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G8 : des manifestants ont attaqué des matraques policières

Publie le mardi 1er avril 2003 par Open-Publishing

Genève : des manifestants ont attaqué des matraques policières avec leur front

LA GARE DE CORNAVIN, DÉCRÉTÉE ZONE ROUGE DE L’AVANT-G8 À GENÈVE, PAR LA POLICE SUISSE ET LES DOUANIERS FRANÇAIS

On a déjà peur des débordements que la police genevoise risque de commettre pendant le G8. Bloquer toutes les rues, matraquer, contrôler les identités en préventif, confisquer les tracts, insulter et traiter les gens comme du bétail en leur donnant des coups de matraque dans le dos afin de les faire monter plus vite dans un train. Voilà des manières qui ont déjà fait leurs preuves lors des précédents sommets du G8.

Explication probable concernant l’attitude de la police (et des douaniers) à Cornavin : une manif sans violence, mais dans laquelle il y a tant de gens cagoulés, pourrait faire la preuve que les personnes qui mettent des cagoules ne sont pas forcèment trés violentes, qu’elles ne tentent pas de *casser du flic* (ou du douanier) à tous prix et qu’elles ne sont pas si dangereuses que veulent le faire croire la police et les medias.

Le 29 mars à Genève, les manifestants n’ayant pas répondu à la provocation policière pendant la manifestation, la police a fait le nécessaire pour créer l’incident, (ou l’echauffourée comme disait le communiqué de l’ATS daté du 29 mars et qui a été repris aveuglément par plusieurs médias). .

Si c’est avec de telles manières que la police genevoise compte maintenir l’ordre pendant les manifestations du G8 qui compteront des dizaines de milliers de personnes, et peut-être plus, on est en droit de craindre le pire.

L’union fait la force
Vouloir séparer les manifestants en bons et en méchants, c’est réduire la puissance du mouvement anti- mondialiste. A qui ça profite ? Aux saigneurs en place et aux policiers.
D’un coté il y aurait des gentils manifestants et de l’autre des méchants sournois qui portent des cagoules.
Certes, lors du Front Populaire, de la prise de la Bastille ou lors des évènements de mai-68 , les *vilains* ne portaient pas de cagoules, mais de simples foulards. En mai-68 les gentils n’ont pas rejeté les manifestants lanceurs de pavés comme sont actuellement rejetés les gens qui osent se cagouler pendant une manif et qui osent jeter un caillou dans une vitrine. Changement d’époque, changement de moeurs.

En l’an 2003 Big-Brother est devenu une réalité, les fiches n’existant plus officiellement en Suisse, nous ne pouvons même plus demander à contrôler leur contenu.
Se masquer le visage est donc devenu une forme de résistance, et quand on voit avec quel acharnement la police tente d’identifier les porteurs de cagoule, on peut se demander pourquoi les policiers auraient le droit de s’encasquer alors que les manifestants n’auraient même plus celui de se masquer.

C’est peut-être devenu un acte courageux d’oser porter une cagoule lors d’une manifestation alors que tout le monde (les journalistes, les -ons manifestants, la police et les autorités) rend les manifestants masqués responsable de tout ce qui va mal dans les manifestations. Le samedi 29 mars, à Genève, les encasqués vétus de bleu ont prouvé qu’ils sont bien plus redoutables et dangereux que les encagoulés vétus de noir et/ou de rouge. Mais cela, depuis Gênes, nous le savions. Des policiers genevois ont été faire un stage à Gênes pendant le G8, on constate qu’ils ont bien appris leur leçon.

Confédération Paysanne