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Aux Electeurs qui ne savent pas

Publie le mardi 1er mai 2007 par Open-Publishing

On approche de la date fatidique alors, au risque de radoter, voici un
petit rappel des mesures liberticides prises ou promises par Sarkozy...

Merci de faire circuler cet e-mail à vos contacts, pour que le maximum de
gens soient informés et puissent aller voter en connaissance de cause. Les informations données ci-dessous sont vraies et facilement vérifiables, l’avantage de ce courrier est de regrouper des informations données au compte-goutte dans les médias traditionnels (ou pas données.. étant donné que les meilleurs amis de Sarko sont à la tête les grands groupes de presse du pays...)

Voter est un droit mais aussi un devoir...

Fichage ADN en cas d’infraction à la loi Lionel Jospin avait mis en place
le Fichier National Automatisé des Empreintes Génétiques (FNAEG) pour
recueillir l’ADN des délinquants sexuels jugés coupables. La loi du 18
mars 2003 sur la sécurité intérieure a étendu le prélèvement à
l’intégralité des personnes ayant affaire à la police (coupables comme
suspects) quel que soit le type de délit (vols à la tire, tags,
manifestations...), à la seule exception des délits financiers. Un
prélèvement ADN coûte 400 euros celui-ci est conservé quarante ans.

Fichage généralisé

Le Système de Traitement des Infractions Constatées (STIC) de la police et
le système JUdiciaire de Documentation et d’EXploitation (JUDEX) de la
gendarmerie sont deux fichiers nationaux, en plus du casier judiciaire,
regroupant procédures, infractions, individus, victimes et objets mis en
cause. En tout ce sont près de 22 millions de personnes qui y sont
référencées.

Ces fichiers peuvent être consultés lors d’une enquête
administrative ou lors du recrutement pour certains emplois (sécurité,
défense...). Leur fusion est prévue pour décembre 2007 en un seul et
unique fichier : ARIANE, pour un coût de 15 millions d’euros. Vient
s’ajouter les fichiers des Renseignements Généraux (RG), Système
d’Information Schengen (SIS) et du Système d’information d’Europol (TECS).

La Commission Nationale Informatique et des Libertés (CNIL), la
Fédération Informatique et Libertés FIL), la Commission Nationale
Consultative des Droits de l’Homme (CNCDH) et d’autres dénoncent le nombre
considérable d’erreurs parfois très graves (la victime devient le
coupable, etc.) contenues dans ces fichiers (environ 25%) et la
quasi-impossibilité pour les personnes de faire valoir leurs droits.

La CNIL a ainsi supprimé 36% des fichiers Schengen (SIS) et 44% des
fichiers STIC qu’elle a été amenée à contrôler en 2005, parce qu’ « 
erronés, manifestement non justifiés ou dont le délai de conservation
était expiré ».

Carte nationale d’identité et passeport biométriques

Conformément à ce que
recommande l’Union européenne et à ce que réclament les Etats-Unis depuis
le 11 septembre 2001, la France va se doter d’une carte nationale
d’identité obligatoire et payante contenant des informations biométriques
sur son porteur. Elle contiendra les empreintes digitales et l’image
faciale numérisée des ressortissants français. Ce dernier fichier
permettra grâce aux logiciels de reconnaissance faciale le contrôle
identité par vidéosurveillance.

De plus le contrôle d’identité pourra se
faire par un lecteur à distance, donc à l’insu des individus. La finalité
du projet est d’instaurer une carte universelle intégrant l’identité, les
informations médicales et sociales et la capacité de réaliser des
transactions monétaires.

Abolition du secret professionnel

Le projet de loi sur la ’prévention de la délinquance propose le « secret
professionnel partagé » permettant aux maires d’accéder aux informations
médicales, psychiatriques, sociales et scolaires de leurs concitoyens.
Ils pourront les utiliser pour gérer les allocations des familles
’déviantes’.

Service Citoyen Volontaire

Vient d’être instauré dans dix régions pilotes le Service Citoyen
Volontaire (SCV). Il s’agit pour les citoyens qui le souhaitent de
s’engager en tant que bénévoles pour aider les forces de l’ordre à assurer
la sécurité publique. Les volontaires seront recrutés à l’issue d’un
entretien et d’une enquête administrative. Ils pourront participer « à des
actions de soutien et de renforcement de l’autorité parentale, d’accueil
et de suivi des victimes, de prévention, de médiation et d’explication de
la loi dans le cadre de structures scolaires ».

Dans le cadre de leurs
fonctions ils bénéficieront de l’immunité policière. Les postulants sont
invités à retirer un dossier d’inscription au commissariat le plus proche.

Taser : un pistolet de plus pour les forces de l’ordre

Le Taser est un pistolet infligeant une décharge électrique de 50 000
volts jusqu’à une distance de 10 mètres. La personne se voit neutralisé
par la paralysie de son système nerveux pendant 5 secondes. Après une
phase de test commencée depuis janvier 2004 sur 130 personnes, 1 000
policiers et 1 000 gendarmes ont été équipés de Taser en 2006.

Le Taser ne
laisse pas de traces, crée des souffrances aiguës et est susceptible
d’être utilisé pour intimider, humilier, torturer ou faire parler des
suspects, détenus, prisonniers ou simples citoyens. Ainsi, ce pistolet
s’apparente à un objet de torture au sens de la Convention des Nations
Unies contre la torture de 1984 (la France a signé ce protocole le 16
septembre 2005 et ne l’a toujours pas ratifié). Cette arme qui a déjà fait
plus de 200 morts aux Etats-Unis est interdite en Belgique, en Italie, aux
Pays-Bas, au Danemark, en Norvège, en Serbie, à Hong-Kong, au Japon, en
Malaisie, en Nouvelle Zélande et au Pakistan.

Conservation des données Internet et téléphoniques

Après six mois de débat, les députés européens ont adopté la directive
proposée par la Commission qui rend obligatoire la conservation par les
opérateurs téléphoniques et les fournisseurs d’accès à Internet des
données de connexion de leurs abonnés. Cela concerne les appels passés par
les téléphones fixes et mobiles, les SMS et les e-mails. Il s’agit de
pouvoir déterminer qui a communiqué avec qui, quand et combien de temps.

La durée de rétention de ces données pourra aller de six mois à deux ans
selon le souhait des Etats. En décembre 2005, le Sénat après l’Assemblée
nationale a adopté le projet de loi contre le terrorisme : tous les
fournisseurs d’accès à Internet devront conserver nos données de connexion
jusqu’à un an.

Tout cela, Nicolas Sarkozy l’a fait en moins de quatre ans en tant que
ministre d’Etat.

Imaginez ce qu’il fera en cinq ans au poste suprême de
président de la République. Il est important que nous gardions à l’esprit
que les dispositifs ci-dessus ont été appliqués en l’absence totale de
concertation démocratique et sont intégralement financé par nos impôts.

Avant d’offrir notre confiance aux promesses d’un candidat, regardons
d’abord ce qu’il a déjà accompli concrètement pour avoir une idée de la
suite.

Ses relations avec les grands patrons et les médias Nicolas Sarkozy décrit
son témoin de mariage, Martin Bouygues comme « son meilleur ami ». Ce
dernier dirige le groupe Bouygues coté aux CAC 40 qui regroupe trois
grands secteurs : la téléphonie mobile avec Bouygues Telecom ; la
construction d’infrastructures publiques : autoroutes, ponts, complexes,
mais également les dernières prisons pour mineurs commandées par le
ministre de l’Intérieur ; et les médias avec TF1, LCI, Eurosport
International.

Il est très proche des deux plus gros fabricants d’armes français et
principaux propriétaires de presse : Arnaud Lagardère (entreprise
d’armement propriétaire de Elle, Jeune et jolie, Europe 1, Europe 2, radio
RFM, Fayard, Grasset, Hachette, Hatier, Nathan, Nice Matin, Paris match,
Pariscope, Télé7jours... et président du conseil d’administration d’EADS
qui possède 7,5% du capital d’Airbus) et Serge Dassault (entreprise
d’armement possédant Le Figaro, TV Magazine, L’Express, L’Expansion).

Les
deux principaux concurrents qui se partagent l’industrie du luxe en France
François Pinault (Mittal Steel, Le Point, Alexander McQueen, Balenciaga,
Conforama, FNAC, Gucci, La Redoute, Le Printemps, Yves Saint Laurent.) et
Bernard Arnault son autre témoin de mariage, première fortune de France et
septième du monde avec 20 milliards d’euros, qui possède le premier groupe
de luxe au monde LVMH (Céline, Chaumet, Dior, Donna Karan, Emilio Pucci,
Fendi, Givenchy, Guerlain, Kenzo, Louis Vuitton, Marc Jacobs, Sephora, Tag
Heuer...) lui sont également très proches.

On lui compte aussi comme amis personnels Jean-Claude Decaux (JC Decaux),
Dominique Desseigne (Groupe Lucien Barrière : premier groupe européen de
casinos), Edouard de Rothschild (banque Rothschild, Libération, Global
Asset Management), Franz-Olivier Giesbert (Le Point), Etienne Mougeotte
(TF1), Patrick Le Lay (TF1), Pierre Louette (AFP), Jean-Marie Colombani
(Le Monde) et Jean-Pierre Elkabbach (Europe 1).

Faits divers de la censure

En novembre 2005, la chanson "Tous les tizenfants" du groupe formé par
Polémix et La Voix Off basée sur une interview de Nicolas Sarkozy doit
faire partie de la compilation "CQFD", éditée par le magazine les
Inrockuptibles. Mais la Sacem (société de gestion collective du droit
d’auteur pour la musique) partenaire de l’opération, l’interdit, estimant
que la chanson n’était "pas diffusable", expliquant également que le
ministre de l’Intérieur ne tolèrera pas de tels propos et menace les
auteurs de lourdes condamnations.

La parution de la biographie de Cécilia Sarkozy, ’Entre le cour et la
raison’, de Valérie Domain, chef des informations du magazine Gala fut
interdite de publication après que Vincent Barbare, responsable des
éditions First qui devaient publier l’ouvrage, fut convoqué le 9 novembre
2005 à un entretien place Beauvau avec le ministre de l’Intérieur et ce
malgré les 25 000 exemplaires déjà imprimés.

En novembre 2005, Julie Decroix et Maël de Calan, les deux responsables de
la formation ’Jeunes populaires de Paris’ de l’UMP, décident de quitter la
structure, faisaient connaître publiquement les pressions qui ont été
exercées sur eux. Ils furent suivis de Marie Guévenoux, présidente de
cette formation, qui fut peu de temps après également forcée à la
démission pour être remplacée par quelqu’un de plus coopératif. Ils ont
ouvert le forum "Cybermilitant" pour communiquer librement sur ce qui se
passait au sein de l’organisation. Avec plus de 3000 membres il devient
rapidement le forum de référence pour les jeunes militants UMP qui
souhaitaient émettent des avis critiques. La direction de l’UMP a obtenu
sa fermeture quelques mois plus tard.

Raphaëlle Picard, pigiste à l’AFP est frappée d’interdiction
professionnelle pour avoir relaté l’intervention policière du 4 octobre
2006 dans la cité des Mureaux. Elle rapportait les témoignages des
habitants qui ont été violentés et braqués par les forces de l’ordre, dont
de très jeunes enfants. En août 2005, Paris Match avait publié une photo
montrant l’épouse du ministre de l’Intérieur, Cécilia Sarkozy, en
compagnie de son amant, le président de Publicis Events Worldwide
d’origine marocaine Richard Attias.

Le ministre de l’Intérieur avait alors demandé à son ami et directeur du
journal, Arnaud Lagardère, le licenciement du directeur de la publication
Alain Genestar. Il le sera en juin 2006. Serge Portelli, magistrat,
vice-président au tribunal de Paris, président de la 12e Chambre
correctionnelle, venait de rédiger un nouvel ouvrage : ’Ruptures’,
dressant le bilan des cinq ans de Sarkozy passé au gouvernement. Au
dernier moment, l’éditeur a renoncé à publier ce texte, ne laissant plus
le temps à un nouvel éditeur de le faire paraître avant l’élection
présidentielle.

L’ouvrage est disponible sur Internet. La rédaction d’ iTELE était invitée
à un repas place Beauvau avec le ministre de l’Intérieur le 6 décembre
2006.

Le journaliste, Laurent Bazin, qui avait décrit cette rencontre "off" sur
son blog - hébergé par la chaîne -, a du retirer l’article à la demande de
la direction. Suite à de trop fortes pressions, il annonce le 24 janvier
2007 la fermeture de son blog. Début mars 2007, alors qu’un comité
d’associations en faveur des SDF se rendait au ministère de la Cohésion
sociale où il était attendu pour une réunion, les forces de l’ordre ont
molesté plusieurs membres de l’association des Enfants de Don Quichotte,
dont leur porte-parole Augustin Legrand.