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Nous y sommes...

Publie le samedi 26 mai 2007 par Open-Publishing
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de Jean Roussie

Depuis le 6 mai les jeux sont faits. La bande à Sarko tient bien fermement en main les leviers du pouvoir et avec eux les clés du coffre. On a tout à redouter de la toile d’araignée que sa clique est en train de tisser sur les institutions et du marché que le nouveau président semble avoir passer avec la grande bourgeoisie : Je fais sauter tous les verrous qui vous empêchent de mener librement vos affaires à votre seule guise et en contrepartie je me sers comme je veux dans la caisse de la nation. Ne nous y trompons pas, c’est une république bananière qu’il y a au bout des transformations annoncées par Sarkozy au cours de sa campagne électorale. Remarque, il faut croire qu’il aurait tort de se gêner...

On ne pouvait imaginer plus navrante et plus significative déclaration que celle dont nous a gratifié madame Royal le soir du second tour. Tout sourire elle reconnaît sa défaite toute à sa joie d’avoir joué là le rôle de sa vie. Sans aucun mot ni aucune pensée pour les victimes présentes et futures de la casse libérale qu’elle a accompagné en son temps et avec ses amis, elle souhaite bonne réussite à Sarkozy dans sa politique de casse et de pillage. Et pour couronner le tout elle donne rendez-vous à ses électeurs pour d’autres “victoires”. C’est lamentable ! C’est devenu ça la gauche dans notre pays ?

Alors que la bourgeoisie exulte dans les rues des beaux quartiers, elle ne voit que la position qu’elle pense avoir acquise dans son parti. Elle éclaire ainsi crûment ce qu’est devenu le PS : une machine à porter des ambitions personnelles aux postes de pouvoir sans aucune velléité de le disputer à la bourgeoisie. A supposer que ce parti ai été un jour autre chose.

Et pourtant elle n’avait vraiment pas de quoi afficher son grand sourire. Candidate du PS choisie par les grands médias à la botte de Sarkozy, elle a été désignée par un PS vide de tout projet alternatif et uniquement préoccupé de désigner le candidat le mieux à même, selon les sondages, de battre celui de l’UMP. Personne ne m’ôtera de l’idée qu’il est tombé dans un piège grossier tendu pour lui imposer la candidate incapable de le mettre en difficulté par le héraut de toutes les droites rassemblées en un melting-pot nauséabond.

Et pendant ce temps après une déclaration lourde de menaces pour les libertés individuelles et collectives au cours de laquelle il parle de réhabiliter le travail, l’autorité, le mérite, la nation et l’identité nationale, avant même d’aller saluer ses partisans rassemblés place de la concorde, Sarkozy partait avec sa clique fêter sa victoire au Fouquet’s. C’est qu’il a de quoi jubiler le loustic, il vient de réussir un coup de maître : candidat sortant d’une droite décriée et deux fois sanctionnée dans les urnes il vient de réussir pour le compte de la haute bourgeoisie un hold-up de grande classe sur les élections clés de la république.

Depuis 10 jours le sinistre personnage est fermement calé dans son fauteuil présidentiel et l’opération de brouillage de cartes continue, avec la complicité active de métastases issues du parti socialiste. Nous sommes bien devant la porte de tous les dangers, et il y a tout à craindre de l’assemblée qui sortira des urnes au mois de juin.

Plus que le nombre de députés communistes qui hanteront les bancs d’une assemblée à la botte, c’est d’un parti communiste rassemblé autour d’une politique claire de combat du capitalisme dans ses excés, mais aussi dans ses racines dont nous auront besoin dans les 5 ans qui viennent.

Si l’enjeu des législatives est crucial, la sauvegarde d’un groupe communiste à l’assemblée ne saurait être le seul horizon politique du parti. L’enjeu se situe au-delà, dans les résistances qu’il faudra savoir cristalliser au saccage des richesses nationales que la clique de l’UMP et du Medef entend porter à un niveau inégalé depuis la fuite du régime de Vichy dans les valises de l’armée nazie.

http://lejournalducroquant.blogspot.com

Messages

  • Cette analyse mobilisatrice me convient car elle exprime la rage de nombreux militants communistes devant notre échec d’alliance avec le PS depuis le programme commun qui nous a laminé électoralement jusqu’à cette présidentielle grosse de tous les dangers .......

    Notrte alliance avec le PS ,conduite par les directions successives du PCF ,démontre la nocivité d’une politique à courte vue pour ménager des fiefs électoraux qui tombent les uns après les autres au fil des élections ......Le peuple ne se reconnait plus en nous pour l’instant et se jette dans les bras d’un néo-pétainiste avec la devise "travail-famille-patrie" .Des ex-soi-disant socialistes se rallient à ce loustic,comme tu dis, par rancoeur comme claude Allègre défait par les enseignants,par égo sur-multiplié comme bernard Kouchner,par trahison comme Besson,par souci de retrouver sa fortune comme Bernard tapie, par prébendes artistiques comme Pascal Sevran,même le chanteur pied-noir anti-rasciste lèche les babouches de Sarko au nom des "enfants de tous pays ".Ce ralliement mercantile exprime bien la déchéance intellectuelle d’une partie des élites socialisantes de la période Mitterrand qui s’est bien gardé de défaire les institutions de la 5ème république,gardienne souveraine et autoritaire de la caste de la grande bourgeoisie d’affaires qui jonglent avec les bourses du monde entier au détriment de l’économie nationale et du peuple français ....

    Le PS ne peut plus conduire la gauche à la victoire contre le capitalisme et cette élection le prouve malgré le score de Ségolène plus marqué par le vote anti-sarko que par l’adhésion au pacte présidentiel.Un nouvel espace plus "révolutionnaire" peut mobiliser les masses si nous parvenons à unir toutes les composantes communistes et altermondialistes avec le renfort des socialistes de gauche déçus de l’orientation politique du PS .Il y a donc nécessité absolue de construire une alternative crédible et solide sur la base d’un changement révolutionnaire de la socièté en mettant à bas définitivement le capitalisme.La demi-mesure est à mettre au placard comme référence historique sur ce qu’il ne faut pas faire en politique si on veut transformer la socièté dans un sens favorable au peuple .Il faut promouvoir la nouvelle socièté communiste par une bataille idéologique sans compromission avec des actes forts comme la prise en main des entreprises défaillantes condamnés par les actionnaires des fonds de pension ou des fonds d’investissement.Refuser toute atteinte au droit de grève par une action "intelligente" qui entravera "financièrement" cette mesure sarkozienne...Il faut "brutaliser" le MEDEF par des actions coup de poing qui dérangent leur volonté d’aller vite dans le Contrat Unique.Nous devons aussi "martyriser" sous des formes idéologiques les valets parlementaires de la bourgeoisie en les traitant comme des suppôts du capital,des valets serviles du fric,des traîtres à la patrie,des complices des exploiteurs et des riches actionnaires du CAC40 et bien d’autres pseudonymes parlants au peuple ........De même nous devons dénoncer les médias carpettes du pouvoir par des actions "Baillon sur la bouche" devant les sièges des entreprises audio-visuelles ...L’imagination créative doit être de notre côté pour combattre et vaincre ce pouvoir.En un mot il ne faut rien attendre du PS englué dans ses combines électorales,il faut jouer Perso avec les communistes de tous bords,les altermondialistes et les socialistes et démocrates de gauche ...Nous pouvons redevenir les meilleurs devant l’électorat et les citoyens qui aspirent à changer de socièté .......La mort n’existe pas pour ceux qui la combatte et la refuse,se coucher devant le bourreau entraine obligatoirement la mort,le combattre et le supprimer ouvre des portes vers la liberté et l’espoir de vivre sans chaines d’aucune sorte .Il faut que le "communisme" devienne la réalité de demain ...........

    Bernard SARTON,section d’Aubagne