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Ségolène Royal, Nicolas Sarkozy : voici les videos du débat de mercredi 2 mai

Publie le jeudi 3 mai 2007 par Open-Publishing
3 commentaires

Débat Royal/ Sarkozy : les deux camps crient victoire

Pour le PS ou l’UMP, comme pour les analystes, Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy ont fait jeu égal, hier soir lors d’un débat tendu et parfois musclé, à quatre jours du second tour.

Les deux camps criaient victoire, mercredi soir 2 mai, à l’issue du face à face télévisé entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, à J-4 du second tour.

Nicolas Sarkozy est salué par les représentants de la majorité comme "très clair, très précis" et "calme", alors que Ségolène Royal restait, selon eux, dans "le flou" et "l’imprécision". "Ce débat, c’est Nicolas Sarkozy qui l’a gagné," a tranché mercredi soir Valérie Pécresse (UMP).

A l’inverse, les responsables de gauche ont vu Ségolène Royal "étonnante" de "dynamisme et de modernité", face à un candidat UMP "sur la défensive", "mal à l’aise", "maîtrisant mal ses dossiers". "Le débat a été fructueux. Ségolène a conduit et même dominé l’échange", a estimé François Hollande tandis qu’Arnaud Montebourg a trouvé que la candidate socialiste "a dominé le débat de A à Z".

Seul le député UDF Gilles Artigues a jugé que les deux candidats avaient "fait jeu égal", soulignant que ce débat a "renforcé (son) choix de vote blanc". François Bayrou, dont les électeurs sont en position clé, n’a fait aucune déclaration.

Des échanges musclés

L’affrontement télévisé de plus de deux heures trente, le plus long de l’histoire entre les deux candidats a été tendu, ponctué d’échanges musclés.

Par instants d’un aplomb bravache face à un Nicolas Sarkozy quelque peu décontenancé, Ségolène Royal, qui accuse cinq points de retard sur son adversaire, a joué son va-tout pour la victoire durant plus de deux heures. Jusqu’à provoquer le président de l’UMP en fin de débat sur le problème des enfants handicapés, l’accusant d’"immoralité" et de "mensonge".

Nicolas Sarkozy a renvoyé à Ségolène Royal l’accusation, lui demandant de "se calmer" lors du vif échange sur le handicap.

"Vous sortez de vos gonds"

"Pour être président de la République, il faut être calme", lui a-t-il dit. "Vous sortez de vos gonds avec beaucoup de facilité". "Je ne m’énerve pas, je me révolte", lui a répondu la candidate socialiste. Ségolène Royal, le regard déterminé, a opté d’emblée pour l’offensive et attaqué Nicolas Sarkozy sur le bilan du gouvernement sortant, filant le registre de "l’homme du passif" éprouvé en 1981 par François Mitterrand face à Valéry Giscard d’Estaing.

Fonction publique

"J’ai trouvé une situation qui était catastrophique : si en 2002 les Français n’ont même pas qualifié votre Premier ministre, c’est bien pour quelque chose".

"Nous sommes en 2007, nous ne sommes pas en 2002", a répliqué Ségolène Royal, évoquant le viol récent de deux policières à Bobigny (Seine-Saint-Denis). "S’il y avait davantage de fonctionnaires (...) elles auraient été raccompagnées".

Réaffirmant son projet d’un redéploiement des effectifs de la fonction publique, elle a expliqué vouloir contrebalancer des diminutions de postes dans certains secteurs par des recrutements dans ceux qui le nécessitent. Impossible, corrige le candidat de l’UMP, "ce ne sont pas les mêmes budgets".

"Si vous ne pouvez pas le faire, pourquoi voulez-vous accéder aux responsabilités ?" a lancé Ségolène Royal, très pugnace et n’hésitant pas à couper parfois son interlocuteur.

Vif échange sur les 35 heures

Les deux finalistes se sont affrontés vivement sur les 35 heures, "une catastrophe généralisée pour l’économie française", "qui ont mis à bas l’hôpital public", selon Nicolas Sarkozy.

"Si vous pensez que les 35 heures ont fait tant de dégâts, pourquoi vous ne les avez pas supprimées ?", interroge quelques joutes plus tard la candidate socialiste.

Soucieux de garder son calme sous les piques de son adversaire, Nicolas Sarkozy a tenté de pousser la candidate socialiste dans ses retranchements à l’aune de la compétence sur l’ensemble des dossiers économiques abordés durant le débat : temps de travail, retraites, fiscalité...

"Qu’est-ce que vous changez sur les 35 heures, on n’y comprend rien", lance-t-il. "Vous avez une capacité à surfer d’un sujet à l’autre avec quelques généralités", insiste-t-il. "C’est d’une précision bouleversante", ironise-t-il à propos des régimes de retraite.

Ségolène Royal a dit vouloir consacrer "tout ce qui sera au-dessus de 2,5% de croissance" au désendettement et s’est engagée à réformer les régimes spéciaux de retraite.

"Sans oeillères"

"Moi je serai la présidente de ce qui marche, sans œillères, en regardant tout ce qui peut fonctionner et c’est comme ça, je crois, que je redébloquerai la machine économique", a affirmé Ségolène Royal avec aplomb. "Ce n’est pas ma conception du pouvoir que de décider de façon péremptoire et unilatérale comment nous allons régler les problèmes".
La candidate socialiste s’est employée à jouer sur les nerfs de Nicolas Sarkozy, le poussant parfois au lapsus, comme lors d’une confrontation sur le nucléaire. Le candidat de l’UMP a parlé de réacteur de "quatrième génération" pour l’EPR, au lieu de "troisième génération", et s’est trompé sur la part du nucléaire dans la production de l’électricité - tout comme son adversaire.

"Vous venez de dire une série d’erreurs, cela peut arriver, mais il faudra que vous révisiez un peu votre sujet", lui a-t-elle lancé. "Vous n’avez pas besoin d’être méprisante pour être brillante", répliquera Nicolas Sarkozy plus tard. (avec Reuters)

http://tempsreel.nouvelobs.com/spec...


















Messages

  • Bonjour !

    Merci pour cette sage page blanche neige.

    Je saisis la journée internationale sur la liberté de la présse pour saluer les animateurs de tf1 et fr2 émission "DEBATS" entre Madame Ségolène Royal et Monsieur Nicolas Sarkozy candidats à la pésidentielle française pour leur esprit de neutralité, autant que le degré de formation politique des deux concurrents en l’occurence.

    Un débat passionant et émouvant touchant tous les sujets auxquels la France est confrontée à l’intérieur et sur le plan international étant donné sa place au sein du conseil de sécurité de l’ONU en tant que membre permanent, mais aussi son poids dans la construction européenne.

    Cette démarche démocratique typique reste un exemple à tous ceux qui se réclament à travers le monde de ce systéme de légitimation du pouvoir par la voie des urnes sans trucages élèctoraux dans le seul souci d’harmoniser le fonctionnement des institutions de l’Etat par le biais des équilibres issus du profil même des candidats choisis premièrement à leurs bases militantes pour porter les couleurs de la représentation en tant que mandataires.

    Rien ne fonctionnera donc sans liberté d’expréssions, de connaissances et de savoirs à même de les transmettre et de les bien gérer. Comme rien ne marchera sans régles du jeu claires et précises. Pour se faire il y faut un arbitrage et lequel ?

    Félicitations à ce genre de bac blanc !

    Au peuple d’organiser les épreuves et de faire proclamer les résultats probants Dimanche 6 Mai 2007 à 20 heures. Et aux autres de s’y inspirer s’ils le veulent bien.

    Alditas