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Précision : Granda et le Venezuela

Publie le lundi 4 juin 2007 par Open-Publishing
9 commentaires

de Romain Migus

Une dépéche AFP sur la libération de guerrilleros colombiens mentionne :"le dirigeant emprisonné des FARC Rodrigo Granda, considéré comme le "ministre des affaires étrangères" de la guérilla, serait libéré pour apporter en France au président Nicolas Sarkozy des "preuves de vie" de Mme Betancourt (...) Granda, ancien chef des FARC au Venezuela et membre le plus important de ce groupe à être emprisonné en Colombie, avait été capturé le 13 décembre 2004 à Caracas, une arrestation qui avait provoqué une crise diplomatique entre Caracas et Bogota."

Rodrigo Granda fut, en effet, le "ministre des affaires étrangères" des FARC jusqu’à son enlévement à Caracas par des policiers vénézuéliens corrompus et l’ingérence d’officiers colombiens alors qu’il répondait à une interview d’un journaliste de son pays, la Colombie.

Il n’était en rien le "chef des FARC au Venezuela" comme la dépèche le laisse croire pour la bonne et simple raison que le gouvernement vénézuélien ne permetrait pas l’installation officielle d’un régiment étranger sur son territoire, qu’il soit étasunien ou colombien.

Comme tout représentant international de n’importe quelle organisation, Rodrigo Granda voyageait beaucoup. Son enlèvement à Caracas, alors qu’il aurait pu être appréhendé dans n’importe quel autre pays fut préméditée pour tenter de lier les FARC au gouvernement bolivarien. Hugo Chavez a plusieurs fois maintenu une ferme distance avec l’armée de la guerrilla colombienne sans toutefois accepter les invitations à se joindre au Plan Colombie.

L’AFP réinvente donc ce supposé lien en déclarant Granda, "chef des FARC au Venezuela". D’où le questionnement suivant : ou bien le journaliste de l’AFP a reçu un ordre de Manuel Marulanda (le chef des FARC) pour procéder à ce changement dans la hierarchie militaire des FARC, ou alors cette malveillance s’inscrit dans la campagne de désinformation contre le gouvernement bolivarien, au terme d’une semaine déjà riche en mensonge.

Alors que le Figaro ne fait pas état de cette calomnie dans son article, Le Monde l’a reprise telle quelle, faut-il s’en étonner ?

Messages

  • Depuis qu’Alain MINC s’occupe du Monde au lieu de s’occuper de ses oignons livresques de bas étage économique,les journalistes de ce quotidien dit de "référence" sont perdus et racontent n’importe quoi pour "garder leur place debout" chaque matin devant leur direction.Alors il ne faut pas s’étonner que ce journal perde des lecteurs.Le Vénézuela n’a pas besoin d’eux pour mener sa révolution,de même que les FARC Colombien.Malgré leurs mensonges commandités par la CIA Bushienne les révolutionnaires de ces pays poursuivent leur action au service de leur peuple en évitant de lire ce journal à la solde du pouvoir capitaliste mondial .Alain MINC,un agent de l’ombre du capital,est un "rebut" de l’histoire qui fait honte au métier de journaliste .........

    Bernard SARTON,section d’Aubagne

    • "Faut pas non plus raconter n’importe quoi ! Les dirigeants vénézueliens facilitent les déplacements des camarades des FARC dans leur pays, et c’est bien le minimum qu’ils puissent faire."

      Je vous en pris, etayez par des exemples PRECIS avec leurs preuves bien sur. Si les FARC, de même que les paramilitaire, touchent le sol vénézuélien c’est dans les zones frontalieres, le conflit colombien débordant les 2000 km de frontieres. Le gouvernement vénézuélien a réagit fermement. Le 19 juillet 2006, les ministres de la Défense et de l’Intérieur et de la Justice vénézuéliens et colombiens, ainsi que le gouverneur de l’Etat du Tachira (état vénézuélien frontalier avec la Colombie) se sont réunis pour lutter contre la présence des groupes armés illégaux au Venezuela.

      Pour la condamnation de l’enlevement de Granda, selon vous "Chavez n’aurait pas été assez loin". Il a quand même forcé Uribe à se déplacer à Miraflores pour venir s’expliquer. Ce n’est pas rien quand même. Qu’est ce que vous auriez voulu ? Que Chavez déclare la guerre ? C’était le but recherché de l’enlèvement de Granda. Avec une armée 3 fois plus importante, entrainée et financée par Washington, la Colombie aurait écrasé le Venezuela, et pourquoi pas déclaré le Zulia pétrolier indépendant...

      Faites que votre mysthique révolutionnaire ne vous aveugle pas.

      Romain Migus

    • En fin de compte, si j’ai bien compris, ce qu’il nous manque à nous communistes francais, c’est Dieu.... :-))

      Pablo

    • "Pour autant ce n’est un secret pour personne que la plupart des tractations entre les négociateurs internationaux successifs des FARC et des représentants de certains gouvernements, principalement en Europe ont lieu régulièrement sur le territoire vénézuélien."

      Où ? Quand ? Avec qui ?

      Une des réunions qui ont eut lieu entre le gouvernement français et un pretre (brésilien je crois) pour la libération de Betancourt s’est tenu au Brésil, comme le révélait la presse colombienne à ce moment là.

      Le problème de votre opinion c’est qu’elle laisse croire à une base permanente des FARC en territoire vénézuélien. Que le gouvernement bolivarien, qui s’est proposé (je souligne proposé)comme médiateur parmi d’autres pays-dont la France- dans le conflit colombien, certes ; qu’il y ait un quartier général des FARC à Caracas, comme vous le laisser entendre, désolé c’est faux. Et si certains groupes vénézuéliens affichent leur sympathie pour la guerilla colombienne, cela ne reflete en rien la position du gouvernement.

      R.

    • Et surveiller la frontière colombo-venezuelienne dans le Tachira, c’est un jeu d’enfant, n’est-ce pas Romain ?

      Il suffit d’aller y faire un tour pour s’en rendre compte... Ça serait un peu comme l’Algérie avec le Mali ou le Niger mais avec beaucoup plus de végétation, en quelque sorte...

      JMH

    • Vous êtes dans quel camp onnpong ??

      Discréditer Chavez et remercier Sarkozy ! Je suis perplexe

    • quelle décision inattendue concernant nathalie ménigon ? Elle passe en appel ( le 28 juin)sur le jugement de sa demande de liberté conditionnelle qui lui à été refusé. Amoins que se soit sarko qui ai fait lui-même appel, je ne vois pas de quoi vous parlez, où alors, si c’est de l’humour, il m’est passé au dessus !

    • Daccord avec migus De toute façon, cette révolution ne nous appartient pas. vous la critiquez parce qu’elle ne prend pas le même chemin que celles qui sont vos références et qui ont lamentablemnt échoué. Chavez marche sur des oeufs. Se qui se passe sur la frontière vénézuelo-colombienne n’est pas simple, sa bataille contre l’oligarchie blanche non plus, en témoigne la dernière offensive du sieur garnier de rctv aupès des parlementaires européens, mais la révoluion bolivarienne avance encore, et si elle n’otait pas toutes les chaines (ouah ! le jeu de mot) des peuples andins, c’est en tout cas à eux de juger de son orientation, même si il leur suffit d’un tout petit peu plus de liberté, un peu plus d’égalité de chance, un peu moins de mépris, serais-ce parmi labourgeoisiequiàencoredebeaujoursdevantelle.et basta !

    • Mais il me semble avoir entendu à la TV que Granda, comme ses autres camarades emprisonnés, n’était pas d’accord pour être libéré avec des conditions. Entre autre de servir d’intermédiaire pour la libération d’Ingrid Bettancurt ou de quiconque autre.

      Il a d’ailleurs déclaré qu’il avait été "libéré" contre son gré et qu"il n’interviendrait pas dans les négociations... Et qu’en plus il n’en avait pas le pouvoir.

      Alors, tout ça c’est de la poudre aux yeux pour renforcer l’image du Sarkovalet de Bush en France et faire oublier les em.....ments d’Uribe avec son opération "Justice et Paix" qui a tourné court et se retourne contre lui.

      A ce rythme c’est pas demain que ça sera règlé. Et d’ailleurs il faudrait qu’il y ait une vraie voloté pilitique du pouvoir colombien agonisant.

      G.L.