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Provocation raciste de Georges Frêche

Publie le samedi 18 novembre 2006 par Open-Publishing
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de Rosa Moussaoui

Dérive . Selon le Midi libre, le président (PS) de la région Languedoc-Roussillon aurait déploré le nombre de « Blacks » dans l’équipe de France de football.

Familier des propos orduriers et des sorties nauséabondes, Georges Frêche a encore récidivé. Le président (PS) de la région Languedoc-Roussillon aurait déploré, selon des propos rapportés hier par le Midi libre, le fait que l’équipe de France de football compte « neuf Blacks sur onze ». « La normalité serait qu’il y en ait trois ou quatre. Ce serait le reflet de la société, aurait-il affirmé. Mais là, s’il y en a autant, c’est parce que les Blancs sont nuls. J’ai honte pour ce pays. Bientôt, il y aura onze Blacks. Quand je vois certaines équipes de foot, ça me fait de la peine. » Cette nouvelle provocation, confirmée à l’AFP par l’agglomération qu’il préside, intervient à quelques jours de la comparution du président de région devant le tribunal correctionnel de Montpellier pour « injures envers un groupe de personnes en raison de son appartenance ethnique, raciale ou religieuse » suite à ses propos du 11 février dernier à l’endroit de harkis, qu’il avait qualifiés de « sous-hommes ».

Ses propos sur l’équipe de France, tenus, selon le quotidien régional, lors d’un aparté sur le sport en séance du conseil de Montpellier Agglomération alors que les Bleus affrontaient la Grèce, ont provoqué un véritable tollé. Premier à réagir, Jean-Claude Gayssot, vice président (PCF) du conseil régional, à l’origine de la loi sanctionnant les actes et propos racistes et antisémites, les a aussitôt condamnés « avec la plus grande énergie ». L’ancien ministre des Transports a annoncé la suspension de sa participation à l’exécutif régional. Au-delà, c’est tout le groupe communiste qui a décidé hier de suspendre sa participation à la majorité du conseil régional de Languedoc-Roussillon. Vice-président (PCF), Jean Paul Boré se « refuse à laisser banaliser de tels propos (...). C’est du racisme, ils doivent être jugés comme tels ».

Des responsables socialistes ont également vivement réagi à cette provocation, dont ils craignent qu’elle ne jette le discrédit sur un PS en pleine désignation de son candidat à la présidentielle. « Ces propos, s’ils sont établis, sont inacceptables », a déclaré François Hollande hier en fin d’après-midi. Le premier secrétaire du PS les a condamnés « de la manière la plus ferme qui soit », demandant au président de région de « s’en expliquer immédiatement ». Alors que ses injures visant des harkis avaient valu à Georges Frêche une suspension du bureau national du PS, certains n’hésitent plus à demander son exclusion. Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, dénonçant « une conversion à l’idéologie d’extrême droite », a dit attendre « du parti dont (il est) membre qu’il tire les conséquences de ce grave dérapage en procédant à l’exclusion de son auteur », dans l’hypothèse où ces propos seraient avérés. Proche de Laurent Fabius, Claude Bartolone estime que Georges Frêche « entonne une rengaine raciste dont Jean-Marie Le Pen avait jusqu’ici le triste monopole ». Pour Jean-Luc Mélenchon, « la complaisance dont bénéficie Georges Frêche au Parti socialiste n’est plus tolérable ». Le sénateur de l’Essonne a appelé les candidats à l’investiture, en particulier Ségolène Royal, qui a reçu le soutien de l’ancien maire de Montpellier, à « prendre clairement leurs distances avec de tels propos ». Hier, en début de soirée, le président de la République condamnait à son tour ces propos « avec la plus grande fermeté ».

http://www.humanite.presse.fr/journal/2006-11-17/2006-11-17-840481

Messages

  • APRES LES PROPOS DE GEORGES FRECHE

    Georges Frèche récidive. Après avoir, en février dernier, traité de « sous-hommes » des Français d’ascendance algérienne, il s’attaque aujourd’hui aux joueurs noirs de l’équipe de France de foot-ball. Il a en effet déclaré : « Bientôt, y’aura 11 noirs sur 11 en équipe de France. C’est une catastrophe pour le sport français. » Ainsi pour lui les Français de couleur noire seraient moins français que les blancs. Ce propos est raciste. Refusant de s’excuser, il a confirmé hier, au cours d’une conférence de presse qu’il s’agit bien là du fond de sa pensée. Contrairement à ce que certains ont pu croire, il ne s’agit pas de « dérapages verbaux », ce qui serait déjà grave, mais d’un racisme assumé.
    Fidèle à ses statuts, FRANCE-EL DJAZAÏR condamne les propos de Georges Frèche. Notre association, dont ce n’est pas la vocation, ne saurait porter un jugement sur le bilan du Conseil régional du Languedoc-Roussillon présidé par Georges Frèche. . Nous tenons cependant à affirmer qu’aucune réalisation matérielle si importante soit-elle ne peut excuser la trahison des valeurs humanistes qui sont les nôtres. Les propos racistes de Georges Frèche disqualifient celui-ci.

    Bernard DESCHAMPS
    Président de France-El Djazaïr
    17.11.2006