants,qui grace au revenu garanti seront a meme de creer sur place des cooperatives municipales dont le programme pratique sera la transformation ecologique de ces quartiers en lieux de vie autonomes, autosuffisants qui puissent surmonter collectivement le choc de l’apres petrole,c’est le veritable defi.
    Seuls les habitants des quartiers motives et soutenus par la collectivite nationale et europeenne sont a meme de l’accomplir,en s’appropriant leur territoire et toutes les techniques alternatives, encore faut il que l’on leur fasse confiance en leur accordant les moyens.
    Commencons a retrouver la confiance mutuelle indispensable a cet immense projet,en incluant prioritairement cet objectif dans notre programme.Les sources du financement existent l’autopacification de ces territoires reduira le cout actuel des appareils policiers et militaires,il suffit d’amorcer la pompe.

    • Encore faut-il le vouloir...

      Tout ce qui se passe actuellement est programmé

      par des puissants placés bien au-dessus des pouvoirs politiques.

      Leur but :

      PRECIPITER LE CHAOS afin de faire "du neuf"

      c’est-à-dire dans un premier temps pousser les populations à

      LA REVOLUTION dans chaque pays

      et dans un deuxième temps imposer une dictature MONDIALE de leur choix,

      c’est-à-dire "UN DICTATEUR CHOISI PAR EUX" qui arrivera comme

      " LE SAUVEUR DU MONDE" après qu’ils aient tout provoqué...

      Pour la révolution, c’est NON !

      Pour la révolte solidaire, c’est OUI ! (Et elle est à nos portes)

      Michèle

  • Salut le Yeti,

    Connaissant les provocations des services de Sarko, il ne faudrait pas accuser des jeunes de banlieues alors qu’on ne sait pas qui était derrière ces cagoules.

    quand on ne sait pas, on accuse pas. On pose des questions et on n’écarte aucune piste surtout pas celles que la droite voudraient voir écarter.

    quand on regarde de près, on peut légitimement s’interroger sur les véritables investigateurs. Bien sur la droite et son extrême accuse les jeunes.

    Si on accusait les barbouzes du minstère de l’intérieur qui agissent toujours dans le secret ? Connaissant leur méthodes terroristes et criminels, qui y-a-t-il de choquant pour un citoyen éclairé ?

    Attention de ne pas se faire manipuler par la droite et son extrême, qui cherche à alimenter ces actes pour en tirer les moissons électorales, et ancrer la France dans le camp néoconservateurs.

  • bonjour Yéti,
    tu ne trouves pas que ça fait penser aux manifs du cpe, rappelles-toi, l’épisode des invalides, où "des jeunes des banlieues" étaient venu se battre avec les étudiants. Pas très naturel, si tu es de banlieue, tu as d’autres objectifs. On s’était rendu compte que certains "jeunes des banlieue" parlaient avec des policiers en civil. De là à immaginer que certains, avec du sursis, ou tenus par les policiers aient été obligés d’aller casser de l’étudiant... On peut imaginer la même chose pour certain bus brûlés de ces dernières semaines.

    Yéti, à qui profite le crime ?
    par contre, les attaques directes des policiers ne me semblent pas manipulées.

    • Quand on ne sait pas, on accuse pas.

      Justement, les deux commentaires ci-dessus (81.***.149.*** et 82.***.237.**) relèvent du simple soupçon sans preuve.

      Je sais que les provocations policières peuvent exister, mais je me méfie aussi des thèses fumeuses qui arrangent un point de vue et détournent l’attention. Trouvez-moi des preuves tangibles de ces provocations et je vous croirez. Pour l’heure, ce n’est apparemment pas le cas.

      De toute façon, violences de jeunes ou provocations policières, cela ne change rien au problème traité dans l’article : la destructuction catastrophique du tissu social qui garantit l’harmonie d’une société.

      Le Yéti

    • Cher Yéti, je ne mélangerai pas les différentes "motivations" des incendiaires de bus. Pour ceux de la région parisienne, je trouve bizarre l’évacuation du chauffeurs et des passagers, digne d’une opération troublante de professionnalisme puis la prise en charge du bus jusqu’à un carrefour afin "que tout le monde voie" l’incendie : opération de type terroriste sans aucun rapport avec Marseille dont la bêtise crasse a débouché sur un drame qui devient un crime dont répondront je l’espère les auteurs, sans oublier surtout ceux qui ont sciemment donné l’exemple.
      La connerie parfois criminelle c’est fréquent chez ceux qui transforment la lâcheté individuelle en invincibilité de groupe comme on le voyait dans les années 60 dans les villes de garnison, du temps du Service militaire obligatoire, chez les fameux "blousons noirs", bref dans toutes le bandes de jeunes de tous les quartiers populaires de France et le PCF n’y était pour rien.
      C’est dans cet "esprit", cette ivresse de la trouille qu’on fout au "bourgeois", au "cave", devenu "blaireau" ou je ne sais quoi aujourd’hui que des imbéciles souvent par mimétisme montent à "l’assaut" d’un bus...
      Je ne connais pas tous les "rites" de mise à l’épreuve que les adolescents se trouvent pour se gagner le "respect" et la crainte des autres, comment cet abandon social des jeunes de nos quartiers populaires conduit tout droit à la délinquance .
      Il leur faut de l’héroïsme pour sortir des "valeurs de la pègre", qu’on leur sert à longueur de journées et de soirées depuis tout petits, de films ciné ou télé, presse people et non people pourrie, ministre de l’intérieur rouleur de mécaniques qui les prends tous pour des bandits. Quand on arrête un gamin de 14 ans, j’ai peine à parler d"émeutier" et à penser "communauté" . JdesP

    • Salut yeti,

      Des perfectos en banlieue...mazette ! ça fait un bail que l’on n’en voit plus...!
      les derniers ont disparu dans les années 80..(clin d’oeil en passant...)

      Quant à l’article je suis d’accord sur le fond (sociologique)...fais quand même gaffe à la manip
      la majorité des bus ont été cramé ....par un ministère armé...
      (faut aller voir sur le terrain, la tension mise en scène.)
      ce qui n’empêche pas que quelques un l’ont été, du fait de quelques insensés, par mimétisme.

      SArKaPo fait tout pour que cela dégénère....d’ou en ce moment son embarras, ça décolle pas !
      pas si con les louvetaux.

      allez, ciao,

    • ""Pour ceux de la région parisienne, je trouve bizarre l’évacuation du chauffeurs et des passagers, digne d’une opération troublante de professionnalisme puis la prise en charge du bus jusqu’à un carrefour afin "que tout le monde voie" l’incendie : opération de type terroriste sans aucun rapport avec Marseille...""

      Oui, en effet, troublant ces cagoulés flingués !!!

      Comment connaître la vérité juridiquement parlant ? Ca pue tellement le montage politico-voyou que ça mérite bien une enquête sérieuse et publique, car cette opération veut incriminer volontairement une frange de la population, certains politiques de droite ayant intérêt à charger au maximum les jeunes des cités, pour des raisons électorales évidentes. Heureusement, qu’on était averti, mais des crétins sont tombés dans le panneau au lieu de réfléchir un peu aux conséquences de leurs gestes, notamment à Marseille. A ce stade, c’est plus que désolant, c’est minable, et qu’un ministre de l’intérieur ou président de l’UMP, on sait plus sous quelle casquette il parle, en joue c’est écoeurant !!! Le CSA décompte ses apparitions ? Parce qu’on le voit tellement à la TV, que ça pue la triche par rapport aux autres !!!

    • C’est claire les perfectos, c’est plus l’époque de Renaud ou de Lavilliers, c’est plus l’époque des loubards, à cette époque la banlieue était mal, aujourd’hui elle a atteint sa limite, la coupe est pleine, et l’accumulation d’isolement et de frustration conduit certes à des actes violents gratuits mais aussi à une nouvelle énergie, une envie de faire bouger les choses...

  • Voilà un bon article ! merci yéti !

    Aux deux gus qui voient les services secrets et les néocons (c’est fou ce que ce terme neo-cons plait, on le retrouve souvent dans les discours de zozos presque autant que "sioniste"....) partout : arretez votre délire, les services secrets c’est des pros, ils ne bruleraient pas quelqu’un...

    Juste un détail : tu dis que cette "violence gratuite est endémique à tous les ghettos du monde".
    Quand il existe un pays, où les gens sont extrèmement pauvres et dont même les quartiers les plus miséreux sont indemne de cette violence gratuite : Cuba l’un des pays les moins "dangereux" au monde. Peut-etre cela doit il également fair réfléchir sur Cuba ......
    Comme quoi tu as parfaitement raison de souligner qu’il est inopérent de crier à la barbarie mais de comprendre (et tirer les conséquence) que cette violence est le produit de notre socièté.
    Comme, toi et pour éviter toute mauvaise interprétation, je ne veux surtout pas minimiser la gravité des faits ni responsabilité des petits cons qui ont agit (quoique à 15 ans on est pas responsable comme à 20) mais de comprendre pour essayer que cela ne se reproduise plus jamais.

    Jips

    • Le RAINBOW WARRIOR une opération de professionnels : un mort. Paris n’est pas Marseille, c’est à Paris que se font les coups tordus , car c’est à Paris que sont concentrés les médias nationaux, qui réagissent au quart de tour, et pour cause : le Pouvoir est à Paris, toute l’info est exploitée depuis Paris car c’est à Paris que sont fabriqués et partent tous les bourrages de crâne. Lis un peu mieux les contributions : d’où sors-tu le terme "NÉOCONS" ? En province on ne sait pas ce que cela veut dire. Services secrets ou pas, chaque ministre d’importance et le président ont chacun leurs "réseaux" plus ou moins occultes, preuve s’il en est que la Démocratie est malade à en mourir. JdesP

    • Jips,il y a quand même lieu de se poser des questions.Ceux qui ont subis les attaques en région parisienne ont fait quand des remarques assez interressantes:la façon dont les cagoulés ont procédés.Un seul(a Paris) semble relevé de l’inconscience et le chauffeur a réussi à eteindre le feu.A Marseille il est évident qu’il s’agit d’inconscience stupide et criminelle.
      Et comme par hazard les auteurs sont arrêtés dans les 48 heures.
      Question:les policiers marseillais sont meilleurs que ceux de Paris,ils ont plus de moyens ?
      Autre chose:pendant les manifs sur le CPE des manifestants ont vu et ont témoignés que des "casseurs" pour passer les barrages ont tout simplement montrés leurs papiers.
      Il y a des constantes auquelles on ne peu échapper.
      Et comme par hazard encore le ministre de l’intérieur est aussi candidat à la présidentielle.
      Qui peut croire aux coïncidences ?
      comme le dit le Yéti ce ne sont que des soupçons.Mais sont-ils aussi infondés que ça.
      Depuis le temps que nous pratiquons la droite nous connaissons ses méthodes.Que les plus anciens se souviennent de Pasqua et des manifs anti-Devaquet et encore plus loin les manifs des sidérurgistes en 1975.Et Sarko est un de ses élèves.
      Et ma pensée va vers cette jeune fille quel que soit sa nationalité qui,en définitive, est sans importance c’est un être humain qui soufre de la bêtise d’autres êtres humains.
      Jean Claude des Landes

  • Même s’il y a çà et là des provocations, des coups tordus, pourquoi se rassurer avec des explications simplistes ? Pourquoi escamoter le fond du problème ? Le fond du problème il est dans l’article du Yeti : la destructuration de la société, le tissu social qui fout le camp, les pulsions de violence et d’auto-destruction qui sont libérées. Dénoncer des "provocations", mouais pourquoi pas, mais ça revient à jouer petit bras, à refuser de prendre le taureau par les cornes.

    • Extrai d’une déclaration de Frédéric Dutoit député des BDR :
      "et qui inspire ou manipule ces criminels.Aucune hypothése ne doit être écartée a priori.Car enfin,il est pour le moins étrange qu’au même moment,dans plusieurs endroits,des gens opérent de la même façon,usant des mêmes méthodes.Rien à voir avec des coups de colére.On a assisté ces derniers jours à de véritables opérations commandos"
      alors la question se pose inévitablement:qui tire les ficelles ?
      Il est évident que pour Marseille c’est une"connerie" faite par mimétisme mais les autres ?
      Alors bien sur le Yéti a raison et il faut décréter l’urgence sociale sur les banlieues et y mettre vraiment les moyens.
      Mais ça ne doit pas nous empêcher de poser la question:a qui profite le crime ?
      Jean Claude des Landes