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Arno Klarsfeld s’impose en favori dans le 12e

Publie le lundi 11 juin 2007 par Open-Publishing
1 commentaire

de Ariane chemin

La nuit est claire", dit Arno Klarsfeld en auscultant le ciel. Même un soir comme ce dimanche 10 juin, le jeune avocat est toujours un peu ailleurs. Devant son local du boulevard de Reuilly, dans le 12e arrondissement de Paris, le candidat UMP n’a prévu que deux pauvres tréteaux et une pizza froide pour fêter ses 35,8 % des voix, face aux 33,5 % de la socialiste Sandrine Mazetier, en ce premier tour des législatives.

"Je ne suis pas surpris par ce résultat, contrairement aux journalistes qui me caricaturent toujours, plaide le finaliste. Mais je ne suis pas extraverti non plus." Juste avant que son portable ne le lâche, le coupant du monde pour la soirée, M. Klarsfeld avait reçu les félicitations du premier ministre, François Fillon. La 8e circonscription de Paris est en effet l’une des clés du scrutin parisien depuis que, pour la première fois, la gauche y est arrivée en tête de la présidentielle, avec 50,79 % des voix. "Centre de reconquête de la mairie du 12e", dit sans ambages l’enseigne de la permanence d’Arno Klarsfeld.

Réfugiés à l’Hôtel de Ville, les militants socialistes semblent, eux, découragés. L’"ami personnel de Nicolas Sarkozy", comme disent des affiches qui vantent, à l’américaine, le "brillant avocat (..) doté d’une belle intelligence" et le "triathlète" accompli, a devancé de 5 points le score du président de la République.

Mais Mme Mazetier juge ses résultats "extrêmement encourageants" : dans le 12e, la gauche réalise "le même score" que le 22 avril. Et, dès lundi, Ségolène Royal viendra la soutenir.

"SUPERFICIALITÉ"

Chacun des candidats compte surtout sur les 12,3 % de voix du candidat du MoDem, Jean-François Pernin. "Il n’appellera pas à voter à droite", assure la candidate socialiste. "J’attends de lui qu’il prenne des décisions aussi sages qu’il a su les prendre jusqu’à aujourd’hui", affirme M. Klarsfeld, en insistant sur son électorat "traditionnel".

"Tout est ouvert", assure Bertrand Delanoë. Pour le maire socialiste de Paris s’affrontent une élue "connaissant bien le quartier et ses habitants", emplie de "profondeur", et un homme "pas antipathique, mais qui se caractérise principalement par la superficialité".

"Bertrand Delanoë, je le trouve sympathique aussi, répond M.Klarsfeld. Il a juste oublié que, avec Touvier et Papon, je suis entré dans des procès qui font partie de l’histoire de France. Et puis, si profond, ça veut dire apparatchik …" Et quand Mme Mazetier moque l’"escale" de son rival dans le 12e, avant, dit-elle, son entrée au gouvernement, il jure : "Je reste ici. J’ai réservé ma place au cimetière de Picpus, qui abrite une Vierge noire superbe."

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-823448,36-921740,0.html

Messages

  • Et valn dans les dents pour Delanoe qui n’avait vraiment rien de plus intelligent à dire d’un candidat UMP, et qui plus est Klarsfeld, que "pas antipathique" ???? !!!!

    Bravo pour le soutien à la candidate PS...

    Je rêve !! Pour un vrai socialiste, Arno Klarsfeld offre bien plus d’une raison d’antipathie profonde voire viscérale.

    Il y a un moment où il ne faut plus confondre politesse républicaine et politiquement correct tragiquement néfaste.

    La Louve