Pour la libération de Battisti.

Le sénateur Jack Ralite a rencontré quelques instants dans sa cellule de la Santé Cesare Battisti toujours sous le coup d’une extradition.

" J’ai trouvé un homme séduisant, un militant séduisant. Il était un peu surpris et content d’être surpris du mouvement de solidarité qui s’est immédiatement créé dès son arrestation connue ", confie Jack Ralite, sénateur communiste qui a pu, lundi dernier, rencontrer Cesare Battisti dans sa cellule tandis que plusieurs centaines de personnes s’étaient rassemblées devant la prison de la Santé. Parmi elles, bon nombre d’écrivains dont Patrick Raynal, Pascal Dessaint, Jean-Hugues Oppel, Jean-Bernard Pouy, Frédéric Fajardie, Dan Franck, Yves Boisset, Régine Deforge, Tahar Ben Jelloun, Philippe Sollers, son éditeur François Guérif, Roselyne Gutierrez et Émile Ochando de la librairie toulousaine la Renaissance, les libraires de Urubu à Valence...

" De savoir que dans la rue des centaines de personnes étaient réunies, que des milliers ont signé la pétition qui exige sa libération lui font dire qu’il n’est pas seul, poursuit Jack Ralite. Il pensait être isolé au regard de son histoire, de son passé. Il ne s’attendait pas à notre visite d’autant que sa femme n’en a toujours pas obtenu le droit : cela risque encore de prendre plusieurs jours. Nous avons même évoqué le film de Bellocchio qu’il a vu quelques jours avant son arrestation. Il l’a beaucoup aimé. "

L’entretien avec Cesare s’est déroulé en présence de la directrice, mais chacun des élus (outre Jack Ralite, Noël Mamère, Martine Billars et Yves Cochet ont pu lui parler à tour de rôle quelques minutes) a relevé que Cesare Battisti n’était pas abattu et gardait un moral élevé.

Ce soir, la librairie de la Renaissance à Toulouse (1) organise un rassemblement pour sa libération. De nombreux écrivains sont annoncés. Le comédien Roger Borland lira quelques extraits des romans de Cesare Battisti. Pour Jack Ralite, " il faut continuer à exiger sa libération sans répit ". Pour sa part, le sénateur fait tout son possible " pour gagner d’autres parlementaires. Il faut aller le voir et je me réjouis que Patrick Braouzec y aille très vite. Rien n’est gagné : il faut continuer de se battre ".

La demande de mise en liberté provisoire de Cesare Battisti sera examinée le 3 mars prochain.

Zoé Lin

(1) Ce soir à 18 heures, à la librairie de la Renaissance, 1 allée Marc Saint-Saens. Métro Basso-Combo. Renseignements : 05 61 44 16 32.