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Gaffe sur l’ENA, le doute entre dans le fruit

Publie le jeudi 12 avril 2007 par Open-Publishing

1. "Le ver apparemment est dans le fruit, à l’intérieur des partis", voilà ce qu’on se dit tous en ce moment

Entendu en effet à la buvette de l’Assemblée, par un député indéterminé de l’UMP à un autre de la même formation resté aussi de dos incognito

 Ce qu’il faut, tu vois, c’est voter pour Villepin.
 Tu trouves réellement ses idées plus percutantes que celles de Nico ?
 Non, mais Villepin, lui au moins, ne se présente pas.

Entendu dans une veine semblable au bistro de la rue de Solférino

 Je commence sérieusement à douter des chances de Ségo.
 T’as tort, il y a de très bonnes raisons d’espèrer, bien au contraire : Regarde Lionel en 2002, il ne pouvait en aucun cas perdre, en aucun cas ! eh bien il a perdu quand même. Compte-tenu de la situation présente pour Ségo, elle ne peut faire qu’un super-score.

Enfin entendu de deux sympathisants de l’UDF accoudés également au bar, ailleurs

 Ce que la presse ne prend pas en compte dans les clés sûres de succès, c’est le fait que François est agrégé de lapin-grec.
 Je vois pas.
 La patte de lapin, Gérard, la patte de lapin ! c’est le gage du bonheur, c’est l’argument majeur.

***

2. Eh bien cette morosité interne n’est pas tragique, en vérité les politiques sont optimistes car les Français sont raisonnables

Car il y avait de vrais motifs de ras-le-bol pour les Français. Or loin d’exploser comme à Bagdad, on les voit demeurer tout à fait cool et très sympa.

2.1 Inertie crasse

Par exemple, les Français sont premièrement dans l’urgence, carrément pris à la gorge, on le sait : Emploi, logement, pouvoir d’achat.

Bon ! tous les candidats leur ont chiadé leurs cent propositions (93 de plus que prévu, tu mesures bien que c’est sérieux). Les Français ont donc tous très bien compris qu’il fallait être méthodique et raisonnable. En d’autres termes, lents intelligemment. On constate que les chômeurs se montrent raisonnables, les sans logis "très" raisonnables.

Le peuple français a de la maturité.

2.2 Infamie coutumière

Avant de se tirer du Palais-Bourbon, Jean-Louis Debré fait voter une admirable loi dans le registre de l’inique sur la grasse sécurité financière pendant 5 ans des députés qui pourraient bientôt se faire virer. Les Français devraient tout casser le jour de l’élection ! Les responsables de parti aussi. Pas du tout, il n’en est pas question. Le peuple français a de la maturité.

2.3 Contradiction absolue

Les deux candidats principaux ont du jus autoproclamé et une volonté enracinée de changement (A la schlague, le système !) Survient imprévue la question de l’ENA dont on attend la solution depuis trente ans : oui alors, euh, ben, c’est pas très intéressant. Et puis on peut pas dire ils sont si sympa quand même, gnagnagna et bliblibli. Normalement y en a deux qu’on ne nommera pas dont immédiatement la tête eût dû être portée sur des piques de la Concorde à la Bastille : Ben non, quoi ! le peuple français a de la maturité.

3. Conclusion

Libé, aujourd’hui, redevenue un peu lucide, sent qu’il y a eu là une sacrée gaffe, dont on voit mal, comment elle va être rattrapée dans de si brefs et décisifs délais.

http://www.liberation.fr/rebonds/24...

Une évasion sensible de voix est incontestablement plus que probable (nous on dit plus de 350 000, et c’est un minimum).

Amis, heureux évadés à venir, dîtes-nous en amitié sur qui vous pensez très justement vous reporter (nous on dira rien on veut pas être accusés de vous influencer).

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Les pensées zaz de l’Ocséna

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