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L’IDEOLOGIE MARCHANDE ET SA FAUSSE CONTESTATION.

Publie le vendredi 6 avril 2007 par Open-Publishing
2 commentaires

L’organisation accélérée du capitalisme fonde sa vision du monde hyper libérale sur l’intensification des principes de la féodalité.

Au coeur du capitalisme hyper libéral, la marchandise est devenue l’horizon indépassable du pseudo monde achevé. Désormais bannie de sa seule valeur d’échange, nécessaire et suffisante aux conditions élémentaires de l’existence, la marchandise, devenue l’idéologie objectivée, envahit la vie tout entière.

La marchandise est la figure ultime à travers laquelle le spectacle du monde s’offre à la contemplation de ses producteurs passifs.

Dans cette hégémonie de « droit divin », la pauvreté de chaque marchandise est inversement proportionnelle au slogan de sa richesse promise. Les ravages de cette réification inversée transforment en pure abstraction de la représentation les possibles d’une vie directement vécue. Chaque producteur hallucine la dimension du « vivant » dans le rapport singulier qu’il imagine entretenir avec l’illusion du monde spectaculaire et marchand.

« La marchandise est morte, vive la marchandise ! ».

Ce cri d’inféodation finale pointe le fond abyssal des servitudes de la « dissociété » où chaque producteur-consommateur esseulé dépose le bulletin de sa résignation dans l’isoloir de l’imMonde. Nul désir de différentiation, de révolte ne vient plus désormais troubler le mouvement accompli de la vie sans emploi. Sur les écrans plats du monde défilent les marchandises qui parlent à notre place nos désirs supposés.

Au tranchant de ces identifications s’avancent, sur les feux de la rampe d’une démocratie bafouée, des acteurs qui miment l’indignation de notre pouvoir perdu. Pour ceux qui feignent de ne pas s’en accommoder sur les tribunes de leur vaine contestation, les membres du Parti « socialiste » font figures de proue.

« La société des socialistes » (1), construite comme une machine pyramidale, envoie ses princes, barons et petits marquis grappiller, sur les estrades de la résignation citoyenne et sur la servitude de ses militants, ainsi que sur les tombes des mouvements révolutionnaires, des séquences de Pouvoir qui donnent à contempler une fausse contestation de l’idéologie marchande.

Point n’est besoin d’ajouter que ce « socialisme » de l’acceptation résignée oblige au mouvement de sa « rénova(c)tion », tout autant qu’à l’émergence d’un socialisme de la contestation radicale des conditions de domination de l’idéologie spectaculaire et marchande.

Socialistes, encore un effort pour le devenir !

(1) Titre du livre de Rémi Lefebvre

Messages

  • non a la "drogue" (en allemand le mot est plus fort sucht = "quelqu´un qui cherche qui a besoin de cela "il n´y a pas de vrai traduction en francais) de la consommation, et du travail etc... a la deuxieme guerre mondiale ; "le travail rend libre", heureusement que marx nous a aide. nous voulons de l´argent sans travailler , "comme un droit de vivre" pour freiner le capital et mieux partager , chacun aurait 1000 euros et enfant 500 ; on travaillerait a mi temps et plus le poids de travailler comme un fou, de produire QUE CE QU´ON A BESOIN, ENFIN IL Y A DU BOULOT ; certains groupes de gauche et certains deputes sont d´accord ainsi que 2 professeurs et certains qui travaillent chez attac , certains anarcho et coco et socio verts etc... et dans bella ciao une femme a aussi parler " le travail est comme ci que c´etait une recompense", moi je pense qu´on doit travailler par plaisir a mi-temps , partager argent temps travail , on doit vivre sport famille etc A BAS LE CAPITAL. Quand est-ce que la gauche (ps = centre) va enfin se rassembler ?! Salut jean-francois dieux

  • Bien beau billet Michel.

    Une analyse juste de la situation - notamment, et je ne vais pas le cacher ,e n ce qu’elle concerne la dérive du PS.

    Merci camarade

    Osémy