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Préemballé !

Publie le mercredi 24 janvier 2007 par Open-Publishing
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Monsieur Nicolas Sarkozy parviendra probablement à apaiser des droites caractérisées par la tendance intime et interne à se réunir en une seule par sa même extrême mais il ne réussira certainement pas à réunir les Français.

D’un côté lui est reproché de ratisser large dans l’électorat du front National donc qu’il y convoite des électeurs et qu’il se rapproche d’une certaine droite extrême rien que par le promulgation de lois fascistes ; du moins est-ce comme cela qu’en 1942 auraient été qualifiées ce genre d’ignominie qui empêchent le fonctionnement du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes (sans papiers, expulsions, radiations de l’ANPE, expropriation…)
D’une autre de ses facettes lui est reconnu maintenant une capacité à rassembler une famille politique qui l’était déjà au sein d laquelle les partenaires fondateurs et conspirateurs de la première heure « umpiste » ne le sont plus tant que ça puisque l’UDF de Bayrou lui tient la dragée haute à cette droite prétendue réunie en une seule famille de droites réunies donc en une seule par sa même extrême ! ! !

De plus - et ce n’est pas à la convenance de tout le monde - lui est jalousé (envié) au prétendant Sarkozy ou contesté son élection très à l’américaine comme candidat unique à la présidentielle dans une sorte d’intronisation très high Tech évoquant le sacre d’un dictateur birman…

Show visé, pari tenu sur la succession d’un Chirac dors et déjà désossé, Nicolas Sarkozy n’aura pas eu la moindre peine à s’ériger en élu de son peuple de droitiers massé au coude à coude en rangs d’oignons compactes Porte de Versailles en cette journée de galvanisation historique mais sans doute est-ce là la marque des hurlements sportifs éructés par des sympathisants acquis à sa cause qui traduisaient la grandeur du projet du candidat par un applaudimètre tout en salves à l’unisson de l’aveuglement qu’il sous-tend !
Étant parvenu à faire taire ses principaux rivaux pour qu’« aucune fausse note ne soit possible » il ne lui restera plus qu’à arrêter l’apocalypse au si dévoué Sarkozy à la mesure de la justesse de ses ambitions…

Opposé à cette machine de guerre sociale une gauche plus que jamais soumise à la mollesse idéologique des socialistes se retrouve à voler en éclat depuis le retournement de veste de Clémentine Autain devenue réversible d’où la méfiance que lui vouèrent certains lorsqu’elle proposait sa candidature d’union des collectifs du 29 mai pour une autre Europe. Cette candidature rejetée, elle préférerait soutenir une candidature collective pour le premier tour plutôt que d’anticiper sur le second... Marie George Buffet ne la satisfaisant pas, se retourne-t-elle vers la possibilité Bové ? C’est d’une alternative disséminée par ses répartitions en partis - alors que le principe même des collectifs exigeait le dépassement des bases politiques qui devrait nous unir au lieu de nous séparer - que le Parti Communiste persiste à vouloir « peser de tout son poids » avec la raison démocratique qui est la sienne sur les décisions de son rival socialiste suivant ainsi de près le réformisme conservateur de gauche, centré ou pas, alors qu’il est prépondérant pour lui d’amener à cette confrontation avec les socialistes le maximum de monde dans le ralliement antilibéral capable de s’opposer au capitalisme en portant au gouvernement des programmes qui pourraient infléchir les choix de l’OMC, les décisions de l’ONU et l’abnégation de l’Otan au lieu de rester auxquels se cramponnera toujours la traîne socialiste. Cette démarche ne pouvant se faire sans l’expérience alter mondialiste du groupe « José Bové » indispensable dans la construction d’une telle politique.

A cela, José Bové tentera avec l’honnêteté politique qui est la sienne de ravir aux communistes le titre si convoité de représentant de la gauche antilibérale décidée à sortir des schémas prédéfinis imposés par une politique libérale où il est plus souvent question de colonialisme économique que de libre échange et d’impérialisme politique plutôt que de démocraties participatives ; ceux qui participent étant triés sur le volet, sélectionnés par concessions, payés en retour pour faire le sale boulot… José Bové au palais de l’Élysée, pour le fermer ! Mais d’autres diraient encore que là-bas ça fait longtemps qu’ils ont mis la clé sous la porte… Arlette à Matignon pour les réquisitions ? Non, en tous cas ce qui est certain c’est que la gauche qui sera réellement capable de modifier les conservatismes ne passe pas par le socialisme qui brise tout autant que les systèmes droitiers la luttes de classe et prédisposera encore plus, au PS comme à l’UMP de part l’organisation industrielle et économique auxquels se prédisposent tous deux, l’orientation d’une réelle apocalypse, à croire qu’ils n’ont que les Écritures pour modèle.

En prétendant parler au nom de toutes et tous qui ont participé de près ou de loin au « non » constitutionnel français, il serait souhaitable que le PC réussisse dans cet objectif tandis que d’autres prétendent qu’il ne crée pas une gauche antilibérale rassemblée (le parti socialiste encore moins) à partir de son socle historique qui était au centre de la lutte contre le fascisme et le capitalisme. Avec toute l’expérience politique qui est la sienne toujours est-il que le Parti Communiste Français se sépare de la mollesse socialiste pour se tourner réellement vers les formes militantes capables de porter son discours au plus haut sommet de l’État sans toujours passer inexorablement par le « filtre » socialiste. Face au Parti Communiste emportant dans sa poche l’ensemble antilibéral des collectifs mis dans la poche de Marie George Buffet devrait redonner de la voix à Mr. Braouzeck et lui permettre d’activer la synergie qui est nécessaire pour freiner massivement le libéralisme en l’orientant vers d’autres formes organisationnelles.

Alors attendues comme un tournant dans l’histoire de la politique française, les présidentielles de 2007 ne peuvent l’être non pas en se tournant vers une VIème République mais en traçant les bases d’un changement profond qu’inspire le choix de l’alter mondialisme communisé désenclavé des prétendues « alternatives » socialistes qui n’alternent que du conformisme dans les changements modérés qu’elles proposent et changer ainsi cet indéfectible séparation du parcours historique de la gauche qui depuis le 10 mai 1981 reste pour plus de la moitié une farce où se joue on change de Président et on va se faire cuir un œuf ! L’électeur se retrouve donc confronté à la légitimité d’un Parti Communiste représentant quand même 22 députés alors que les LCR et Confédération paysanne n’en possèdent aucun. Ce n’est pas forcément un critère de fiabilité en tous cas ils légitiment une présence démocratique et institutionnel dors et déjà maintenue à l’Assemblée du courant antilibéral d’autant plus que le meeting du Zénith était une entrée en campagne remarquable d’attaques directes sur la représentante du PS. Démontrant tour à tour la faible teneur de ses programmes tant au niveau de l’ISF que de l’utilisation de l’aide publique ou encore la répartition des richesses par les salaires Marie George Buffet reste une force vive décidée à affronter les faiblesses du projet socialiste et affirmer la qualité d’une politique plus complète qui a toujours fait défaut aux socialistes lorsqu’on regarde leur parcours fraîchement incrusté dans le pouvoir, expérience de l’État qui, encore une fois, à gauche, en France a toujours appartenu aux communistes.

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