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Les proches de Robert Hue ouvrent les hostilités au sein du PCF

Publie le lundi 25 juin 2007 par Open-Publishing
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C’est une première depuis longtemps dans le Parti communiste. Les amis de Robert Hue publient un long texte et organisent une conférence de presse, mardi 19 juin, dans un café parisien. En sortant du bois avant le conseil national du 22 et 23 juin, ils entendent ouvrir les discussions internes au plus vite sans laisser la main à la secrétaire nationale. Marie-George Buffet devait en effet, lors du conseil, donner sa vision du congrès extraordinaire de la fin de l’année et demander que le parti ouvre "un grand débat citoyen et populaire pour discuter du projet du PCF".

Dans une contribution d’une quinzaine de pages, vingt personnalités proches de l’ancien président du parti et sénateur du Val-d’Oise appellent à "la fondation d’un autre parti politique" et demandent la mise en place d’"une direction pluraliste" chargée de la préparation d’un congrès en 2008. On trouve parmi les signataires, plusieurs membres du comité exécutif, des secrétaires de fédération, des fidèles de M. Hue comme Pierre Blotin ou Michel Maso, ainsi que des anciens de la direction nationale du temps où le sénateur était à la direction du PCF.
"WATERLOO ÉLECTORAL"

Revenant sur le "Waterloo électoral" de la présidentielle, ils exigent que la direction actuelle "ose regarder l’échec en face". Le score calamiteux de 1,93 % obtenu par Mme Buffet serait le produit, à leurs yeux, d’une ligne fondée sur "une légende d’un non antilibéral toujours majoritaire à gauche" et de l’objectif de sa campagne d’"inverser le rapport des forces à gauche" en s’opposant à "la gauche du renoncement" incarnée par le PS.

Pour sortir le PCF de sa marginalité, il est nécessaire, écrivent les auteurs, de fonder un "nouveau parti de transformation sociale", qui doit être "avant tout l’oeuvre des communistes", membres actuels ou passés, mais aussi de tous ceux qui constituent le "mouvement social". Même si la référence au communisme demeure "indispensable", "le PCF ne peut être ce parti", assurent-ils. Ils appellent donc leurs camarades à "un vaste débat qui ne peut aboutir" d’ici le congrès extraordinaire de décembre. Ce dernier devrait se contenter de procéder à un "relevé des différentes analyses" exprimées et mettre en route la préparation d’un autre congrès fin 2008. Les hostilités internes sont désormais ouvertes.

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