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José Bové ou la mort des paysans de France

Publie le mercredi 28 février 2007 par Open-Publishing
7 commentaires

Lors de son intervention sur TF1, José Bové ex-syndicaliste paysan a présenté son projet agricole pour l’élection : ses propositions généralistes et floues sont la porte ouverte à la mort du paysan français

Eh oui un paysan peut faire des boulettes, lors de son passage sur TF1 j’ai été horrifié par les propositions de Jose Bové sur l’agriculture (je suis d’accord cependant sur son combat anti OGM), propositions qui n’ont pas abordé la question du revenu des agriculteurs, des prix de ventes, ni de la PAC.

Sa proposition phare est la suppression des aides à l’agriculture pour aider les agriculteurs du tiers-monde. Lorsqu’on entend cette phrase on peut n’être que d’accord, or il ne faut pas être affirmatif.

ATTENTION au piège tendu.

Les produits agricoles exporté du tiers-monde sont-ils issues de l’agriculture paysannes ? non, plus de 90% des productions viennent des grands domaines latifundiaires (grandes propriétés capitalistes), liées aux trusts agroalimentaires ou industriels. Sur ces domaines la main d’oeuvres y est exploitées d’une façon moyenâgeuses, puisque dans certains pays africains on parle encore d’esclavage ou de servage.

Prenons des exemples de productions subventionnées (donc protégés par le France ou la PAC...je reviendrais dessus) : la banane des antilles française contre la banane de Côte d’Ivoire. L’une fait vivre les petites et moyennes propriétés de nos îles des caraïbes, et l’autre est issues des grands domaines de côte d’Ivoire (généralement tenue par des capitalistes français comme Bolloré). Les prix de la banane sont fixés à Chicago par les grands propriétaires et actionnaires de l’agro-alimentaire, les cours sont faibles, insuffisant pour nourrir dignement des paysans qui s’endettent pour vivrent et doivent vendrent leurs terres aux plus riches.

La subvention dans ce cas permet de compenser la différence de prix entre un coût faible de Côte d’Ivoire et une production onéreuse antillaise. Supprimer la subvention agricole ne revient pas aider les paysans du tiers-monde, car ils ne contrôlent pas les débouchés, débouchés contrôlés par les trusts de l’agro-alimentaire. Abandonner les subventions revient à liquider l’agriculture française et ses derniers paysans-exploitants.

Les propositions de Marie George Buffet sur l’agriculture : pour une souveraineté et sécurité alimentaire et une juste rémunération du travail paysan

Au regard de la situation de la faim et de la malnutrition à l’échelle planétaire, il est urgent de défendre les agricultures du monde pour oeuvrer dans le sens de la souveraineté et de la sécurité alimentaires. La mission de l’agriculture est de nourrir les êtres humains.

Les objectifs d’une agriculture sûre et de qualité, productive et non productiviste, rémunératrice du travail, respectueuse des hommes et de l’environnement et répartie sur l’ensemble des territoires, sont plus que jamais d’actualité.

La souveraineté et la qualité alimentaires sont des biens de portée universelle, nécessitant une régulation et des interventions publiques.

Elles doivent être à la base de toutes négociations internationales.

JE PROPOSE PLUSIEURS MESURES IMMÉDIATES :

 Permettre à chaque pays de protéger son agriculture.

 Instaurer des prix minimums garantis pour toutes les productions et garantir la rémunération du travail paysan par la suppression des marges arrière menées par la grande distribution.

 Un rapport transparent doit exister entre le prix d’achat d’un produit à son producteur et son prix de vente dans la distribution

 Prohiber tout dumping sur les prix agricoles dans les échanges internationaux et privilégier les échanges sur la base d’un commerce issu d’accords de coopération.

L’exigence d’un nouveau développement agricole et alimentaire est à l’ordre du jour pour que tous les paysans puissent vivre de leur travail dans le cadre d’une agriculture socialement équitable, économiquement viable et respectueuse de l’environnement :

 Favoriser l’accès à la terre pour chaque paysan par une politique permettant d’endiguer la spéculation sur les terres agricoles.

 Donner aux collectivités locales et à des organismes publics de gestion des territoires (SAFER), les moyens de résister à la spéculation.

 Lutter pour le statut particulier de l’agriculture au niveau de l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce). Cette question de fond est valable pour l’ensemble des pays de notre planète.

Une ambition européenne appelle des coopérations avec les autres régions du monde.

S’affranchir des seuls rapports de domination découlant des marchés organisés entre groupes de l’agro-alimentaire est nécessaire pour créer les conditions d’une construction européenne porteuse d’objectifs de progrès et d’un développement durable et solidaire.

José Bové lui même paysan fait moins bien que Marie George Buffet qui propose un VRAI PROJET AGRICOLE.

Voilà le coup de gueule d’un petit fils de paysan catalan.

http://www.wmaker.net/editoweb/nico...

Messages

  • on savait que Bové avait tout faux sur les registres censés lui échapper alors si en plus même dans son domaine de prédilection c’est la ramasse....confirmé par le vote des paysans d’ailleurs.

    Une question me vient à l’esprit pour avoir longtemps vécu à la campagne : comment fait Bové pour n’être jamais à sa ferme quand les paysans que j’ai connu et que je connais ne partaient et ne partent jamais en vacances ?
    Qui bosse à sa place et à quel prix ? C’est si rentable une ferme dans le Larzac ?

    J’ai noté qu’en matière de féminisme J Bové semble particulièrement absent !

    Quand J Bové est à la campagne cette dernière est présidentielle pour le reste c’est pour les petites mains à moins que , à moins que Braouezec, Perreux, Zarka, Salesse, Villiers,Autain ne se relaient pour piocher la terre, gratter le fumier en lieu et place du grand bouffardeur, cela doit être d’une efficacité confondante mais l’idée me plait, ah ils nous en feraient un de ces fromages ces citadins de retour à la terre nourricière.

    Merci de nous apporter ces élèments sur les vraies questions paysannes et si vous allez sur le site de Nicolas Maury vous saurez qu’il a choisi MGB et que c’est très bien ainsi.

    Alain Girard 94

    • meme si bové est notre concurent direct dans l’élection qui s’annonce, il est contre productif et malhonete de lui faire dire n’importe quoi. quand bové parle de suprimer les aides, c’est pour eviter par exemple, que la filiére avicole du sénégal soit ruinée par l’importation de poulets subventionnés venant d’europe. il n’a pas eut le temps de preciser ce point et l’emmission/debat ne permettait pas un long layus sur ce sujet.
      quand à dire que bové et la confédération aurait tout faux, ce qui expliquerait les mauvais resultats aux elections des chambres d’agriculture, c’est aussi n’importe quoi.
      c’est la demagogie qui a gagné lors des elections des chambres d’agriculture.
      la confederation paysanne a fait comme à son habitude une campagne courageuse, ne cedant pas à la tentation d’arguments et de promesses demagos. la coordination rurale, la fnsea n’ont pas bien sur ces etats d’ame et se foutent bien des rapports nord sud. meme le modef n’a pas osé tenir un discours clair sur les aides.
      combattre bové, oui. mais pas sur des procés d’intentions ou des arguments ridicules.

    • ouf me voici rassuré les démagogues sont chez les autres....percutante démonstration car chacun sait que lorsque que l’on perd il y a toujours un coupable à prendre chez l’autre mais il est vari que les paysans ont voté avec des bulletins et non avec des applaudissements et des clics ce qui prouve à quel point ils sont empotés. Le Modef aurait combattu J BOVE a été combattu par le Modef hé bien chapeau car J Bové n’était pas candidat à la chambre d’agriculture et même ses propres amis paysans n’acceptent plus qu’il se serve de leur organisation...
      Mais vous qui semblez informé, merci de répondre à mes interrogations à moins qu’elles ne vous semblent démago, de droite enfin les prétextes habituels pour fuir le débat ...

      Alain Girard 94

    • disons qu’en tant que paysan cotisant solidaire, je sais de quoi je parle. le discours fnsea ou coordination rurale, je connais. de la demago en baton.
      pas facile donc d’adopter un discours réaliste et responsable face à ces syndicats qui eux multiplient les promesses demagogiques et refusent de prendre en compte les réalités.
      ces syndicats se foutent bien que les aides detruisent des filiéres dans les pays emergeants.
      la confédération paysanne refuse les discours simplistes, parle de solidarité internationale et c’est tout à son honneur meme si cela n’est peut etre pas la meilleure maniere de gagner des elections.

    • Il y a eu union MODEF CONF en CORREZE...Le problème majeur, c’est que d’une élection sur l’autre,des milliers de paysans ont disparus !Le vote qui s’est exprimé en faveur de FNSEA-JA est un vote de gens en grande partie désespérés et peu sur du lendemain en faveur d’une orga qui affirme defendre les agriculteurs et l’agriculture et ils y croient parce qu’ils ne peuvent et ne veulent plus penser autrement !L’afrique ou le sud en général, c’est vrai qu’ils n’en n’ont rien à battre !C’est l’égoisme carte bleu à tous les niveaux !!! JN55

    • Vous êtes content que le FNSEA soit majoritaire ?

      Et aux présidentielles de 2002, c´était la CP aussi la coupable ?
      Et ouais, "lorsque l´on perd il y a toujours un coupable à prendre chez l´autre".

      Mais les victimes, elles, ne sont pas les "autres".

    • En Normandie la Confédération paysanne a refusée de s’allier avec le Modef alors qu’il y avait au moins un siège a remporté. Moralité les paysans l’ont eu dans l’os !