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DU DROIT A DISPOSER D’UNE AME

Publie le jeudi 23 novembre 2006 par Open-Publishing
20 commentaires

de Michel Onfray

Ma mère n’eut pas de mère. Du moins, elle fut abandonnée par la sienne. Je n’eus donc pas de grand-mère, de ce fait abandonné moi aussi par elle... Les circonstances de cette violence généalogique restent floues car l’enfant fut enlevé à la garde de ma grand-mère, un abandon forcé, contraint donc. La morale d’alors condamnait son histoire amoureuse, ou de corps, mais c’est la même chose, avec un ouvrier espagnol pendant que son époux se mourrait lentement à l’hôpital - de quoi ?- puisqu’il lui fallut plusieurs années pour rendre l’âme.

Dès lors, ma mère connut les fausses mères, les mères de substitution, les mères nourricières, enfin tout l’attirail des mères qui n’en sont pas. Pour ma part, je connus enfant une grand-mère qui n’en était pas une et découvrit les familles mercenaires vivant de placements d’enfants apportés, gardés, exploités, battus, déplacés, remportés, replacés, jusqu’à ce qu’ils fondent une famille à leur tour... L’affection n’était pas toujours obligatoire, il s’agissait d’un métier.

Fils d’une femme abandonnée qui tâcha de s’arranger de cette malédiction en m’envoyant quatre ans dans un orphelinat l’année de mes dix ans, je suis un peu plus que d’autres sensible au problème de l’accouchement sous X - que je condamne. Certes il existe des familles nourricières excellentes - toutes aujourd’hui -, des adoptions avec des parents magnifiques, des couples généreux au-delà de toute limite, altruistes au dernier degré - j’en connais -, mais rien n’efface le traumatisme d’avoir été jeté, non désiré, écarté, même pas des parents nouveaux doués de tous les talents amoureux.

Accoucher sous X c’est s’accorder tous les droits au nom de son confort, de son bien être, de son caprice, de son petit moi minable ; c’est également les dénier absolument à un enfant, autrement dit, l’être le plus démuni de droits tant les adultes s’en croient propriétaires comme ils possèdent un chien ou un chat. Le droit d’interdire le droit d’un autre n’est pas un droit. Toute situation dans laquelle un être s’arroge tous les droits tout en les déniant aux plus faibles définit le tyran. Une mère accouchant sous X à l’heure de la contraception et de l’avortement remboursés par la sécurité sociale tue l’âme de son enfant auquel elle laisse son corps sa vie durant avec pour seule perspective métaphysique de pleurer ce deuil impossible.

http://perso.orange.fr/michel.onfray/Chronique_nov06.htm

Messages

  • Je pense qu’il faut différencier le droit d’accoucher sous X (qui, dans des cas extrêmes, est à maintenir) de l’invitation à accoucher sous X qui est actuellement confondu avec le droit d’accoucher discrètement. Avoir été abandonné reste une blessure ineffaçable (mais il en est bien d’autres) savoir par qui et surtout pourquoi -car c’est cette question que se posent prioritairement les enfants- peut en effet permettre de mieux "s’en arranger".
    Mais mélanger la souffrance de l’enfant arraché de force à sa mère et trimballé de nourrice mercenaire en nourrice aimante mais perdue avec la souffrance de l’enfant qui aujourd’hui continue à se demander "pourquoi" est un procédé qui fait beaucoup plus de place à l’émotion qu’à la réflexion.
    Michel Onfray, que j’admire, a lui aussi droit à ses états d’âme, bien sûr. Mais il me semble qu’il utilise sont autorité de philosophe admiré pour embrouiller la question, ce qui n’est pourtant pas son genre.

    Le titre, qui parle d’une "âme", c’est de lui ???

    MC

    • Pratiquement tous les témoignages de personnes victimes (femmes et enfants) d’accouchement sous X confirment qu’à la base, il s’agit de préserver un confort et des intérêts matériels. Cette possibilité, transformée en loi érigée par des hommes, va de toute façon à l’encontre de ce que la nature a produit (l’acte de naissance). Je suis contre cette loi qui privilégie l’intérêt de la mère (ou de la famille) "au détriment" de celui de l’enfant.
      Georges

    • Ah oui, tiens, c’est intéressant ! Je ne savais pas que Michel Onfray croyait à l’âme ! ça veut donc bien dire quelque chose, "âme"...
      (et bien sûr que l’enfant n’est pas un objet, et qu’il devrait avoir le droit de savoir qui sont ses parents "biologiques", qui ont aussi une âme, la question vaut aussi pour les pratiques d’insémination par donneur, mère porteuse etc)
      A.R.

    • A.R.

      Je pense que vous faites une confusion, mais je me trompe peut-être.

      Si j’ai bien compris Michel Onfray :
       1, il ne croit pas, il pense,
       2, il ne rejette pas le concept d’âme mais celui de séparation de l’âme et du corps, d’immortalité de l’âme en quelque sorte.

      En fait, on peut très bien définir l’âme comme étant la combinaison de notre intelligence et de notre humanité. On peut très bien également admettre que l’information sur la matière est consubstansielle de la matière. Ainsi l’intelligence (qui est la résultante informationnelle de l’arrangement complexe de nombreux éléments de matière) et l’humanité d’un individu disparaissent dès que cet arrangement de la matière se désagrège.

      Amicalement.

      RC de Toulouse.

    • Oui, Michel Onfray que j’estime énormément (au point d’être venu deux fois du Larzac pour l’écouter et l’interpeller à l’U P de Caen), pour grand qu’il soit, n’en est pas moins homme et, consciemment ou non, abuse parfois de son "autorité" (qu’il réfute). Autre exemple de ce que je prends pour un dérapage mal controlé:lors d’une de ses séances dans un amphi bondé, et toutes ouïes, aprés avoir souligné sa vocation libertaire, il n’en déclare pas moins qu’il ne voit d’autre solution économique que le capitalisme(!!!)... Interloqué, dés la prise de parole possible pour le public, je lui "rappelle" Proudhon et son "La propriété c’est le vol", à quoi j’ajoute que ce n’est pas là pure utopie puisque le besoin de partager existe et que même institutionellement, les SCOP (Sociètés Cooperatives Ouvrières de Production), ça exite, j’en connais, et que c’est une toute autre perspective économique et relationnelle... Eh bien, ce monsieur qui manifestement ne peut être parfait lui non plus, me répond : "Bien sûr, je soutiens l’idée et le processus des SCOP, mais reconnaissez qu’elles ne peuvent exister que dans un tissus d’une bien plus grande ampleur qui est le capitalisme !". J’en ai compris que l’une des forces dudit capitalisme, c’est effectivement d’être un cancer tel qu’il atteint même les cerveaux les plus lumineux (et je ne souhaite pas de lobotomie à ce monsieur). François Mainguy

    • En quoi la position de Michel Onfray est contradictoire, on peut être libertaire et capitaliste ou pro capitaliste. A mon sens, ce qui est intéressant a remarquer c’est que Michel Onfray change de position, d’une certaine "gauche sincère" militante et pour le changement social à une position de défense du système et le justifier. Je pense que le pouvoir contamine ceux qui le côtoient. La liste est longue des militants (ou ex-militant) de gauche qui sont passaient à droite voir à l’extrême droite, l’exemple des soixante-huitards est flagrant.
      Il y ’ en aura plein d’autres Michel Onfray.
      L’avenir est pour la révolution, gardons tous l’espoir.

    • L’âme, la pensée, l’esprit, sont trois synonymes pour désigner une fonction du cerveau.
      Le mot âme est employé par les religions et les poètes, le mot pensée par les psychologues et le mot esprit par les amateurs de "sciences occultes".
      Pour nous athées, l’âme n’est pas une chose rapportée au corps et qui peut s’en séparer.
      L’esprit (l’âme, la pensée) est une fonction du cerveau comme la rotation est la fonction de la roue.
      Lorsque la roue est détruite la rotation ne s’en sépare pas, elle cesse. Lorsque le cerveau est détruit il en est de même de l’âme, elle disparaît.
      L’mmortalité de l’âme est une escroquerie des religions qui en font leur fond de commerce.
      La croyance dans une autre vie dans un au-delà vient de ce que les premiers hommes voyaient leur congénères morts, dans leurs rêves.
      Tout ce qui existe objectivement se constate directement ou indirectement à l’aide d’appareils, se détecte, se mesure. Nous attendons que les religions aient fait la preuve de l’existence de l’âme.
      Association des Athées des Pyrénées-Orientales.
      http://associations.midiblogs.com

  • Merci de ce témoignage touchant.
    j’ai vécu une situation similaire, à Bénouville(14) dans les années 50 !

    • On ne peut quand même pas dire que les femmes qui accouchent sous X le font pour leur petit confort. Il s’agit en général de situations extrêmes. Et je pense que pour une femme aussi cela doit être aussi un traumatisme terrible d’abandonner ainsi un enfant. Plutôt que de les juger, il vaudrait mieu faire en sorte que cela n’arrive pas. C’est quand même dingue de penser qu’en 2006 il y a encore des femmes qui se trouvent dans une telle détresse. Il s’agit d’un problème social avant d’étre un problème personnel.
      Je suis surprise que M Onfray avec toute son intelligence ne puisse pas comprendre cela.
      Par contre, je pense que tous les enfants nés sous X devraient avoir de droit de connaître leurs origines car sinon la quête de l’identité devient une obsession douloureuse.
      Francesca

    • D’accord avec Francesca.
      Il y a plusieurs douleur dans cet accouchement sous X. Je ne sais juger, et je suppose que l’on ne peut que y alle au cas par cas, mais un enfant adopter peut etre plus heureux que la mère qui a du abandonner.
      Je doute que l’on puisse raisonner sur ces douleurs diffèrentes dans un absolu.
      La loi tranche, mais elle n’a pas d’autres choix probablement.

      Hirondelle

    • ""Il s’agit d’un problème social avant d’étre un problème personnel.""

      Il me semble que c’est un problème personnel avant tout et social ensuite, puisqu’il permet cet état de fait, et le couvre même par une loi, permettre d’ "accoucher sous x".

      Je partage le point de vue de Michel Onfray, je lis dans son article toute la détresse de l’être qui est en quête de ses racines profondes, qui le relient à son passé qui lui a été confisqué. Tout enfant, sans exception aucune, doit pouvoir savoir d’où il vient. Sinon, son devenir est largement amputé.

      Pour mieux comprendre, essayez de faire tenir un arbre sans racines.

      Et laissez parler ceux qui sont directement concernés par ce drame, on ne se figure pas l’extrême souffrance dans laquelle ils se trouvent, qui peut aller jusqu’à l’autodestruction.

    • Je perçois - comprends n’est probablement pas le bon mot- bien la souffrance des racines, mais je suis convaincu qu’il est faux de nier l’autre souffrance celle de la mère qui a abbandonné son enfant, je n’ai pas osè ècrire "choisi d’abandonner" son enfant.

      Je ne crois pas que l’on doit mettre les souffrances en concurrences, la sociètè doit donc ètablir des règles... On est tous d’accord qu’il faut faire en sorte que ça n’arrive pas, èvidemment, mais... ça arrive, et toutes les semaines, meme chez nous en Europe, il y a des nouveaux nès dans les poubelles, le but n’est-il pas de rèduire au minimum certaines dètresses ?

      Bien sur il y a l’horreur de ce mot "minimum", car il existe.

      Hirondelle

    • L’arbre a des racines, l’être humain a une histoire.
      Connaître son histoire est indispensable, connaître tout de son histoire est illusoire.
      Faire croire à quelqu’un que c’est possible ou pire que c’est vital est une tromperie lourde de conséquences. Michel Onfray ne devrait pas y apporter son autorité morale
      Depuis toujours, les êtres humains ignorent des pans importants de leur histoire, et se construisent quand même, et tiennent quand même debout.
      MC

  • Voilà des propos bien durs ... les mères qui abandonnent leurs enfants le font pour leur confort, et les adoptants sont souvent intéressés ...

    J’ai adopté un enfant à Paris en 1985 ; pour être adopté, il faut avoir été abandonné ! en 1985 on ne pouvait adopter que des enfants abandonnés dans son propre département, en l’occurence le 75, très grande ville. A l’époque il y avait environ 150 enfants de moins de deux ans adoptables chaque année. Simplifions : la moitié étaient des enfants très très gravement handicapés, le minimum étant d’être mongolien ; je me souviens d’un bébé aveugle, sourd et paralytique trouvé dans une poubelle, d’un bébé né drogué et à moitié fou parce que sa mère était une junkie, d’un bébé qui regardait les adultes avec haine (j’ai bien écrit avec haine ; qu’avait-il vécu dans sa courte vie ? ), etc ... la misère sociale à l’état brut (et pas seulement matérielle), et l’intérêt de l’enfant étant d’échapper à des parents incapables de l’élever (et oui, cela existe).

    L’autre moitié des enfants (dont le mien) étaient des enfants nés d’une jeune mère issue d’un milieu musulman, qui s’étaient retouvée enceinte ; une ’fille mère’ comme on disait en France encore au début des années 60. Ces jeunes femmes risquaient leur vie ; souvent elles arrivaient à dissimuler leur grossesse, et abandonnait leur enfant (souvent né prématuré) car elles savaient qu’il serait recueilli ... Cet abandon n’était que le résultat d’une terrible intolérance culturelle, que nous avons connu en France nous aussi. Elles n’abandonnaient pas leur enfant pour leur petit confort, mais pour qu’il ait une chance de vivre normalement, et pour qu’elles puissent survivre.

    Enfin, il y avait quelques très rares enfants nés d’une mère très très jeune (13 ou 14 ans), et la famille estimait que la très jeune fille ne pourrait pas assumer cela (ce qui est très souvent vrai), et que cela foutrait sa vie en l’air.

    On est loin de la recherche du petit confort, mais au coeur de la détresse sociale et humaine. L’abandon sous X pose de nombreuses interrogations ; le supprimer serait probablement condamner la mère (victime probable de violence familiale ou d’avortement clandestin et meurtier), et l’enfant aussi à un destin misérable. Cela est très rare en proportion avec le nombre de naissances, mais il faut savoir admettre qu’il existe dans la vie sociale des situations hors normes.

    Raymond

    • Il incombe aux pouvoirs publics de venir en aide à ces mères en détresse, même très jeunes, quand leurs parents sont défaillants pour apporter une aide psychologique et matérielle à leur fille en difficulté.
      Finalement, il s’avère intelligent d’instruire au collège les filles et les garçons concernant la contraception. En deuxième lieu, il serait bon qu’une information soit donnée aux parents, pour éviter tous ces drames.
      Pour ma part, j’ai deux filles, elles sont averties, mais si par cas, il leur arrivait un "pépin", je les ai prévenues que je prendrai en charge l’enfant, car pour moi, il est impensable de songer à un abandon d’enfant. Qu’on soit riche ou pauvre, c’est un crime.

    • Bien des choses sont vraies dans tout ce qui dit depuis le premier paragraphe mais :

      1/ l’accouchement sous x est un acquis et le remettre en cause me gêne terriblement.

      2/ avant cela il y a l’IVG ,non ? et , encore avant la pilule du lendemain et, encore avant avant il y a la pilule , non ???

      Ne revenons pas sur les avancées ,les curtons et les réactionnaires de tous bords s’en chargent et nous ne pouvons pas les combattre d’un sens et les aider d’un autre.
      OUI aux avancées , NON au retour à l’ordre moral !!!

      François.

    • Je voudrais répondre à François.
      Je suis née sous x. L’accouchement sous x, dites vous, est un acquis. Pour qui ? Pour l’enfant qui sera un jour un adulte bancal parcequ’il lui est impossible de connaître ses origines ? Merci l’acquis, c’est pour moi plutôt un servage qui se transmet aux générations suivantes. Connaître ses origines, ce n’est pas être contre l’adoption ou pour les liens du sang, c’est simplement pouvoir se regarder dans un miroir et savoir qui l’on est, expérience qui me paraît impossible à comprendre si l’on n’est pas né ainsi.
      2) quant aux curetons, je peux vous assurer qu’ils sont pour l’accouchement sous x. Combien d’enfants de prêtre chez les nés sous x ? qui conseille les jeunes mères perdues d’accoucher sous x ? les bonnes œuvres opposées à l’ivg.
      Je suis entièrement d’accord avec le texte de Michel Onfray. Son but n’est pas de chercher les causes qui entraînent les femmes à accoucher sous x, mais de mettre en opposition deux DROITS, celui de la mère qui "choisit" d’accoucher sous x et celui de l’enfant (futur adulte, ne l’oubliez pas) qu’on dépossède à jamais du droit le plus élémentaire : savoir d’où il vient.

    • Admettons qu’une mère, à un moment donné se retrouve dans une si grande détresse morale, ou physique (santé) ou financière, elle "donne " son enfant , elle le confie.Et puis quoi ? Elle souffre, regrette peut-être, tombe dans le déni parfois, vit avec : mais comment ?Dans le mensonge, les secrets réclamés à "ceux qui savent ", et cachés à "ceux qui ne sont pas sensés savoir mais pressentent" parfois toute leur vie quelque chose de terrible (voir ce qu’en disent les frères et soeurs non-abandonnés vivant avec la mère abandonnante)
      Pensez-vous qu’il soit possible pour une mère abandonnante de tirer un trait sur son enfant abandonné : comment le vit-elle ?A-telle envie ou seulement la possibilité de le revoir, ne serait-ce qu’une fois pour se rassurer ?Comment vit-elle sa "honte" toute sa vie alors qu’il eût été si simple de l’accompagner concrètement afin qu’elle garde son enfant ?
      Admettons qu’un enfant soit adopté par une famille aimante, intelligente (assez pour ne pas vouloir à tout prix calquer l’enfant à son image et lui laisser la liberté d’être lui)
      Pensez-vous que l’enfant devenu adulte ne se pose aucune question sur ses liens du sang ?Voulez-vous nous faire croire que ces gènes qui portent l’histoire de générations ne veulent rien dire et qu’on peut à force de volonté les occulter ?Moi qui ai été adoptée, je réponds non, impossible, c’est là et ça nous ronge et nous freine durant notre vie entière d’amputé ayant grandi dans le mensonge cautionné par cette société bien pensante qui choisit d’honorer la demande conséquente du lobby adoptif !Bien plus encore cette question "qu’allons-nous transmettre à nos enfants à nous " se pose lorsque nous attendons nos propres bébés !
      Qu’en est-il au niveau de la santé ? Nous ne connaissons pas nos antécédents , rien, le néant et quelques uns passent des années à découvrir une maladie de Verneuil, un cancer, un glaucome, un hallux valgus ou mille autres maladies dissimulées par le secret des origines !Certains perdent un oeil, un sein, un pied, ou autre dans l’indifférence générale : les adoptants sont tranquilles, le secret est bien verrouillé par l’accouchement dit "sous X" et l’adoption plénière : personne ne viendra leur "prendre" ce qui leur appartient : leur progéniture, celle qui leur a servi à se montrer face aux autres comme une famille normale, voire modèle ...

      MC, née le 23-03-58 sans aucun dossier DDASS, ni PV d’abandon, ni rien du tout d’ailleurs : qu’a-ton voulu dissimuler ?Qui a payé ? Que s’est-il passé ? Mystère qui me ronge à jamais !

    • l’accouchement sous X est un acquis dites vous et le remettre en cause vous gêne terriblement ?
      Acquis contre inné , gêner par les gênes ?

      Il faudrait donc acquiécer à une pratique sous prétexte qu’elle est couverte par la législation ?
      Avez vous imaginé un seul instant , ne pas être en possession des éléments de votre histoire, de votre venue au monde, pourquoi, comment et pire ,ne pas savoir qui vous a mis au monde, un ET en quelque sorte, mais un ET légalisé , ne pas connaître votre patrimoine génétique pour vous et vos descendants en cas de maladie grave ou incurable.
      Il ne s’agit pas de solidifier cette position en argumentant qu’il y a tellement de personnes prêtes à adopter, à compenser , à aimer , la perte est irrémédiable puisqu’il s’agit d’un néant à porter tout au long de sa vie et transmis à nos enfants . Le probléme tout simple est comme le dit justement Michel ONFRAY qu’au départ l’enfant n’a pas de droit alors qu’il est un homme en devenir, un citoyen en puissance, il n’y a aucune défense pour cet être de quelques heures de quelques jours, on décide pour lui , c’est le droit d’un être humain avec l’assentiment de la société sur un autre et cela va à l’opposé de tous les droits élémentaires de l’individu qui naissent égaux en droit...dans les textes de nos belles conventions démocratiques....
      Alors l’accouchement sous X une avancée dites vous ? Non au retour à l’ordre moral ???
      Ne comprenez vous pas que c’est justement " l’ordre moral " qui a instauré ces pratiques pour absoudre ces " écarts " . Soyons sérieux , ces mesures rétrogrades et inhumaines ne sont pas dignes de l’évolution de la société et de notre siécle . J.D.

  • Et quand est-il des pères ? Pourquoi les femmes seules porteraient-elles la responsabilité ?