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Gauche Européenne, Massimiliano Smeriglio. Oui au processus unitaire. Sans demander à personne d’abjurer

Publie le vendredi 29 juin 2007 par Open-Publishing
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Je crois que l’identité d’une formation n’est pas quelque chose d’abstrait mais quelque chose qui se construit au quotidien. Et je crois qu’est arrivé le moment d’en finir avec les lieux communs, avec les dénonciations sur le poids insupportable des identités. Mais, en somme, nous sommes-nous aperçus, oui ou non, de ce qui s’est passé il y a à peine deux semaines, au dernier tour des élections municipales ?

de Stefano Bocconetti traduit de l’italien par Karl&Rosa

Massimiliano Smeriglio est le secrétaire de la fédération romaine du Prc.
Qui est une des villes où la Gauche européenne est déjà sur pied depuis longtemps, où elle est un véritable sujet "politique". Où se produisent des conflits, qui discute, qui organise des communautés.

Smeriglio, de ton point de vue, comment as-tu pris le discours de Bertinotti ?

Et bien, positivement. Très positivement. Même si je pense, excuse ma franchise, que d’autres personnes aussi, et pourquoi pas même ceux qui ne pensent pas comme moi, peuvent en dire autant.

Qu’est-ce qui t’a le plus convaincu ?

L’idée qu’un processus unitaire doit être mis en route. Et tout de suite. Sans demander à personne d’abjurer mais sans non plus subir d’interdiction. Et je suis convaincu qu’il faut porter dans ce processus la culture, la culture politique innovatrice de Rifondazioone. Celle que nous avons exprimé ces dix ou quinze dernières années. Cela ne me semble pas peu.

Tu parles, tu insistes sur la culture politique de Rifondazioone. Beaucoup ont dit cependant que si l’on part des identités l’unité de la gauche ne se fera jamais.

Et moi, en revanche, ce n’est pas ce que je pense. Je crois que l’identité d’une formation n’est pas quelque chose d’abstrait mais quelque chose qui se construit au quotidien. Et je crois qu’est arrivé le moment d’en finir avec les lieux communs, avec les dénonciations sur le poids insupportable des identités. Mais, en somme, nous sommes-nous aperçus, oui ou non, de ce qui s’est passé il y a à peine deux semaines, au dernier tour des élections municipales ? Regardons ce qui s’est passé dans le Nord. En somme, je crois, que le moment est venu de mieux explorer les raisons de cette défaite. Et nous découvrirons alors que la Lega a gagné justement parce qu’elle a été capable de donner une identité à son électorat. A ses gens. Et je crois qu’il faut opposer à l’identité de la droite une autre identité. Une densité culturelle "à nous", je l’appelle comme cela.

Tu as été parmi les dirigeants qui ont le plus écrit et parlé, dans ce journal aussi, contre les thèses du Pds. Tu restes de cette idée ?

Oui. Et en effet Bertinotti a parlé d’une recherche à lancer sur les formes de l’unité. Et il a fait ensuite explicitement référence à l’expérience de la Flm [Fédération des travailleurs de la Métallurgie, Ndt]. Une formule que j’ai utilisée moi aussi.

Ce qui t’a plu le plus dans le discours du président de la Chambre au Palafiera ?

Sincèrement la position dans son ensemble. Un discours vraiment important. Si je dois vraiment indiquer un passage, je choisirai alors le passage très, très suggestif où il dessine une politique capable d’organiser les passions, les émotions. Je crois que c’est ce dont la gauche et nous aussi avons le plus besoin.

Et ce qui t’a le moins plu ?

Cela va te sembler bizarre mais seul un détail m’a déplu…

Lequel ?

Que quand il a commencé à parler il ne s’est pas adressé à la salle avec le traditionnel "Chères et chers camarades". Je l’ai regretté, cela m’a manqué.