Accueil > Supercapitalisme, à la rescousse des misérables

Supercapitalisme, à la rescousse des misérables

Publie le vendredi 9 février 2007 par Open-Publishing

Avant, lire l’interview :
Hernando de Soto ou “Le mystère du capital”

par bernardgirard
sur http://www.bernardgirard.com/aligre...
et http://w4lk.org/article6730.html


w4lk70209

C’est très pertinent de parler des engrenages qui ne fonctionnent pas dans "le Système".

Ici, en formalisant le principe de propriété privée on promet que les pauvres pourront hypothéquer leur parcelle de terre héritée et leur propriété pour pouvoir commencer une activité.

Cela serait une meilleure méthode que celle qui consiste à envoyer des aides humanitaires.

Et ainsi endettés, les gens pourraient travailler grâce à la magie du capitalisme habituel.

Et à part cela une question de l’interview est : "qu’on-t-il bien pu trouver à critiquer à cette thèse ?" — Ooh mais vous savez il y a toujours des connards.

— 

Sarkozy aussi a proposé le même genre de solution pour soulager l’endettement de la France : la déplacer vers les masses endormies.
C’est ce qu’il a dit je ne me trompe pas.

De mon point de vue c’est le rejouement d’une psychopathologie, lorsqu’on déplace le problème car ainsi il va disparaître.
Il va disparaître de son champ d’action, de son terrain de jeu, de sa propriété privée.
Une fois déplacée sur les français, la pauvreté de la (Sa) France sera moindre !

En tous cas c’est vraiment osé de payer des gens pour applaudir de tels propos à la télé pour faire croire aux autres gens que c’est un type super intélligent.

— 

Les critiques contre cette théorie de la création d’endettement sont à peine capables d’entrevoir que les banquiers, en fait, rien ne les obligera à accepter des hypothèques de maisons toutes pourries, ou alors (comble de tout) peut-être pour des raisons humanitaires ?

Comme ça c’est nouveau, un colonisateur américain s’approprie les terres des gens pour raisons humanitaires, par pure pitié.

Trop sympa.

L’auteur de cette conception à la rescousse du tiers-monde pour un meilleur rendement du système capitaliste, semble résoudre tous les problèmes alors qu’en fait il parachève l’oeuvre de la bête.

Pour pouvoir devenir endettés et donc civilisés, les pays du tiers monde doivent au passage céder à ce très léger petit détail sans importance qu’est la méthode de la propriété privée.

Et pour cause c’est elle qui est à l’origine du capitalisme, c’est une clause inévitable du pacte.

L’auteur le dit très bien lui-même, les parcelles héritées sont de plus en plus petites car divisée à chaque fois entre les frères et soeurs, et après les gens partent en éxode.

Personne ne se demande si ce ne serait pas plus utile de créer des coopératives et de mettre en association ces terres pour en faire profiter, via un système "d’échange honnête" (je viens d’inventer le terme), toutes les composantes du réseau social.

Non, la propriété privée n’est pas le passage obligé pour l’accès à un monde civilisé.

Ce qui fait un monde civilisé est très bien dit par ailleurs, le fait qu’on puisse avoir confiance en des inconnus, c’est primordial.

C’est le système qui doit permettre cela.

Or il apparaît de façon assez flagrante que dans ce monde capitalise, l’arnaque est à chaque coin de rue. Dès qu’on ne se méfie pas, on devient une proie.
Mais cela notre capitaliste issu du tiers monde ne semble pas l’avoir encore bien aperçu.

Le deuxième point d’une importance cruciale, est que c’est bel et bien la législation, l’administration, la gestion qui sont à la base d’une société civilisée.

Nul besoin pour autant d’ouvrir un compte en banque, ça n’a aucun rapport, ici l’auteur profite de l’énergie de cette prise de conscience pour y associer immédiatement sa marchandise, le Supercapitalisme.

Celui qui arrive à la rescousse de ceux qui sont pauvres et misérables de son point de vue.

Il est évident qu’une fois muni de ce qu’on nomme la Logistique (pour moi c’est comme un Dieu), centre névralgique de toute mise en relation de choses entre elles, et d’autre part d’une législation à laquelle tout le monde adhère avec allégresse (amusant, ça ne l’est jamais), alors dans ce cas une société humaine peut exister paisiblement.

Nul besoin de propriété privée, d’endettement, de donner le peu qu’il nous reste au FMI, et de céder sur la dernière part de liberté de pouvoir réaliser ce projet qu’il reste encore dans ces pays.

Vive la révolution !!

— 

Ps. Aujourd’hui j’ai vu des enfants qui roulaient en vélo sur un trottoir exigu. Croisant de vieux bourgeois égoïstes et inconséquents, ceux-ci leur ordonne d’aller rouler sur la route où il y a les voitures.
Alors les deux minots de 6 à 8 ans s’exécutent, en se lancent dans la circulation urbaine, un de chaque côté de la route évidemment.

Eh bien finalement ces sombres connards envoient les enfants sur la route au risque d’un accident (il y a un mort par jour à Paris) en raison du fait qu’ils préfèrent savoir leur trottoir dégagé pour ne pas avoir à interrompre le rythme de leur petite marche vespérale.

Ne pensent-ils donc à rien ?
Pour eux il semble très difficile de rester en paix.

 8119

http://w4lk.org/article6730.html