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50 vignerons occitans assiègent la gendarmerie !

Publie le samedi 6 mars 2004 par Open-Publishing

VINHAIRONS, LA SEGUIDA... OCCITÀNIA LA LUTA CONTUNHA !
Narbona (11) - Viticulture. Le président et le vice-président d’Union Plein
Sud entendus après le cramage de la voiture des fraudes, mardi matin à
Bize-Minervois. 50 vignerons occitans assiègent la gendarmerie !

Ambiance tendue, hier en début d’après-midi, devant la compagnie de
gendarmerie de Narbonne. Une cinquantaine de vignerons de l’Aude et de
l’Hérault ont assiégé pendant près d’une heure la gendarmerie alors que le
président et le vice-président d’Union Plein Sud étaient convoqués à la
brigade de recherches dans le cadre de l’enquête de l’incendie de la voiture
de la DGCCRF (direction générale de la concurrence, de la consommation et de
la répression des fraudes).

Tout a commencé mardi dernier, vers 9 h 30, lorsque quatre agents de la
DGCCRF ont voulu procéder à un contrôle de la comptabilité d’Union Plein
Sud. Cette SARL gère le négoce de onze caves coopératives de l’Aude et de
l’Hérault et représente quelque 3.000 viticulteurs. Alors que les
fonctionnaires tentaient d’effectuer leur mission, ils se sont aperçus que
les quatre pneus de leur voiture de service avaient été crevés. Puis la
voiture, alors immobilisée, était entièrement détruite par un incendie.
Aussitôt, les responsables de la DGCCRF déposaient plainte.

Hier, vers 14 heures, Serge Sanchez, le président de la cave coopérative de
Ventenac et président de Plein Sud, ainsi que Dominique Béziat, président de
la cave coopérative de Ginestas et vice-président de Plein Sud, étaient
entendus par les gendarmes. Avec eux, une centaine de vignerons excédés par
cette affaire. « Nous avons eu trois contrôles en deux mois. L’un de
l’Agence centrale des organismes financiers agricoles), un autre des douanes
et mardi dernier les fraudes. On en a marre d’être ainsi contrôlés surtout
dans une telle conjoncture et alors que des jeunes vignerons sont proches du
dépôt de bilan ! », a confié Serge Sanchez à peine sorti de son audition.

Autour de lui, des vignerons décidés à aller plus loin s’il le fallait.
« Nous avons 3.000 viticulteurs derrière nous ! », a-t-il repris. Sur le
sol, devant l’entrée de la gendarmerie, les manifestants avaient inscrit au
sol : « Nous ne voulons pas finir SDF ! ». Vers 15 heures, le second témoin
sortait de la gendarmerie.

Le climat viticole est des plus tendus actuellement, loi Evin, mévente de la
production... il suffirait de presque rien pour que la colère ne se
transforme en fronde. L’affaire de Bize-Minervois illustre cette tension.

Miquèl11
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