Accueil > La presse, notre prière quotidienne d’après Hegel (zaz)

La presse, notre prière quotidienne d’après Hegel (zaz)

Publie le jeudi 5 juillet 2007 par Open-Publishing
2 commentaires

1. Introductif en fait sur l’état de la presse française en ce début d’été

Au sortir de cette brillante élection présidentielle 2007, c’est dans le principe à une analyse radicale, à une mise en perspective calmoss en même temps que grave, à une refondation enfin de la presse, qu’on eût dû sans doute être conduit. Mais, questions-observations :
 Primo, sommes-nous pleinement normaux d’abord, nous lecteurs-hexagonaux, pour cette "fin d’année"/début d’été ?
 Deuxio, tout ayant déjà tellement été dit sans efficacité sur la presse depuis 10 ans, y a-t-il utilité d’en ajouter plus ?
 Tertio, les faits récents de la crise de Libé et de la crise du Monde ne sont-ils pas suffisamment décisifs à terme, sans qu’il y ait par chance rien de plus à faire.
 Enfin, bon dieu, c’est les vacances, comme qui dirait pieds dans le sable chaud et puis dans l’eau ! Alors, tu penses l’avenir de la presse classique par rapport à la numérique , la blogosphère démocratique, Schneidermann arrêté sur image, le manifeste récent de journalistes appelant à une presse pluraliste, plus le fayotage ordinaire repris, répétitif (regarde pour exemple, pour exemple seulement, le Monde nouvelle manière, son dossier sur l’Université du 4 juillet, pourquoi Richard Descoings encore, patron de Sciences-Po faisant le "Concept" central sur la question en page 17. Trouvé personne d’autre, plus discret, moins affublé (marqué), moins système, pour ce faire ? Pourquoi les journalistes et les journaux s’appliquent-ils si constamment à passer pour des "mignons" ? L’an dernier, Sciences po, c’était, on s’en souvient, leur Emmaüs des quartiers chics et Descoings leur Abbé Pierre de l’action juste, anglo-saxonne).

Bon, bon, revenons à notre sable. Pour cette hypothèse, faisons condensé. Vous trouverez ci-après sur la presse le rappel de quelques zaz fondamentaux qui ne devraient pas vous épuiser mais cependant vous faire travailler la méninge confusément.

2. Connaissez-vous vos classiques sur le sujet : rappels de quelques zaz fondamentaux

La Presse est démocratique, mais rarement démocrate

Bon d’accord, stop ! si on commence comme ça, déjà y en a qui vont avoir du mal à suivre).

D’abord, faut arrêter de débiner la presse

Elle est de qualité et t’en donne pour ton argent. Regarde les gratuits.

Sans compter que la presse est libre dans notre pays

Les citoyens mécontents peuvent toujours s’ils le souhaitent créer leur propre groupe de presse."

Les journalistes n’aiment pas qu’on critique leur travail, les charcutiers non plus

La supériorité toutefois du journaliste par rapport au charcutier, c’est qu’il produit lui-même le papier où il emballe le bout de gras.

Extrait d’un débat citoyen (sic) entendu dans un journal du soir

 Le journaliste : Sachez qu’écrire est un sacré métier !
 Le lecteur : Oui, mais sachez que lire n’est pas moins pire."

Termes de métier : l’objectivité journalistique

L’objectivité indique ordinairement dans quel sens souffle le vent."

Le principe de la grande presse de référence c’est : "Cogito ergo sum"

- Euh ! Cogito, c’est pas un peu pressé ? n’exagérons rien !"

Ce n’est pas par intérêt que les journalistes fayotent telle ou telle célébrité

C’est seulement qu’ils habitent les mêmes quartiers."

La presse n’est pas responsable de tous les mots

A la minceur des journaux, on voit bien que le prix de la pâte à papier n’arrête pas d’augmenter.

L’obséquiosité constitue d’une certaine façon les obsèques du journalisme

On a vu dans le temps, et même encore récemment, quelques grands deuils nationaux.

Depuis qu’en euros le prix du café au bistrot est celui du journal, beaucoup d’entre nous ont fait le mauvais choix

Pour la défense de la Presse ! pour la démocratie ! amis, ne buvez plus d’expressos.

D’après Jung, les méchants rêvent de pureté et les saints de tentation

De quoi rêvent les journalistes ?

Parcourir son journal d’un derrière distrait, disait Bedos

Excuse, Guy, laisse béton ! le papier-journal ça fait maintenant époque.

Qu’est-ce qu’un bon article ?

Un bon article est soit un article bourré d’informations soit un article bien raisonné : Ecartons tout de suite le second cas de figure.

S’interroger si les journalistes sont des braves types

C’est comme se demander si le pape est communiste.

NDLR : attribué à tort à Edgar Faure

Les journalistes sont des gens bien, nous en recevons chaque jour témoignage

 La preuve : Y en a même un qui monte au troisième les courses de la voisine qu’a une angine.

Les journalistes sont-ils réacs ou progressistes ?

Déjà la question fait rire, alors la réponse tu imagines !

De toute façon, journaliste, reconnaissons-le, c’est parfois à la limite du drame

Pense à celui dont la mère a tellement honte qu’elle le fait passer pour typographe.

Défense des journalistes

Après tout, la lèche du dominant est un acte éminemment social chez la plupart des animaux.

Le Monde d’après Desproges

"Le seul quotidien français qui ose être encore plus chiant que le catalogue des Trois Suisses."
- L’est fou Desproges ! Il veut nous fâcher avec tout le monde !

Remarque, pense à Libé aussi, à son impact dans la vie réelle

Tu trouves plein de gosses qui pensent que Libération est le journal défunt pour qui, à Paris, on dépose des couronnes mortuaires chaque 8 Mai. C’est là l’hommage le plus important qui lui soit rendu.

..................................

Les pensées zaz de l’Ocséna

Ocsena, Organisation contre le système-ENA... (et pour la démocratie avancée)
 http://ocsena.ouvaton.org
 ocsena.org@wanadoo.fr

Messages

  • OUARFF OUARRFFF !!
    Bravo, comme d’habitude, du grand, du très grand !!!!
    J’adoooorrre la dernière sur Libération - mais j’avoue que j’aime bien aussi la définition du "bon article" !!

    Enfin les gars, pardon, mais on voit bien que vous êtes des intellos "ancienne manière" - vous ne parlez quasiment que de la presse écrite...

    ah...euh, nan ,excusez moi, c’est moi qui déconne : y’a pas de presse TV...(du moins, il n’y en a plus maintenant qu’on s’es t ENFIN dbarrassé de Schneidermann..). :-)

    La Louve

    PS : une pensée quand même pour les quelques journalistes qui se battent ici ou là dans leurs rédactions pour ne pas céder au tsunami de la caboche vide...(eh non, je ne parle pas des gens qui officient sur fance inter le matin...)