LES BRIQUES DE L’UNION SACREE SE METTENT EN PLACE

Avec une longue pré-campagne et une démarche de racollage militant pour créer une dynamique d’écuries présidentielles, SEGO, en empruntant à Tony BLAIR ,sa prise de pouvoir sur les "Elephants" voulait casser les cadres d’une démarche politique et politicienne ancienne.Créer les conditions d’un retournement d’alliance au centre,c’est ce qui se produit.

Pendant la campagne, SARKO et SEGO se courent après sur des problématiques et des valeurs de droite,éducation,sécurité,travail etc...dans un duel forcément "bi-partisant",il faut séduire la ménagère des 40, 50 ans.

Les questions de transformations économiques et sociales sont traitées de façon populiste par SARKO, cette campagne idéologique porte ses fruits au-delà des espérances des penseurs de l’UMP,l’esprit de la fracture sociale porte ses fruits !!!

Evolution de camapagne, dans une indécision profonde une grande partie de l’électorat, surtout le nouvel électorat peu politisé ou ne s’intéressant que fort peu aux roles et actes politiques antérieurs de certains,on voit arriver un troisième homme,BAYROU,en homme du renouveau démocratique, un comble !!!

Passé le premier tour, nous avons une carte politique nouvelle qui se dessine.

Après l’épisode destructeur des collectifs antilibéraux,une erreur d’une naîveté d’analyse incroyable,ou va-tout de la part du PCF fondée sur les résultats au référendum sur le TCE,la gauche dite antilibérale est totalement mise hors de course par le vote utile sur SEGO, le PS faisant monter le risque LE PEN, sachant l’électorat communiste veillissant historiquement très sensible sur cette question.

La bonne campagne de MGB,commencée trop tardivement, dans un contexte de démarches "interne" au PCF et dans les collectifs, ainsi qu’une démarche politique trop économiquement technique et "gestionnaire" dans la gauche conduit à une faible identification d’une alternative réelle au libéralisme.Des jalons sont tout de même plantés pour le dépassement des difficultés rencontrées.

Une réalité nouvelle, la chute importante du FN au profit de SARKO,une déception importante,ce n’est pas la gauche qui par une démarche idéologique forte amène cette chute énorme du FN.

La décision prise aujourd’hui par LE PEN d’appeler à l’abstention pour le deuxième tour risque fort de sapper le crédit dont le vieux leader pouvait encore bénéfier dans son électorat.Le comportement de cet électorat sera à suivre attentivement des ses reports de voix. Mais cela préfigure, que SARKOZY gagne ou pas des législatives à hauts risques pour la droite en général,BAYROU d’un coté, LE PEN de l’autre, pronant soit l’abstention, soit liberté de vote, il y a tout lieu de penser que les triangulaires et quadrangulaires ravageuses vont fleurir en juin.

De cette démarche politique, il est peu probable qu’une majorité stable sorte des urnes en juin.Il y aura certe une majorité, mais cela constituera un parlement qui ne décidera de rien d’essentiel.Le gouvernement et le président de la république seront les seuls maitres d’oeuvre.

Dans un contexte de réformes très difficiles où les représentants du mouvement social risque d’être mis devant le fait accompli,avec des fractures fortes entre les différentes organisations syndicales sur la démarche à avoir,le risque est très grand de débordements et d’un mouvement social autonome qui s’assume collectivement,ce qui pourrait fondamentalement changer la donne et paralyser complétement les institutions qui n’auront pas pu être changées.Il est clair que le calendrier des réformes et leur rapidité de mise en oeuvre vont être déterminants.

Compte tenu des questions stratégiques énormes à traiter,il est tout à fait pensable que nous retournions aux urnes dans peu de temps, dix huit mois,pour valider une union sacrée dont les briques sont en train de se poser et s’emboiter sous nos yeux.Les premiers éléments politiques tangibles se verront aux municipales prochaines,normalement en mars 2008, sous toutes réserves.

RASPOUTINE