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Des élus parisiens de gauche accompagnent Battisti

Publie le dimanche 14 mars 2004 par Open-Publishing

Plusieurs élus de gauche du Conseil de Paris ont accompagné aujourd’hui l’ex-militant italien d’extrême gauche dans le commissariat où il doit se présenter toutes les semaines aux termes du contrôle judiciaire auquel il a été soumis.

Plusieurs élus de gauche du Conseil de Paris ont accompagné samedi l’ancien militant italien d’extrême gauche Cesare Battisti dans un commissariat de l’Ile de la Cité où il doit se présenter toutes les semaines aux termes du contrôle judiciaire auquel il a été soumis.

"Nous serons à ses côtés tous les samedis", a déclaré à la presse Jacques Bravo, maire PS du IXème arrondissement où réside l’écrivain de romans policiers, qui est sous le coup d’une procédure d’extradition demandée par l’Italie, examinée le 7 avril par la cour d’appel.

Alors qu’il était incarcéré, Battisti avait été placé le 1er mars "sous la protection de la Ville de Paris", par un vote de l’assemblée municipale ayant rassemblé toute la gauche, la droite votant contre. "Notre présence est un symbole de cette protection", selon l’adjointe (Verts) de Bertrand Delanoë chargée des handicapés Pénélope Komitès.

Etait présent un autre adjoint (PCF), Pierre Mansat, chargé des collectivités d’Ile-de-France et la conseillère de Paris et d’IDF communiste Catherine Gegout.

"Aujourd’hui, je rêve en Français"

Ces élus préparent une autre manifestation de soutien à Battisti : un salon littéraire de polars le 30 mars à la mairie du IXème : dédicaces d’écrivains, projections de films sur le thème d’exil, tables rondes".

Pointant le "mur de haine" contre lui en Italie, pays qui "redoute qu’on ouvre le couvercle sur les années de plomb", Cesare Battisti a jugé "déterminant" le soutien qu’il reçoit en France - émanant aussi d’élus de droite, a-t-il souligné. "Depuis un mois, je peux dire que je suis intégré. Avant, j’étais entre parenthèses. Aujourd’hui, je rêve en Français".

Pour lui, le débat autour de son extradition "est une affaire franco-française". Il a indiqué avoir reçu une offre de contrat de l’éditeur romain Fanucci et a salué cet "acte de courage".