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[FA] Après les élections, organisons la résistance !

Publie le samedi 12 mai 2007 par Open-Publishing
2 commentaires

Après les élections présidentielles,
ils ont votés, nous continuons !

Depuis le 6 mai nous connaissons le visage de notre nouvel ennemi. Il ne nous est pas inconnu, nous l’avons pratiqué comme ministre ces cinq dernières années. La politique qu’il va mettre en œuvre sera dans tous ses aspects un programme de régression sociale, de restriction des libertés et de brutalité de l’appareil d’état contre la population. Face à ceux qui se sont enchaînés les mains dans l’appel au vote, nous rejetons la légitimité de ce pouvoir et appelons à la résistance.

Face aux agressions à venir,
organisons-nous !

Ainsi donc, voilà Sarkozy. D’emblée, le ton est donné : alors que le futur président s’en va se dorer la pilule sur un yacht appartenant au financeur attitré du Front National, Bolloré, des violences urbaines émaillent le retour à l’ouate post-électorale. Jamais un tel déploiement policier n’avait été observé pour le soir d’une élection… c’est dire la confiance qu’ont les dirigeants en la légitimité qu’ils tirent de leur système pourri.

Bien sûr, ces actes peuvent sembler stériles, désespérés. Ils ne sont cependant que la réponse de révolte face à la violence du pouvoir, brutalité passée mais aussi à venir. D’ailleurs, la résistance, certes sporadique, commence à éclore : l’université de Tolbiac bloquée en protestation aux futurs actes du Sarkozy, sabotages à Aulnay…

Nous, anarchistes, avons toujours dénoncé le mécanisme électoral comme étant la mise en place de ses propres ennemis par la population politiquement abêtie. Et nous continuons : la crétinerie politique de ces semaines électorales et de son résultat ne fait que nous confirmer dans notre analyse.

La royale et l’impériale nous ont soi disant écoutés, entendus, analysés. Ils nous ont gavés avec leurs discours réactionnaires. Et maintenant voudraient, tout naturellement, que nous fermions notre gueule jusqu’à la prochaine échéance électorale. Nous ne nous laisserons pas faire.

La résistance doit s’organiser. Point de salut dans les urnes, qui excluent la population de la scène politique. Nous devons refaire irruption sur la scène politique, en permanence, à chaque coup porté par la bourgeoisie.

La résistance va être rude : la police est devenue, ces dernières année, une bande armée indépendante de tout contrôle. Elle ne se trompe pas sur ses ennemis : mercredi, le commissariat de Clignancourt s’est offert un tabassage d’anarchistes suite à une manifestation anti-fasciste interdite. Coups et blessures, insultes, humiliations, le bilan de la soirée témoigne de la vraie nature de la police. Si on écoute les infos de ce samedi matin, on est visiblement mieux traité dans un camp taliban que dans un commissariat parisien.
Sarkozy l’a confirmé au cours de sa campagne : « Je serai un président comme Louis de Funès dans le Grand restaurant : servile avec les puissants, ignoble avec les faibles. J’adore. » Rigolard le crétin. Nous, les faibles, ça ne nous fait pas rire. D’ailleurs nous comptons bien lui faire passer son petit sourire sarcastique au nouveau maître de la nation.
Les grands chantiers seront lancés : interdiction du droit de grève via le service minimum ; liquidation des étrangers et racisme d’état ; application du PRESS, véritable privatisation de l’université, d’ici l’été ; augmentation du temps de travail et primes au mérite généralisées ; augmentation de l’arsenal carcéral et judiciaire, particulièrement contre les mineurs ; liquidation des retraites ; surexploitation de la jeunesse et des travailleurs cinquantenaires ; organisation de la médecine socialement discriminatoire.

Ce retour au 19e siècle, agrémenté des bonnes idées de 41-45, nous devons être partout pour l’empêcher. Et nous le pouvons. Les générations précédentes ont su de haute lutte conquérir de meilleures conditions d’existence ; nous devons continuer le combat, pour défendre nos droits actuels, en conquérir de nouveaux et renverser ce régime pourri.
Ne sombrons pas dans l’illusion malsaine d’une défaite électorale. Les élections, quelqu’en aurait été le résultat, n’auraient pas pu constituer une quelconque victoire. Seule notre mobilisation, dans la rue, dans l’organisation permanente contre l’exploitation, nous rendra victorieux.

Nous appelons donc à ce que partout se constituent des formes contre-institutionnelles de résistance et de conquête. Dans les écoles, les usines, les bureaux, les facs et les quartiers, nous appelons à l’organisation de la population et à la lutte sans relâche contre le gouvernement et le patronat.

Le pouvoir tremble quand nous sommes dans la rue.

Faisons-le s’effondrer de peur.

Ensemble, organisons la résistance !

Fédération anarchiste

le 11 mai 2007

www.federation-anarchiste.org

Messages

  • Bravo nous sommes avec vous !
    C’est sur tous les fronts qu’il faut les harceler.
    Le nouveau mai 68 ils l’auront !

  • Premier acte de résistance contre le nerf de la guerre, le fric :
    Fermer son compte bancaire chez son banquier arrogant pour en ouvrir un dans la banque à Chavez, el banco del sur, dès que s’ouvre chez nous la première agence . Ami Esteban, peux-tu nous obtenir les tuyaux ?

    Organiser sans attendre, au niveau de son quartier, de son immeuble ou plus modestement de quelques voisins, un circuit de non consommation.
    En conflit avec notre municipalité qui voulait nous imposer une nuisance préservant les beaux quartiers, après une discussion avec des voisins, nous avons affiché une invitation à un pique-nique familial du dimanche sur la pelouse au bas de l’immeuble voisin car très peu de familles partent en weekend. Cela nous a permis de nous connaître, de discuter et de définir une stratégie pour faire pression sur la municipalité . Il nous a fallu nous constituer en association pour avoir droit à la parole. Nous avons obtenu gain de cause contre la municipalité. De fil en aiguille, chaque dimanche, les jeunes des maisons voisines et d’un autre immeuble sont venus pique-niquer avec leurs copains de l’immeuble , puis ont amené leurs parents au barbecue .
    Au bout de quelques semaines on connaissait un certain nombre de familles et chacun proposait ses services. Des liens se sont créés. Une dame âgée a mis son grand jardin à la disposition des jardiniers volontaires en échange du plaisir de pouvoir prélever tranquillement ses légumes et de se faire transporter au centre-ville quand quelqu’un y va . Comme je l’ai dit, nous évitons de multiplier inutilement les outils et les appareils qui ne servent pas tous les jours, sachant qui entrepose quoi , nous partageons même l’informatique avec des ordinateurs neufs ou de récup, l’abonnement et la wifi à travers les cloisons. Les jeunes se créent leurs fringues à partir des deux braderies annuelles d’Emmaüs. La garde des enfants est spontanée , surtout que deux mères isolées travaillent souvent de nuit à l’hôpital et les gamins, avant, traînaient dehors la nuit sans qu’elles le sachent . Les réparations se font entre voisins, on sait qui sait faire quoi et la récupération marche à fond.

    Cette attitude est partie de rien, sans base idéologique avouée, le côté pratique l’emportant sur le reste, grâce aux idées des familles étrangères non conformistes habituées au système D.

    Sur ce forum, quelqu’un a parlé de partager des voitures. C’est une excellente idée , surtout quand on sait que des industriels genevois se partagent à quatre l’achat et l’entretien d’un avion privé et d’un yacht qu’ils utilisent ensemble ou à tour de rôle suivant les disponibilités de chacun.

    Un de nos jeunes répare frigos et machines à laver de récup qui pourront être mis à la disposition de tous. Il suffit de trouver un local fermant à clef accessible aux parents pour en faire une laverie collective, bien utile pour les nouveaux arrivants et ceux qui n’ont pas les moyens . on cherche un hangar ou une cave.
    Qui dit échange de services exclut le fisc, la TVA (que seuls les pauvres ne récupèrent pas, etc...). Les affiches publicitaires et la publicité que l’on arrive à voir passer en deviennent ridicules : tout ce fric dépensé par ces exploiteurs pour nous appâter, en vain.

    N’étant pas anarchiste (ou peut-être foncièrement sans le savoir) , j’ai longtemps milité dans l’extrême gauche et pense qu’il faut que toutes les forces véritablement de gauche s’unissent dans un nouveau parti qui n’ait pas déjà déçu des militants, afin d’éviter des polémiques inutiles . La droite est unie , arcboutée sur les privilèges qu’elle veut conserver et amplifier . Elle provoque et entretient, par ses médias pourris, les divisions de la gauche qui ne peut jamais être élue.

    Tout en préparant une union des forces de la gauche anti-capitaliste pour 2012, qu’elle réussisse ou non, nous devons, dès à présent, employer toute notre énergie à mettre en difficulté les forces du fric puisque de toute façon, tout en délocalisant nos emplois, ils ne nous considèrent que comme des moutons de consommateurs à tondre . Sans consommation, le système boursier qui tourne déjà de plus en plus à vide, pariant sur du vent, finira bien par s’effondrer de lui-même .