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Cesare Battisti : des poursuites pénales pourraient être lancées. Le Vert Yves Cochet sur la sellette

Publie le vendredi 23 mars 2007 par Open-Publishing
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Affaire Battisti : L’écrivain ne doit pas être extradé.

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Battisti : la justice traque les soutiens

Par Eric JOZSEF, Patricia TOURANCHEAU

La Brigade nationale de recherche des fugitifs (BNRF) française qui a permis de débusquer, dimanche dernier, Cesare Battisti à Rio de Janeiro peaufine sa procédure afin de la remettre au procureur général de Paris, lequel devra « examiner si des infractions ont été commises » par des membres de son comité de soutien qui l’ont aidé, puis engager ou non des poursuites pénales. Ainsi, la police judiciaire, qui avait placé des écoutes sur les téléphones de multiples supporteurs de l’Italien, à commencer par son indéfectible amie Fred Vargas, ont-ils détecté un « voyage suspect au Brésil » du député écologiste de Paris Yves Cochet « en fin d’année dernière » et une rencontre sur place avec Battisti.

L’ex-ministre de l’Environnement que nous avons questionné hier ne dément pas ce rendez-vous avec le fugitif mais « ne répond pas » : « Je n’ai rien à dire pour l’instant. » Comme le précise Me Pierre Haïk, « aller le voir, le réconforter moralement, on ne risque rien ». Une simple visite ne constitue pas un délit. En revanche, ceux qui ont pu faciliter sa cavale en lui fournissant des papiers, en lui apportant de l’argent ou en lui trouvant un hébergement s’exposent à des poursuites pour « recel de malfaiteur ». Le procureur attend les procès-verbaux avant de se prononcer.

De son côté, la police brésilienne a commencé à reconstituer le parcours de Cesare Battisti par la fin. Par le dernier studio qu’il a loué au mois de mars 800 reals (290 euros), au 236 rue Ronald-de-Carvalho à Copacabana. Il a décliné le nom de Michel Guitar, celui qui figure sur son faux passeport français, à sa propriétaire, Marcy Mobrici, qui l’a révélé au quotidien brésilien Estado. Il lui a indiqué qu’il était un « écrivain français ». Elle lui a fait confiance. Il lui a emprunté un peu d’argent et a cassé la télé de son studio. Il prenait tous ses repas dans un petit bistrot, Le Caioti, où il a laissé une ardoise, selon la presse brésilienne. Ses coups de fil à ses amis en France captés par la PJ trahissaient en effet son état « de déprime et de dèche » : « Il n’avait pas le moral et réclamait de l’argent. » C’est ainsi que la Française Lucie Oliès a été dépêchée à Rio le 17 mars pour le réconforter et lui remettre 9 400 euros, ce qu’elle conteste avoir fait.

Selon le quotidien italien Il Corriere della Sera, Yves Cochet aurait sollicité deux responsables Verts locaux, Fernando Gabeira et Alfredo Sirkis, afin qu’ils fournissent une aide politique à l’écrivain en fuite. Battisti aurait parlé directement au téléphone avec Cochet, lequel serait donc venu le rencontrer au Brésil. Pour le quotidien La Repubblica, dans une conversation téléphonique, Cesare Battisti aurait attribué ses soucis financiers à une dispute avec une ex-fiancée : « Nous nous sommes violemment disputés, j’ai essayé de la mettre dehors de force, il y a eu une bagarre et la police est intervenue. A la fin, elle m’a extorqué de l’argent. C’est pour cela que je n’ai plus de sous. » Désormais sans liquidités, Battisti aurait cherché en urgence du soutien. « Je suis dans la merde, je n’ai plus aucun moyen », aurait-il indiqué lors d’un coup de fil. Au cours d’un autre, il aurait confié : « Il y a quelqu’un qui suit tous mes déplacements. » Avec Fred Vargas, Michel Guitar aurait convenu, comme dans un vieux polar, d’un code secret.

En évoquant le vin de Provence, les « Beaumes de Venise », l’ex-terroriste serait parvenu à communiquer un nouveau numéro de téléphone à son interlocutrice. Selon les enquêteurs, le système consistait à retirer les voyelles et les consonnes répétées et à attribuer un nombre aux lettres restantes.

http://www.liberation.fr/actualite/societe/242798.FR.php

Messages

  • Le ministère de l’intérieur n’aurait donc rien donc à faire que de mobiliser des équipes entières payées par les contribuables français, afin de rechercher un grand écrivain -dont j’ai lu les bouquins - ayant soit disant tué dans un contexte politique complexe et il y a plus de 30 ans (!) et dans une affaire plus que floue ? Que Sarkozy s’occupe plutôt à résoudre les homicides survenus récemment et dont le taux d’élucidation en France frise le ridicule ! Laissons Cesaré Battisti vivre enfin tranquillement, il est victime de harcélement policier et judiciaire. Juger un homme à perpétuité sans sa présence est dégueulasse ; ne pas tenir une promesse présidentielle est arbitraire, ce n’est pas cette France là que nous voulons.