Présidentielle : Le Waterloo redouté de la gauche arithmétique

1. Gauche : l’état a priori très sombre de la question

Waterloo, triste et morne plaine ! A gauche, bien qu’on soit notoirement des paroissiens très agnostiques, on sait depuis Coluche que le Père Noël bien sûr existe. Dans la situation où nous nous trouvons, le père Noël est donc notre recours objectif le plus fiable. La gauche, la gauche de gauche et le PS, compte sur nos âmes d’enfant, c’est à dire sur un sursaut in extremis et général, un tsunami sacré de gauche, qui dépasserait pour faire masse nos divisions supposément très provisoires.

Pour le moment les divisions sont claires, vous avez vu les programmes ! L’urgence sociale immédiate est le motto des uns, les autres, à Solférino, sont franchement techniques et "raisonnables", ils te font l’urgence posément sur dix ans, ils te relanceront l’économie par la recherche, si ! : tu vois si t’attends du boulot immédiat, un toit pour te loger, une amélioration de ton revenu, faut pas exagérément que tu gamberges dans tes souliers.

Y a deuxio la question majeure de Ségolène aussi : pour une femme, Ségo, c’est une femme ! une aubaine ! tout le monde te concèdera ce point. Bon, ok, question caractère c’est pas le pied, mais on va pas lui faire un procès, Ségolène est comme ça très chiante depuis sa plus petite enfance.

Donc cool, pas s’affoler, on fera front au deuxième tour.

Cata horrible au petit lever ! Les RG t’annoncent qu’au deuxième tour, Ségo n’y sera pas. T’imagines pas, si cool qu’on soit, dans quel état on est !
– Démenti, c’était une blague ! une blague !
– Prouvez-le vraiment, connards de RG, que ce n’était qu’une blague !
– Tu sondes. les Français de gauche accusent vraiment le coup. Ségolène et donc la gauche, l’officielle comme l’indépendante, seront-elles au deuxième tour ? la gauche officielle et indépendante n’y croit elle-même plus tellement.

On attendait Grouchy, c’est Blücher qu’est arrivé.

Tu me diras qu’est-ce que les socialo aussi avaient une semaine plus tôt à soutenir l’ENA, en se mettant la France sur le dos ?

Bon, "raison garder" ! Peut-être peut-on encore gagner. Credo !

2. L’arithmétique fastoche voire élastoche de Rocard

Rocard arrive et fait l’addition dans la bonne hypothèse où la gauche s’est unie. Cata nouvelle ! l’arithmétique est favorable à droite (bonne arithmétique ne peut mentir !). Donc qu’est-ce qu’il dit Raccord. Allions-nous avec Bayrou, impec dès lors le compte sera bon, on bat Sarko et le facho !
– Vendu, salaud, galleux, pointeux ! C’est pas avec une pincée de social qu’on peut faire d’un programme de droite UDF (lequel promet seulement que les enfants sauront écrire leur nom à l’entrée en sixième) un programme de gauche PS.

Et puis, Rocard, comment il s’y prendrait pour réaliser la conjonction ?

Rocard a la recette du paté d’alouette, ce n’est pas bête. Un boeuf énarque du PS, une alouette de l’UDF, une boeuf énarque du PS, une alouette du PS. Ca te fait un bon gouvernement. Tu peux même pour faire plaisir prendre une alouette chez Olivier, une alouette chez Voynet, 4 alouettes chez Marie-George.
– Et José ?
– Non, José, tu le mets pas ministre dans le gouvernement. Tu le mets, chais pas moi !? Médiateur de la République ou patron du CSA.

De toute façon, personne n’en veut de la solution tocarde de Rocard : les formations radicales la connaissent, tu penses, la chanson de l’alouette !

Et puis ce n’est pas parce que les cons s’unissent à droite, qu’ils faudrait que les moins cons s’unissent à gauche.

3. Conclusion. La gauche meurt mais ne se rend pas

Donc, on sera forts cette fois-ci en 2007 si le père Noël nous aide pas ; meilleurs moralement et pour l’exemple qu’on ne le fut en 2002
– Rendez-vous, bonnards de Français de gauche. Vous en avez assez fait pour la cause de l’honneur.
– Merde ! la gauche meurt mais ne se rend pas !

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Les pensées zaz de l’Ocséna

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