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Bernard Gourinchas, la télévision à la loupe

Publie le jeudi 15 janvier 2004 par Open-Publishing

Né en 1937 à Souillac (Lot), l’auteur du rapport, Bernard Gourinchas, a d’abord travaillé dans la formation avant d’entrer dans l’audiovisuel. Son ami de lycée, Xavier Gouyou-Beauchamps, proche de Valéry Giscard d’Estaing, l’appelle à ses côtés en 1988, après sa nomination à la tête de Télédiffusion de France (TDF). Bernard Gourinchas, qui ne revendique aucune attache politique, intègre alors la direction des ressources humaines. Il devient ensuite directeur délégué, adjoint au directeur des ressources humaines, et le reste, alors qu’un proche de François Mitterrand, Xavier Chetaille, reprend les rênes de cette entreprise publique très profitable.

Suivant de nouveau Xavier Gouyou-Beauchamps, qui devient directeur général de France 3, Bernard Gourinchas se retrouve en 1994 à la direction des relations sociales de la chaîne. Il est à l’origine de la mise en place du logiciel Antares, qui servait alors à repérer les intermittents en passe d’être régularisés. "Quand je suis arrivé, j’ai découvert que, grâce à la convention collective, les intermittents ou les "cachetiers" étaient intégrés de fait, dès qu’ils avaient travaillé 140 jours, raconte-t-il aujourd’hui. Or, à France 3, avec toutes les ramifications régionales, il était impossible de savoir qui avait fait quoi. Certains chefs de service utilisaient de manière virtuose cette opacité pour engager qui ils voulaient." Considéré par les syndicats comme "un outil à engendrer de la précarité", ce logiciel aurait dû, selon lui, constituer une base de données pour le management. En 1996 et 1998, Bernard Gourinchas doit gérer des grèves dures à France 3.

En septembre 1999, Marc Tessier, président de France Télévisions, le nomme à la présidence de l’association des employeurs du service public de l’audiovisuel. Son diagnostic est sévère : "Le conseil d’administration est composé de directeurs des ressources humaines, mais moins les choses bougent mieux ils se portent", affirme-t-il aujourd’hui.

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