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François Bayrou, à l’issue du duel télévisé :

Publie le jeudi 3 mai 2007 par Open-Publishing
3 commentaires

Ce débat, il aurait tant aimé en être un des deux protagonistes. Il s’était tellement persuadé que lui seul aurait été en mesure de prendre le dessus sur Nicolas Sarkozy. Alors, à l’issue du duel télévisé qu’il a regardé dans son bureau en compagnie d’une dizaine de proches, François Bayrou préfère s’abstenir de tout commentaire. Tout juste consentira-t-il – "en triple off" – qu’"elle s’en est plutôt bien sortie".

Le candidat centriste, qui a recueilli 18,57 % des suffrages au premier tour, s’était refusé, lors de sa conférence de presse du 25 avril, à donner toute consigne de vote entre les deux finalistes. Sur son propre choix, il était resté allusif : "A l’heure qu’il est, je ne sais pas ce que je ferai, mais je commence à savoir ce que je ne ferai pas", s’était-il contenté d’indiquer, tout en se laissant la possibilité de dire, "à titre personnel", pour qui il voterait, en fonction de l’évolution de la campagne électorale.

Sollicité par Le Monde, mercredi soir, M. Bayrou a assuré qu’il ne ferait "probablement pas" de déclaration avant le second tour. Il précisait toutefois : "Je ne voterai pas pour Sarkozy."

Cette fois-ci, il exprime donc explicitement son refus d’apporter son soutien à celui dont il considère qu’"il risque d’aggraver les déchirures du tissu social". Une position qui va à l’encontre du choix exprimé par la majeure partie des élus de l’UDF, notamment ses députés, qui se sont prononcés en faveur du candidat de la droite.

Seul Gilles Artigues, député (UDF) de la Loire, qui a annoncé qu’il voterait blanc au second tour, avait réagi dès l’issue du débat entre les deux finalistes. "On nous avait tellement dit que Nicolas Sarkozy dominerait le débat de la tête et des épaules que la prestation de Ségolène Royal constitue une réelle surprise", note l’adjoint au maire de Saint-Etienne, qui se félicite de "la reprise, par les deux candidats, de nombreux thèmes soutenus par François Bayrou". Pour M.Artigues, "ce débat a fait réapparaître l’affrontement stérile entre la droite et la gauche" et "renforcé [son] choix de vote blanc, malgré les pressions et les risques".

"L’UDF n’est pas un culbuto"

Jeudi matin, Anne-Marie Comparini, députée (UDF) du Rhône, interrogée sur RCF Lyon, a adopté une position identique. "Ce que j’ai entendu hier soir me confirme dans l’idée qu’il faut une troisième force libre et ni de droite ni de gauche, a estimé l’ancienne présidente de la région Rhône-Alpes. L’UDF n’est pas un culbuto qui va d’un côté ou de l’autre. Vous le savez, à l’UDF nous n’avons pas de consignes de vote. Mon vote sera donc strictement personnel. C’est un vote blanc qui signifie que ce n’est pas dans l’affrontement mais dans le rassemblement que la France se remettra d’aplomb."

Maigre consolation pour M. Bayrou, qui ne décolère pas du soutien apporté par la plupart des députés UDF à M.Sarkozy pour le second tour. Un ralliement dont le candidat de l’UMP n’a pas manqué de se prévaloir, mercredi, au cours du débat télévisé, assurant que, "dans la majorité, nos amis de l’UDF ont toute leur place". "D’ailleurs j’observe avec beaucoup de plaisir que la quasi-totalité des parlementaires et des élus de l’UDF m’ont rejoint", s’est-il félicité.

M. Bayrou, plus encore que du "lâchage" de ses élus, s’exaspère des "manœuvres de débauchage" entreprises par le président de l’UMP et ses "affidés". Au lendemain de son élimination au premier tour, il espérait tout à la fois peser sur un processus de recomposition politique et renforcer son groupe parlementaire. Les 6,8 millions de voix qu’il avait recueillies devaient suffire, à ses yeux, à lui assurer la reconnaissance de ses élus.

Si chacun jure de sa "fidélité" au président de l’UDF et de son soutien à la constitution d’un Parti démocrate, M. Bayrou a mal digéré les "effusions" avec lesquelles certains d’entre eux ont accompagné leur ralliement de second tour. "Ils n’étaient pas obligés", observe un proche du candidat centriste.

Après une semaine pendant laquelle il a continué à occuper le devant de la scène, ces défections massives ont renvoyé M. Bayrou à un isolement dont il pensait être sorti. Mercredi soir, il n’y avait pas un seul député dans son bureau pour suivre le débat télévisé.

Patrick Roger
Le Monde

Messages

  • Je comprends la déception de François Bayrou. J’ai voté pour lui au premier tour. Je ne suis encarté nulle part. Le ralliement à Sarkosy des députés UDF (notamment le maire de Rouen, Leroy et Morin) est minable. Cela montre que les gens qui soutiennent le projet de parti Démocrate n’ont rien à voir avec ce parti de toutous que reste l’UDF. C’estune reconstruction neuve ex nihilo qu’il faut engager et laisses la plupart des anciens élus centristes lapper l’écuelle de leur maïtre.

    • De là à risquer une victoire de Sarkozy en n’appelant pas à voter pour S. Royal, c’est jouer la politique du pire.
      Il ne s’agit pas de sauver ou de créer un parti mais de sauver la France d’une dictature qui s’avance à grand pas de loup masqué !
      S’abstenir ou voter blanc c’est voter Sarkozy.
      Il faut voter Royal pour l’honneur de la France et pour que l’on ai pas, nous même, à rougir de nous un jour.
      S.P. Struve

    • oui je vote sego, freiner fn puis ump puis udf puis ps, rassembler la gauche,cad ce qui est a gauche du ps -comme en allemagne, salut a tous , un anti -droitier et anti-centriste je suis un vrai gauchiste mais pres a des compromis , arlette-shivardi-voynet-jose-marie-olivier doivent se rassembler dans un nouveau parti LA GAUCHE , car le ps ! et udf !! et ump !!!!! fn !!!!!!!!!!!!!!!!!!! jean francois dieux stuttgart