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Onfray défenseur du capitalisme et de la constitution de 58. Beau renfort pour Bové !

Publie le vendredi 26 janvier 2007 par Open-Publishing
12 commentaires

Extraits d’un dialogue avec Onfray dans le Nouvel Observateur du 25 janvier et intitulé : "A quoi sert l’extreme gauche ?"

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L’extrême gauche plurielle est un vrai concept, très opératoire. Il manque quelqu’un capable de lier cette pluralité. Il y eut Mitterrand en son temps et pour son camp. Et c’était quand même nettement plus difficile de faire l’union de la gauche avec le Parti communiste stalinien de Georges Marchais et un pharmacien radical de sous-préfecture !

C’était beaucoup plus ardu que de fédérer une extrême gauche plurielle qui dispose d’un point commun, l’antilibéralisme. Par ailleurs, cetteextrême gauche plurielle confondcapitalisme et libéralisme.

Or le capitalisme est un mode de production des richesses par la propriété privée et le libéralisme, une modalité de leur répartition par le marché libre. On peut donc être, ce qui est mon cas, antilibéral et défenseur du capitalisme.

[...]
Je défends la Constitution de 1958. Je suis gaullien, « gaullo-gauchiste » aurait dit Maurice Clavel ! Le Clavel de Mai-68 me plaît bien. Je ne suis pas pour la VIe République ni pour un changement de Constitution. Je pense que la présidentielle, c’est, de fait, la rencontre d’un homme et d’un peuple. Aujourd’hui, c’est devenu une affaire de partis politiques et d’états-majors. A cause d’une espèce de pudeur libertaire du « je voudrais bien le pouvoir, mais j’aimerais qu’on me le donne sans faire ce qu’il faut pour l’avoir », certains n’y sont pas allés, et l’union ne s’est pas faite.

Jips

Lire ici : Les pro-Bové : diffamation et menaces d’agression physique contre Bellaciao

La "vision" de la "liberté d’expression" des pro-bové lire ici : Coup de fatigue (de ciseaux ?) sur alternativeunitaire2007.org


Dialogue entre le philosophe fondateur de l’Université populaire
A quoi sert l’extrême gauche ?

par Michel Onfray et Philippe Raynaud

Philippe Raynaud. -Comment désigner cette mouvance ? Extrême gauche, gauche de la gauche, gauche altermondialiste ou gauche radicale ? J’ai choisi de l’appeler « extrême gauche plurielle ». Extrême gauche plutôt que gauche radicale, parce que les questions de gauche et de droite sont essentiellement relatives et que ce qui est à la gauche de la gauche est géométriquement à l’extrême gauche, à condition bien entendu de ne pas considérer que le terme d’extrême gauche doit être réservé aux partis qui préparent une insurrection contre l’Etat. Ce qui me paraît distinguer l’extrême gauche du reste de la gauche, c’est le fait que, pour l’instant, elle n’est pas engagée dans des stratégies de composition de majorité gouvernementale. Elle est jusqu’à un certain point hors système, et c’est pour cela que le Parti communiste occupe une position particulière. Il est en quelque sorte la glande pinéale qui réunit la gauche classique et la nouvelle gauche de la gauche. J’ajoute « plurielle » à extrême gauche par allusion à la « gauche plurielle » de Lionel Jospin, parce que celle-ci reposait sur l’idée que la diversité pouvait produire de la force ; ce qui a été vrai jusqu’à un certain point pendant le gouvernement Jospin et a finalement échoué aux élections.

Michel Onfray. - Le titre de votre livre, assezgénial, désigne des composantes différentes d’une même chose. C’est sa pluralité qui fait son incapacité à être gouvernementale. Mais elle pourrait le devenir s’il existait un jour l’équivalent d’un François Mitterrand capable de faire une union des gauches de gauche sur une base opposée à la ligne libérale du Parti socialiste qui est devenu uneespèce de gauche de droite. La gauche altermondialiste est une composante qui recycle les thèmes antinucléaires, anti-OGM, anti-nano-technologies, bref les combats antimodernité au sens large. Il existe aussi une gauche communiste néomarxiste. Puis l’extrême gauche, avec la formule trotskiste intégriste de Lutte ouvrière ou mouvementiste de la LCR. Enfin une sensibilité hors cadres, hors partis, une gauche libertaire ou libre, la mienne, qui, hors appareil, se soucie du peuple, du prolétariat, de la justice sociale. Toutes entrent sous la rubrique « gauche antilibérale ».

Certes, droite et gauche, c’est une convention, mais qui signifie pourtant deux conceptions du monde toujoursvalables et antinomiques. Il existe une ligne de partage claire entre une droite libérale et une droite qui ne l’est pas, puis entre une gauche libérale et une gauche qui ne l’est pas. Ce qui fait d’ailleurs que parfois, sur des positions antilibérales, on retrouve réunis l’extrême droite et l’extrême gauche : guerre du Golfe, Irak, sionisme, Europe...

L’extrême gauche plurielle est un vrai concept, très opératoire. Il manque quelqu’un capable de lier cette pluralité. Il y eut Mitterrand en son temps et pour son camp. Et c’était quand même nettement plus difficile de faire l’union de la gauche avec le Parti communiste stalinien de Georges Marchais et un pharmacien radical de sous-préfecture ! C’était beaucoup plus ardu que de fédérer une extrême gauche plurielle qui dispose d’un point commun, l’antilibéralisme. Par ailleurs, cetteextrême gauche plurielle confondcapitalisme et libéralisme. Or le capitalisme est un mode de production des richesses par la propriété privée et le libéralisme, une modalité de leur répartition par le marché libre. On peut donc être, ce qui est mon cas, antilibéral et défenseur du capitalisme.

Ph. Raynaud. - Je partage en partie votre analyse, sauf peut-être sur un point : la comparaison avec l’union de la gauche telle que l’avait faite Mitterrand. Je ne suis pas sûr qu’il ait été si difficile de faire alliance avec le Parti communiste, parti très discipliné désireux de jouer un jeu gouvernemental. L’essentiel pour Mitterrand était de prendre un certain nombre de précautions pour éviter qu’il n’occupe trop de place dans la société française. Mitterrand est arrivé au pouvoir au moment du déclin du Parti communiste et grâce à ce déclin. C’est parce que le PCF n’a cessé de perdre des voix entre 1975 et 1981 qu’une grande partie de l’électorat modéréa fini par voter Mitterrand en 1981.Il était plus simple de faire alliance avec ce bloc homogène qu’avec cette poussière de groupes hétérogèneset divisés qui refusent la logiquegouvernementale.

M. Onfray. - Je défends la Constitution de 1958. Je suis gaullien, « gaullo-gauchiste » aurait dit Maurice Clavel ! Le Clavel de Mai-68 meplaît bien. Je ne suis pas pour laVIe République ni pour un changement de Constitution. Je pense que la présidentielle, c’est, de fait, la rencontre d’un homme et d’un peuple. Aujourd’hui, c’est devenu une affaire de partis politiques et d’états-majors. A cause d’une espèce de pudeur libertaire du « je voudrais bien le pouvoir, mais j’aimerais qu’on me le donne sans faire ce qu’il faut pour l’avoir », certains n’y sont pas allés, et l’union ne s’est pas faite. L’extrême gauche manque d’une figure en phase avec le peuple par l’incapacité de tel ou tel à proposer clairement la cristallisation.

Derrida aurait pu être cette figure sur le terrain de l’intellectuel de gauche en phase avec le peuple. Bourdieu a failli l’être, mais sa mort a stoppé net cette aventure. Nous manquons du désir politique qui a rendu possible le Sartre de Billancourt ou le Foucault de Fresnes. Le gauchisme de certains intellectuels dont votre livre fait l’inventaire est souvent un gauchisme de bibliothèque, d’Ecole normale supérieure ou d’université.

Ph. Raynaud. - J’ai un peu de peine à suivre votre raisonnement sur la comparaison entre système politique et système intellectuel. Sur le système politique, nous n’avons peut-être pas la même appréciation de la Ve République, mais je suis d’accord pour dire (d’une manière qui ne plaira pas forcément à la gauche) qu’il y a une logique boulangiste de la Ve République, qui est très puissante, que les partis aujourd’hui ont oubliée ou sous-estimée, mais qui a été captée pour l’instant par Ségolène Royal qui a fait le geste que vous souhaitez en disant : « Je me présente. Qui m’aime me suive. » Sa candidature a certes été validée par le parti, mais elle s’est quand même imposée au départ grâce aux médias. Son appel direct au peuple s’est combiné à sa référence à ladémocratie participative (dont l’esprit est assez peu gaullien, je vous l’accorderai) et, de ce fait, la possibilité plébiscitaire était déjà préemptée par la gauche dite libérale ou modérée. Le scénario dont vous parlez, à mon sens, aurait été très plausible après le référendum européen. C’est le moment d’ailleurs où Marie-George Buffet a été saisie par la grâce en proposant Bové comme candidat unitaire, ce qui était un pari très audacieux. Quelqu’un comme Bové aurait certainement pu jouer un rôle fédérateur. Mais dans le champ « intellectuel » il me semble que la situation est différente.

Quelqu’un comme Christophe Aguiton d’Attac, SUD et LCR dit qu’à l’époque de la mondialisation libérale il faut trouver un équivalent organisationnel et culturel de la critique du capitalisme, réformiste ou révolutionnaire. Je crois que ces mouvements d’extrême gauche sont profondément des enfants de ce qu’ils dénoncent, c’est-à-dire les enfants du capitalisme libéral des années 1980. Par leur côté postcorporatiste, postnational, par l’importance qu’a pris le thème des droits de l’homme, par le retour de la culture de la décentralisation, de la base, etc., on a quelque chose de profondément fédérateur. Ce sont des antilibéraux qui sont jusqu’à un certain point fils du libéralisme. Mais d’un autre côté on a aussi la permanence des organisations trotskistes qui, elles, obéissent à une temporalité différente, et restent fondamentalement des organisations bolcheviques dans leur culture et leur mode de pensée. Avec cependant pour la LCR une capacité à s’investir dans les différents mouvements de la société civile qui l’a toujours distinguée des autres courants et qui la rend beaucoup plus adaptée. Mais on a très bien vu, à l’occasion des négociations sur les éventuelles candidatures, qu’elle n’était pas prête à se fondre dans cette mouvance plurielle.

M. Onfray. - Je reviens à cette idée que ce qui fédère cette diversité, c’est l’antilibéralisme. Si le libéralisme se définit comme le marché faisant la loi, il y a effectivement un antilibéralisme assez majoritaire en France. La plupart des gens considèrent que l’argent et le marché ne doivent pas faire la loi à l’école, à l’hôpital, dans les entreprises qui délocalisent, maltraitent les gens, les paient peu ou ne leur donnent pas de contrats de travail dignes de ce nom.

Il existe en même temps un besoin de refonder la République. Ce n’est pas parce qu’elle a commis des fautes qu’il faut en finir avec elle. Au contraire, examinons les ratés du modèle intégrationniste : on aime bien les Noirs pourvu qu’ils soient blancs, on aime bien les femmes pourvuqu’elles soient hommes, on aime bien les homosexuels pourvu qu’ils soient hétérosexuels, alors, dans ces cas, ils gagnent leur place dans la République ! Analysons tout cela pour en faire l’histoire, mais sûrement pas dans la logique de repentance actuelle qui invite à détester l’histoire de France. Redéfinissons la République sur une base claire : comment refaire du lien social, revivre ensemble, refabriquer des communautés sans détruire les diversités ?

Ph. Raynaud. - Ce qui définit l’extrême gauche, c’est le fait qu’elle tient inconditionnellement dans ce discours antilibéral, qui innerve toute la société française. Je crois que son effet, c’est d’innerver et d’énerver la culture politique française dans un sens qui a selon moi plus d’inconvénients que d’avantages, car il empêche les Français de voir un certain nombre de réalités en face. D’un côté, il y a le thème républicain dont vous avez parlé, de l’autre le combat en faveur de toutes les minorités. Avec des contradictions telles qu’on entre dans la zone d’incertitude qui rend toute politiqueradicale très difficile.

M. Onfray. - Un nouveau paysage politique s’est manifesté dans les luttes avec les « sans » - sans-domicile fixe, sanspapiers, sans-travail... On voit émerger ce que j’appellerai une gauche deleuzienne. Ces vingt dernières années, l’Etat-nation qui était fort, puissant, s’est dilué dans l’Europe libérale. Nous sommes passés à une époque où l’hypothèse d’un fascisme casqué, botté, n’est plus pensable. Voyons plutôt du côté des microfascismes. Il y a des microfascismes en prison ; dans le fait de ne pas avoir un logement ; de ne pas avoir de travail ou de n’avoir aucune certitude de le conserver parce que la précarité fait la loi. Face à ces microfascismes, produisons des microrésistances. Et dans ces luttes, les partis classiques, comme la LCR, sont à la remorque et non à l’initiative. On l’a bien vu avec le combat des Enfants de Don Quichotte.

Voilà une microrésistance de ce que j’appelle une gauche deleuzienne à des microfascismes. Le mouvementsocial va plus vite que les vieilles logiques d’appareil. Dans les microrévolutions que sont ces microrésistances développées autour des sans-papiers, des sans-logement, le pragmatisme prend la place de l’idéologie. Jadis, l’idéologie dominait : la révolution allait résoudre tous les problèmes de sexisme, de racisme, de pauvreté... Ça, c’est vraiment l’arrière-garde, le logiciel des années Trotski. Les microrésistances qui émergent aujourd’hui sont à fédérer bien sûr. Elles débordent les partis, les états-majors, les permanents, la secte. Elles font vraiment de la politique sur le terrain. Et tant mieux... C’est l’émergence d’une gauche antilibérale d’en bas contre la gauche antilibérale d’en haut !

Je suis de gauche sans être communiste, marxiste, trotskiste, ni d’extrême gauche, mais hors appareil, du côté de la base méfiante des états-majors. C’est mon tropisme libertaire... Je viens de la plèbe, et j’en conserve le tempérament. Or il manque une parole plébéienne là où les patriciens triomphent. Voilà pourquoi, contre partis et syndicats officiels, je soutiens les coordinations parce qu’elles sont vivantes. Elles font leur travail, puis disparaissent.

Ph. Raynaud. - D’accord avec vous pour dire que tout ne dépend pas des partis. Mais les partis existent, et il faut comprendre pourquoi les logiques d’appareil l’ont emporté dans cette affaire. Pour ma part, j’ai toujours pensé qu’il n’y aurait pas de candidature unique de la gauche radicale. Pour la raison précise qui était que la LCR, au dernier moment, ne jouerait pas le jeu ; parce que jouer le jeu de cette candidature risquait justement de l’amener à poser effectivement la question de la nature de son organisation « d’avant-garderévolutionnaire ». Je dirais que, paradoxalement, si la LCR avait été un groupe bolchevique solide et bien structuré, elle aurait pu jouer ce jeu en gardant son autonomie organisationnelle, parce qu’elle n’aurait pas risqué de se dissoudre. Là, le risque est trop grand. D’autre part, il y a une deuxième raison pour laquelle la candidature n’a pas marché : c’est tout simplement le jeu du Parti communiste. Je crois que les communistes purs et durs attachés au modèle du passé n’avaient aucune envie d’aller soutenir une candidature altermondialiste qui leur paraissait un truc bâtard peu digne du credo communiste. Le seul à mon sens qui avait la capacité plébiscitaire, c’était José Bové. Parce qu’il est bon orateur, qu’il joue d’une espèce d’idéologie déstructurée et possède un capital d’autorité et de notoriété.

M. Onfray. - Est-on dans l’éthique de conviction ou de responsabilité ? La révolution est peut-être pour demain, j’en doute, mais en attendant que fait-on aujourd’hui dans le réel ? L’alternative n’est pas entre social-réformisme ou révolution. Il serait bon que les réformistes gauchisent un peu leur discours et que les révolutionnaires responsabilisent le leur, afin de faire ce qui est faisable et d’arrêter de défendre l’infaisable et l’indéfendable - le paradis sur terre.... L’extrême gauche officielle n’a pas le souci du réel, la gauche libérale n’a pas le souci de l’idéal.

Ph. Raynaud. - Certes, mais si l’extrême gauche avait le souci du réel, la satisfaction narcissique qu’on a à en faire partie serait moindre. D’autre part, quand la gauche radicale participe aux affaires dans des conditions à peu près plausibles, elle se rallie peu ou prou à un certain nombre de solutions qu’on appelle libérales, comme on le voit dans le Brésil de Lula. Le problème de l’extrême gaucheaujourd’hui, c’est que sa politique de la rupture s’appuieessentiellement dans le désir de pérenniser ce qui existe.La formule du conservatisme intelligent est celle de Lampedusa : « Il faut que tout change pour que rien ne change. » La formule de la révolution aujourd’hui est : « Il faut que rien ne change pour que tout change. »

Michel Onfray est philosophe et fondateur de l’Université populaire de Caen. Il a publié de très nombreux ouvrages et propose une théorie de l’hédonisme dont « le Ventre des philosophes », « la Sculpture de soi » (prix Médicis), « Politique du rebelle ». Son « Traité d’athéologie » et sa « Contre-Histoire de la philosophie » publiés chez Grasset ont remporté un grand succès.

Philippe Raynaud est philosophe, professeur de science politique à l’université de Paris-II et membre de l’Institut universitaire de France. Il est notamment l’auteur de « Max Weber et les dilemmes de la raison moderne » (PUF). Il vient de publier « l’Extrême Gauche plurielle. Entre démocratie radicale et révolution » aux Editions Autrement.

http://hebdo.nouvelobs.com/p2203/articles/a331129.html

Messages

  • La puissance d’une pensée se mesure à celle des concepts qui la construisent...
    Léon

  • Ca vous étonne Jips ?

    Je trouve ça tout à fait cohérent, Bové qui se pose en sauveur suprême ne peut qu’attirer l’admiration des présidentialistes...
    Et en le soutenant, beaucoup espère torpiller l’anticapitalisme...autrement dit le communisme.

    Léo.

    • La grande escroquerie intellectuelle " Post-moderne" prétent assimiler libéralisme , jadis appelé capitalisme et liberté : Le libéralisme est à la liberté ce que la prostitution est à l’amour .
      Jean ORTIZ.

    • J’ai du ramer pour entrer et faire entrer mes camarades (en partie) dans les collectifs. Je ne voulais y voir qu’intêrets .

      Les freins tenaient à qu’est-ce que l’antilibéralisme ? Qu’est-ce qu’on nous cache encore la-dedans ? Pourquoi n’appelle-t-on pas cela tout simplement l’anticapitalisme ? Et s’ensuivaient le rappel d’un certain nombre d’illusioniste que l’on rencontre au cours d’une vie.... Les providentiels... les hommes miracles !!!!

      Dès les premières réunions du collectif, c’est un militant CFDT qui est venu critiquer "l’antilibéralisme". Selon lui c’était faire la part belle au capitalisme que de lui accorder le mot "liberté" dans l’appelllation. Il souhaitait plutôt qu’un chat soit... et qu’il s’appelle anticapitalisme ....

      La réflexion d’Onfray, je la reçois comme une claque supplémentaire...

      D’origine ouvrière, les souffrances permanentes, humiliations, petits moyens pour vivre, privations de tout pour survivre vous obligent à être trés réaliste malgré vous et surtout à ne pas trop rêver....

      Amener un ouvrier à faire un faux pas, mesure-t-on ce que cela représente ?

      On aime bien dire " il y a des ouvriers qui votent LEPEN..." Facile comme analyse pour exprimer l’état de désarroi dans lequel vit ce monde... Mais beaucoup d’ouvrier ne se réfugient-ils pas dans l’abstention ? En qui faire confiance après des dizaines d’années de libéralisme et de social libéralisme ?

      Un homme miracle ? S’appellerait-il José Bové ? Encore une illusion ?

      Pour moi MGB reste le seul outil sérieux, véritablement anticapitaliste. Aux portes des usines les gens de la souffrance, dans leur immense majorité, vous l’expriment dans les échanges, dans les regards...ils (elles) reconnaissent les leurs même si parfois nous avons commis quelques écarts ... Ce monde la est vraiment vrai, même si leurs discours ne relêve pas de grandes envolées... Ceux là on ne les trompera pas !!!

      Rien contre Onfray, on a besoin de tout le monde pour changer, mais s’il allait se frotter aux gens de la souffrance journalière et directe, je suis certain qu’il comprendrait que nous n’avons plus le droit de ...déraper !

      Galou des Landes

  • PARIS (Reuters). Visite surprise d’Arnaud Montebourg à José Bové.

    Au lendemain de la suspension de sa fonction de porte-parole de Ségolène Royal, provoquée selon lui par un "trait d’humour mal compris", Arnaud Montebourg a rendu visite à José Bové, chez lui, sur le causse du Larzac. "Une rencontre privée … pour évoquer les perspectives de rénovation de la gauche et de rassemblement des forces progressistes, dans la campagne présidentielle et pour les futures législatives", a précisé le député de Saône-et-Loire. Attendu à la gare de Montpellier par des proches du cofondateur du mouvement Attac, Arnaud Montebourg est arrivé près d’une heure plus tard au domicile de José Bové à Montredon (Aveyron). Visitant la maison "100% écologiste" du leader altermondialiste, le théoricien de la VIe république n’a pas hésité à employer les chemins du lyrisme pour définir son projet politique : "Comme cette maison, le socialisme d’aujourd’hui s’enracine dans la tradition, tout en déployant une vision d’avenir et de progrès. Le socialisme dont je suis porteur, c’est celui qui préserve les acquis sociaux et les adapte à la société contemporaine, pour mieux les transmettre aux générations futures." A une journaliste du Midi Libre qui lui demandait si son projet incluait également des "WC secs" comme la maison de son hôte du jour, le député socialiste a répondu, avec le sourire, qu’"un dispositif similaire" existait déjà dans son parti, sous le nom de "commission des conflits". C’est dans une ambiance détendue que se sont rassemblés ensuite José Bové et ses proches autour d’Arnaud Montebourg, pour prendre l’apéritif avec quelques journalistes. Questionné sur un éventuel rôle de porte-parole du leader altermondialiste, le député a répondu qu’il se tenait "pour l’instant en réserve de la compétition". "Les pressions internes que j’ai subi au lendemain de cette maladresse, m’ont permis de mesurer l’aggravation de mes désaccords personnels avec la tournure de cette campagne" a-t-il rajouté. Précisant qu’il disposait à présent d’un agenda "éclairci", il n’a pas exclu d’accompagner ce week-end José Bové à Nairobi, pour assister au Forum Social Mondial qui débute aujourd’hui dans la capitale kenyane. "Ne refaisons pas la même erreur que lors de la campagne du référendum européen. Un projet progressiste et démocratique ne peut se réduire aux seuls militants du parti socialiste. Les préoccupations altermondialistes de la gauche antilibérale, alternative, solidaire et écologique ont toute leur place dans notre projet politique. Notre campagne présidentielle ne peut être unijambiste. Si le parti socialiste tourne le dos à sa famille, alors nous sommes voués à l’échec." La discussion s’est poursuivie dans une atmosphère conviviale, notamment à travers les plaisanteries échangées avec le chanteur Manu Chao, présent lui-aussi lors de cette rencontre, avec lequel l’ancien porte-parole de Ségolène Royal partageait cigarette sur cigarette. "La démocratie participative est une idée forte mais n’oublions pas d’y associer les conseils d’ouvriers et paysans, pour rénover, ensemble, l’idéal socialiste sans perdre de vue nos fondamentaux", a conclu le jeune et brillant parlementaire."

    Etonnant, non ?

    Comme le dit si bien Patrice Bardet, que je cite, "Tiens tiens ! parions qu’une candidature Bové sert à merveille le PS, qui l’appuie "discrètement", par le biais d’un éléphanteau mutant aux dents longues, du cabinet de campagne de Royal ( imposable sur l’ISF, la pauvre ! ! ! certainement une victime du syndrome "Ile de Ré")

    Pas mieux à l’époque paillettes que l’alter-mondialisme avec une pointe Verdâtre pour le recyclage politique ; l’entrisme trotskyste ne fait plus recette chez les bobos ?

    Cela justifie largement une méfiance par à une quelconque candidature "bonapartiste moustachue".

    On "rabat", comme dans nos chasses de campagne ( avec une touche verte, bien sur ) ?

    Voila, aussi un renfort qui doit faire réfléchir !

  • Pas compliqué de "comprend" la campagne de diffamation organisé par "grain vert" "revoltes" "Calle Luna" et " "unis avec bove" contre bellaciao.

    Lire les articles dénonçant la connivence "bizarre" des Supporters de Bové avec Diedonne...

    Qui de la poule a fait l’oeuf ? A propos de Mr Dieudonné M’bala M’bala

    http://www.betapolitique.fr/spip.php?breve0096

    http://www.grain vert.com/article.php3 ?id_article=1066

    http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=41320

    (...) Je le dis et l’écris depuis cet été, le seul qui puisse nous faire gagner, c’est José. Je le redis aujourd’hui, avec ma toute ma conviction, tout pareillement. Il sera donc difficile de me traiter d’ "Anti". Pourtant, j’ai dû porter le débat à l’intérieur de notre collectif avec virulence, indigné que j’étais de cette prise de position, abrupte et non concertée, prise trop vite dans le feu de l’action. Ainsi, je demande avec force, avec d’autres, qui s’exprimeront ici, bientôt, la réintroduction de la signature de Dieudo. (...)



    Dieudonné président

    http://revoltes.free.fr/spip.php?article865


    un commentaire de Mi nga sur les lesogres.info tres interessant :

    Les mythes fondateurs de la propagande sioniste

    21 août 2006 , par Mi nga [Synoptique]

    Palestine 1948-2006

    Merci pour ce texte Mehr Licht ! ;-)

    Sur revoltes.free.fr, nous publions également de nombreux textes de Mehr Licht, des documents, et des analyses sur l’entreprise sioniste de colonisation de la Palestine et de destruction du Liban.Je ne peux pas tous les copier/coller ici, mais ils sont à disposition de tous les amis des OGRES intéressés.

    En particulier :

     Palestine 1948-2006
     les cartes de la Palestine occupée : le plan de partage brittanique, les colonies, le mur de l’apartheid.
     Massacre de civils au liban : un nouveau crime de guerre de Tsahal à Cana
     Pendant la guerre au Liban, Tsahal poursui ses massacres en Palestine occupée (attention : images très dures : le photographe auteur de ce reportage a été blessé par Tsahal peu après)
     les mythes fondateurs de la propagande sioniste (1) : Israël, un état juif ? Faux ! C’est un état sioniste

    Se battre pour la Palestine n’est pas seulement une question de solidarité : c’est une nécessité. Car quand "il y a des gens plus égaux que d’autres", c’est qu’il n’y a déjà plus de justice. C’est déjà "1984", de Georges ORWELL.Quand il y a deux poids, deux mesures, il y a déjà des libertés qui ont disparues. Là-bas comme ici.

    Minga "Parce que le vrai courage est de faire ce qui est juste"

    http://lesogres.info/article.php3?id_article=2372


    Le site de "l’ultra pro José Bové" Minga, pour "Dieudonné président"...

  • COMMUNIQUE DE PRESSE DE DIEUDONNE

    Objet : Dieudonné signe pour la présence de José Bové aux prochaines élections présidentielles

    Aujourd’hui, jour du sacre de Nicolas XII, empereur de l’UMP, j’en appelle à tous les gueux, tous les vilains du royaume,

    Comme vous le savez, je me suis retiré de la course à l’élection présidentielle, mais je reste un citoyen engagé, qui au travers de rencontres d’ouvertures, parfois étonnantes, cherche à se forger une opinion.

    J’appelle aujourd’hui à signer la pétition lancée par le collectif marseillais pour l’unité de la gauche antilibérale, alternative, solidaire et écologique, http://www.unisavecbove.org , afin de soutenir la présence de José Bové dans la campagne à l’élection présidentielle.

    Dieudonné Mbala Mbala, humoriste.

    14 JANVIER 2007 - 21h00

    contact@unisavecbove.org

    http://www.unisavecbove.org

  • A la lecture des dernières actualités de ce site, il me vient l’idée, qu’il faut toujours tenir ses promesses. Celles que j’avais déjà faites à l’endroit du "collectif bellaciao", à savoir porter directement le "débat" sur le plan militaire. Par faiblesse et compassion je m’en étais abstenu jusqu’à présent (j’avais eu plusieurs fois l’occasion (aisée) de "corriger Roberto Ferrario", je ne l’ai pas fait). Désormais, cela ne sera plus ainsi. Rémy dholland (aubervilliers). "esta la guerra"

    • Les menaces contre Roberto sont inacceptables. J’ai souvent dit que l’Anticommunisme est une culture et je continue à affirmer que la formation des intellectuels et "philosophes" de mon époque et de mon pays en est imprégnée , que leur notoriété repose sur leur conformisme : le plus malin et donc le plus illustre étant le plus fort à faire semblant de "briser les tabous " (pulvérisés depuis longtemps) d’une pensée de lutte anticapitaliste. Aucune surprise en ce qui concerne ONFRAY, qui, s’il était vraiment "dangereux", aurait été invité à enseigner sa philosophie ailleurs que dans un cadre subventionné, loin des médias, loin des maisons d’édition célèbres, loin des salons parisiens : "on ne mord pas la main qui vous nourrit."
      Mais en effet, reconnaissons-lui de n’être que lui-même, un Chien de Garde tel que le pensait Nizan que j’ai lu avec cependant le manque de concentration et d’intelligence qui caractérisent mes semblables, je le dis sans aucune animosité, c’est à dire ceux à qui l’on a fait croire dans les années 70 et encore maintenant que le Savoir était à la portée de tout le monde, il suffit de vouloir.
      Vouloir ? Essayez de lire LE Monde après une journée de chantier, j’ai essayé : au bout de 5 minutes on s’endort profondément, pas besoin de cachets.
      Alors l’Université Populaire ça fait bien mais c’est pour qui ? a part pour les retraités et les chômeurs lettrés. Il faudra penser à rendre les journées de travail moins pénibles pour les salariés, parce que les 35h PS c’est le boulot qu’on faisait en 39h, et avant celui de 40h, on le faisait en 39.
      Quant à Bové, l’Homme providentiel, en effet Danielle, il pourrait faire un Rocard new-look. Mais j’anticipe, en attendant, j’ai dû certainement le croiser dans ma jeunesse basco-béarnaise, son combat est sincèrement imprégné de générosité mais aussi d’anti-communisme et un peu d’égocentrisme, je peux comprendre qu’il envie la victoire électorale de Moralès devenu président de Bolivie qu’il a présenté aux palois un soir de fièvre révolutionnaire, mais nous ne sommes pas en Amérique latine, nous ne somme pas dans les Chiapas, la France n’est pas un pays où le Catholicisme engendre des théories de libération portées par des foules d’ouvriers agricoles... JdesP

  • la gauche "caviar" s’agite, fait le paon devant les médias, peut dire des énormités : ce sont des "intellectuels" chut ! osez la critique c’est faire preuve au moins d’ignorance de stupidité...et il a été choisi par les médias pour faire semblant de faire la révolution...un ex-soixanthuitard sur le retour...
    Il crache ses injures sur les "cocos" les staliniens, MGBuffet qui a été à la solde de Marchais...

    Un intellectuel ??... un lansquenet du capitalisme, une marionnette,

    Sa perte de crédibilité au niveau "politique" fait que je prend ses livres que j’avais apprécié et les mets à leur juste place : à la poubelle !

    s’il se trompe ainsi sur l’analyse jusqu’à regretter de Gaulle et la Constitution de 58,
    il ne mérite pas sa présence sur mes étagères : s’il se trompe aussi grossièrement sur un sujet pas très compliqué à analyser, je n’ai pas de crédit à lui accorder sur le reste !!

    Roger de ANDRADE de Pluvigner en Morbihan

    • ATTENTION, CAMARADE !

      Y a des "gestes" qui ont une charge symbolique extrêmement puissante, comme jeter des livres, y mettre le feu, etc.
      Cela nous reporte à des temps pas si éloignés qui annonçaient une trop longue et extrêmement tragique période de l’histoire de l’humanité...
      Pour ce qui me concerne, çà me rappelle en 1976 (je faisais mon service militaire après avoir été longtemps sursitaire), quand un 1er mai, la SM est entré dans ma chambrée, a fouillé nos armoires et a trouvé dans la mienne des coupures de journaux relatant les développements de l’action du MFA au Portugal... Ce qui a suivi a été pour moi très "difficile" à supporter...
      Mais tiens, au fait, à l’époque Jacques Chirac était ministre de l’intérieur !
      Je compte sur toi pour ne pas te laisser aller ni vis a vis des livres, ni vis a vis des pauvres ères qui n’ont pas réalisé qu’ils sont manipulés via les AIE (cf. Althusser) dominante.

      NOSE DE CHAMPAGNE

  • Il faut toujours se méfier de ces philosophes que l’on met à la mode.Les grand,eux, écrivés longtemps leur pensées avant qu’elles ne soient reconnues et débattues.Ici, nous avons un prêt à porter, un philosophe ; de l’immédiat utile à certaines thèses.Comme ces historiens à la mode que l’on se sert quand c’est utile.Vous savez la pile Wonder ne s’usait que si l’on s’en servait. 0 lire Michel Onfray, on s’use vite et on a besoin d’aller prendre l’air chez Marx et quelques philosophes qui traitent sérieusement de la philosophie et de ce qui devrait être un besoin : la dialectique.

    Or chez ce brocanteur, vous n’aurez que des pièces usées avec un peu de ripolin pour vendre le produit. Babeuf 42