Giorgos Karatsioubanis - Jeune Synaspismos- Président d’Endyl soutient Marie-George BUFFET

Depuis maintenant dix mois en Grèce on participe au plus grand mouvement social depuis les mobilisations qui ont renversé la dictature militaire.

La raison ? Le gouvernement conservateur a voulu modifier avec l’aide du Parti socialiste grec, l’article 16 de la Constitution qui stipule que l’enseignement supérieur est libre, gratuit et public. Le gouvernement essayant de vendre l’idée d’une « libéralisation » des universités comme un pas vers plus de « liberté », a fait tout son possible afin d’arriver a la marchandisation de l’éducation. Mais ils ne s’attendaient pas à une réaction si forte des étudiants et des professeurs universitaires…

Un historique Quelques jours après la fin du Forum Social Européen d’Athènes, en Mai 2006, les étudiants ont commencé leurs mobilisations.

Le 97% des facultés universitaires ont décidé, par l’intermédiaire des décisions des assemblées générales, des occupations durant une semaine et des mobilisations nationales chaque Jeudi. La première victoire de la communauté universitaire était le recul du gouvernement grec à discuter cette modification pendant la session d’été du Parlement grec. Apres l’été un chiffre important d’écoles secondaires a joint les mobilisations avec des occupations de leur écoles. Depuis début 2007 les mobilisations continuent à travers le pays avec des grandes manifestations nationales accompagnées d’une grande répression de la police.

Apres la mise en échec au Parlement* d’une tentative de modification de la Constitution, le gouvernement n’a pas le droit pendant six ans de déposer un nouveau projet de reforme sur l’article 16 de la Constitution grecque.

Au début des mobilisations il y avait un fort lien des mobilisations avec les jeunes Français et la bataille du CPE. L’atmosphère victorieuse qui a été transmise dans les travaux du FSE a joué un rôle très important. Un des critères pour comprendre si un mouvement social est victorieux est de voir le niveau des victoires matérielles, c’est-à-dire le blocage de l’article 16 (le CPE dans le cas français). Au delà du blocage de chaque reforme néolibérale, ce qui est important est la configuration et le renforcement du sujet politique qui peut a la suite influencer aux niveaux des mouvements et institutionnels. Ceci est très important puisque c’est le sujet politique qui exprime les demandes des mouvements à la scène politique centrale. De ce fait le rôle du PGE est très important et le besoin de son renforcement et ses partis membres est essentiel. Et c’est la raison pour laquelle on a besoin d’une forte Gauche française qui pourra exprimer ces revendications des mouvements sociaux avec Marie-George Buffet.

Giorgos Karatsioubanis

Jeunes de Synaspismos- Président d’Endyl

(Réseau européen de la Jeune Gauche démocratique)

* Les militants du Pasok eux-mêmes ont participé au mouvement contre leurs dirigeants. Il y a quelques semaines, le Pasok a annoncé qu’il ne participerait à aucun débat sur la réforme, et tenté de faire diversion avec une motion de censure contre le gouvernement, laquelle n’est pas passée. Le projet, déposé devant le Parlement, n’a donc plus aucune chance d’obtenir les 180 voix requises pour être validé.

Sources :

http://unautremonde.gauchepopulaire.fr

http://mariegeorge2007.org/spip.php?article515