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ORESTE SCALZONE : JE SUIS ANGOISSE PAR L’ARRESTATION DE BATTISTI

Publie le mardi 20 mars 2007 par Open-Publishing
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IL A ETE POUR MOI A PARIS UN COMPAGNON DU DESTIN L’EXTRADITION DU BRESIL EST DIFFICILE

"La première réaction, en apprenant l’arrestation de Battisti, est
d’angoisse, alors que quand je pense à ce que m’évoque le mot prison à
perpétuité je vois quelque chose d’irréparable, comme la sensation d’un
‘animal capturé’, comme on veut en donner l’impression pour Battisti".

C’est ce qu’a déclaré à l’agence de presse ADN Kronos Oreste Scalzone,
ancien leader de Potere Operaio, en commentant l’arrestation de Cesare
Battisti, qui a eu lieu hier au Brésil.

"Ces sensations – a dit encore Scalzone – je les éprouve même avant de
savoir qui est la personne en question mais, dans ce cas-là, c’est
encore pire, étant donné qu’il s’agit d’une personne qui a été pour moi
un compagnon du destin, pendant les longues années de Paris.

Je n’oublie pas, toutefois, que mes idées étaient parfois différentes
de celles de Battisti, comme quand il affirmait qu’aux années 70
existait en Italie le fascisme.

J’éprouve aussi une sensation libératoire – ajoute Scalzone – parce que
je suis convaincu qu’on n’obtiendra jamais l’extradition pour lui : le
Brésil est un pays n’ayant aucun traité la mentionnant ». Je suis
convaincu aussi – dit encore l’ancien leader - qu’un système qui
cherche encore quelqu’un, trente ans après, a quelque chose de malade,
qui va au-delà de toute urgence.

C’est ce que j’appelle « toxicomanie punitive ». Il faut considérer – a
souligné Scalzone – que le crime aujourd’hui est beaucoup moins
scandaleux que l’impunité.

Il suffit d’observer le paradoxe qui voit le ministre de la Justice,
Clemente Mastella, mis en condition de « raser les murs » pour se faire
pardonner d’avoir signé l’amnistie et qui l’oblige à dire que le
véritable crime c’est la prescription et non l’amnistie en soi. Pour
moi, c’est délirant ».

Rome, 18 mars

Traduit de l’italien par karl&rosa

Messages

  • Oui c’est délirant, et en France cela commence à devenir trop simple pour ne pas être extrêmement inquiétant.

    Quant à L’Europe, si aucun des candidats ne s’inquiète que ce soit à gauche ou à droite, avant toute proposition de réforme européenne, d’abroger la disposition de la majorité à l’unanimité comme majorité qualifiée , déjà en application dès l’origine du parlement européen, quelque soit le niveau de la décision des commissions (c’était dans la constitution que nous n’avons pas voulue, c’est de toutes façons le mode d’administration des commissions européennes spécialisées comme de la commission européenne infra communautaire elle-même) ; car si au début ce fut un garde-fou contre les décisions qui n’auraient pas emporté les majorités, maintenant c’est devenu la minorité qualifiée dans la cas de la majorité unanime introuvable, minorité qualifiée conte la mjorité simple ou des deux tiers, non qulalifiées, le lieu de ne pas pouvoir empêcher une décision : de sorte que la commission européenne qui a rendu executive la prescription pour les OGM est passée contre une opposition des deux tiers (dont largement majoritaires au sens commun) de la commission...

    Et maintenant la France l’éxécute par décret sans consultaiton du parlement, car c’est cela la réforme que monsieur Chirac a faite adopter au parlement avant le référendum sur la constitution - et en anticipant le résultat - : que les directives européennes devant être rendues exécutives au niveau des Etats locaux, le seraient désormais en France par décret et ordonnances. Le seul député d’opposition au référendum qui en avait rendu compte après le résultat du Non : ce fut l’homme deroite Villiers. Il n’est guère glorieux poru la gauche dene pas l’avoir fait remarquer et dene pas en avoir demandé l’aborgation.

    Le problème ce ne sont pas que les OGM mais toutes les libertés fondamentales dont celles de s’autodéterminer dans les choix pour être gouverné.

    Bref tout cela est noir, de plus en plus noir.

    O.