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Ségo, Sarko et les autres : Va-t-on sortir du ramollo d’idée ?

Publie le samedi 10 février 2007 par Open-Publishing

1° D’abord un très foutu contexte

Dans une présidentielle où, au cor de chiasse, l’équipe de l’UMP a, plusieurs jours durant, convaincu l’opinion que la candidate Ségolène n’était sans doute qu’une conne, il s’est produit contre toute attente un double effet grave et foireux qui n’avait pas été prévu par les pieds-nickelés cafouilleux préposés à la tâche : La pièce à jouer a très logiquement tourné au bide anticipé, le jeune premier qui devait donner la réplique a perdu incontinent une partie de l’éclat qu’eût dû lui apporter en vis-à-vis sa partenaire dans le débat.

Du coup, le reste de la distribution, de Bayrou à José Bové, a suscité quelques regards, mais personne d’entre ceux-là n’ayant au global, malgré des choses fort intéressantes, un programme à la hauteur, semble-t-il, des trois enjeux fondamentaux et urgents du pays (pouvoir d’achat, travail, logement), tout chez eux est largement retombé presque à zéro.

Le seul à avoir, comme on sait, jusqu’à présent, présenté un programme que malheureusement l’on connaît parfaitement, c’est évidemment Sarko ! Il a là son faire-valoir en même temps que son handicap.
 Il dispose en effet de la recette libéralo-blairiste, que tous les blaireaux de France ayant six thunes à leur crédit et l’économie reçue en version juvénile à Sciences-po Paris ne manqueront pas de soutenir.
 Mais grand dieu ! tout de même pas les autres ! D’autant qu’a été pleinement vu par les "modestes" qui constituent le gros du Peuple et sont l’officiel Souverain, l’oeuvre stérile et nécrosante de Raffarin et Villepin pendant 5 ans.

Dans ce grand vide si vite à lui-même auto-révélé, nous suggerions voici quelque 48 heures de différer sans doute sine die des élections aussi lamentablement engagées. Nous avons reçu réponse par retour de courrier : le traitement de la difficulté sera de préférence homeopathique. La lutte contre le mal se fera par le mal, à très petite dose et sur beaucoup de temps. Les SDF en auront pour 5 ans, les chômeurs pour 8, les mal logés pour 10.

2. Ensuite les méga-farces organisées spécialement pour nous

Pour bien montrer qu’il faut du temps au temps, diverses farces très inutiles ont été organisées dés ce mois-ci qui donnent l’inspiration vaine actuelle de notre société :

 1. La première est la révision constitutionnelle de la semaine prochaine. Qui montre la vacuité de "notre" gouvernement et de notre parlement.
 2. La deuxième est le bablabla mal emballé que diffuse en continu notre télé. A quoi il faut rajouter les jeux de manche récents de notre presse mourante très à cheval sur les "principes" dans l’affaire de Charlie et des caricatures.
 La dernière est probablement dans les messes et conférences de circonstance, gagnées d’avance, qui font accroire aux gens que l’on s’occupe d’eux sans se payer leur fiole.

De la révision Constitutionnelle qui porte sur le statut pénal du Président et sur l’abolition de la peine de mort, par ailleurs aboli depuis 30 ans, que voulez-vous que l’on exprime : on reste sans voix ? Cette réforme eût été sans doute percutante si elle avait eu l’idée d’inclure l’abolition du chômage plus de deux mois et le droit absolu au logement dès la naissance. Elle n’a pas eu cette idée.
 On dira que c’est en vérité déjà inscrit dans le préambule.
 Ah bon, on ne le voit guère ! ça se garde discret !

Sur les mérites récités à la télé qu’on s’occupe en haut lieu de votre sommeil pour 7 milliards d’euros, de vos poumons dans les bistros, de votre alphabétisation dans le métro et de la possibilté enfin pour les aveugles de lire en braille la carte des vins dans les restau, etc, que voulez-vous que l’on exprime ? Sauf qu’on est bien sûr de tout coeur avec les aveugles.

De la solidaridé retrouvée de tous les journaux (dont s’étonne même 20 Minutes) pour Charlie-Hebdo et ses caricatures. Que voulez-vous qu’on dise aussi ? : Excepté que Charlie n’est pas condamnable juridiquement , mais pas glorieux moralement, et qu’on peut certes aller le soutenir sur les marches du palais, tout en se jurant à part soi qu’on ne va évidemment plus jamais l’acheter . La presse est morte ! tu vois, on n’a plus le goût de dire, vive la presse !

Y a eu encore, sur laps de peu de temps, les célébrations : à la planète et son climat futur, à la science, aux nouvelles techno, à la lutte contre les maladies endémiques, etc. etc. Que voulez-vous que l’on dise encore, sauf que personne n’est pour l’ouragan, le sida, ou la mucoviscidose !

Venons-en à notre chute en deux mots. Il ya 5 ans la fracture sociale était là, on devait la guérir illico.
Aujourd’hui elle y est toujours mais en pire.

Nous sommes donc de ceux qui, pour se répéter deux fois, trois fois, cent fois, jugent qu’il y a beaucoup d’ugences, mais qu’il y en a trois à traiter cette fois de front, pas à la marge, en vitesse accélérée, à moins d’un an. On les redit : chute du pouvoir d’achat, chômage et logement.

A ceux qui nous annoncent pouvoir le faire moyennant du sang et des larmes, nous observerons qu’on connaît la chanson et que pour notre part on a déjà donné.

3. Conclusion : Notre jugement concernant les programmes

Soyons, bref ! Allons au fait !

Demain dimanche, Ségolène Royal présente ses cent propositions. Nous allons les considérer sous l’angle de la faisabilité, mais plus encore sous l’angle de l’ampleur de l’action et de son immédiateté d’attaque.

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